— Non, t'as pas le (d)roit, t'as pas le 'roit !
Je me réjouis toujours de voir mes enfants grandir. Cela dit, il y a certaines étapes dont je me passerais bien. Le lavage de dents, par exemple. Ou la découverte des feux de signalisation. Depuis quelques jours, les Things ont enfin compris pourquoi le bonhomme rouge se tenait immobile, les pieds écartés, tandis que le bonhomme vert avançait d'un pas alerte. Par la même occasion, ils ont aussi compris que quand nous étions en triporteur, le rond rouge signifiait que je devais m'arrêter de pédaler, alors que le rond vert équivalait à un laisser-passer. Mais ça, en tant que cycliste modèle, très respectueuse du code de la route, ça ne me dérange pas. Alors qu'en tant que piétonne...
— Non, maman, t'as pas le 'roit de 'raverser !
Voilà, maintenant je fais partie de ces gens qui poireautent bêtement devant un passage piéton alors qu'il n'y a pas une seule voiture à l'horizon, alors que le feu précédent vient de passer au rouge et que celui-ci va suivre mathématiquement, alors que la rue est très peu fréquentée, ou même qu'elle est bloquée par des travaux. J'attends, et je regarde passer les heureux piétons sans enfants – qui se font aussitôt rappeler à l'ordre par mes gamins.
- Oh, la dame elle a pas le 'roit !
Il m'arrive de regretter le temps pas si lointain où je me demandais s'ils n'étaient pas daltoniens...
(Quand ça lui aura complètement passé, je regretterai aussi ce défaut de prononciation de Miss Thing One qui lui fait sauter toutes les premières lettres des mots qui commencent par une consonne suivie d'un R. Même si des phrases comme "J'ai 'rès 'roid aux 'ras, j'ai pas 'ris mon pull parce qu'il y a un 'ros 'rou dedans, c'est pas 'rôle" pouvaient nécessiter quelques minutes pour être décryptées...)
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
mercredi 13 novembre 2013
mardi 12 novembre 2013
Jardinage en famille
Lundi matin, jour ferié. Il fait beau, pour la première fois depuis des semaines ! Il faut absolument en profiter. Mon jardin, totalement négligé depuis plus d'un an, est en train de se transformer en jungle, et puis on m'a offert des arbres fruitiers que je n'ai pas encore plantés. Allez, tout le monde dehors, et au boulot !
A chacun sa conception du jardinage :
- Darling vient nous prêter un quart d'heure sa force physique lorsqu'il s'agit de venir à bout d'une racine particulièrement tenace. Après quoi il s'éclipse sous le prétexte de vider le lave-vaisselle, de nous préparer du café ou de nettoyer la poussière que nous rapportons au fur et à mesure de nos allées et venues. Ce qu'il aime vraiment, c'est balayer en écoutant de la musique, pas jardiner.
- Le Grand ramasse les feuilles mortes avec l'aide des Things. Dès que ceux-ci en ont assez, il s'arrête. Ce qu'il aime vraiment, c'est chahuter avec ses frères et sœur, pas jardiner.
- Miss Thing One ramasse quelques feuilles, une par une, du bout des doigts, pour ne pas se salir les mains. Mais décidément, c'est trop mouillé, et puis le Grand lui donne des ordres, et puis c'est fatigant. Elle rentre faire un dessin. Ce qu'elle aime vraiment, c'est qu'on la laisse tranquille, pas jardiner.
- Mr Thing Two passe toute la matinée dehors. Sous le prétexte de nous aider, il se roule dans les feuilles mortes, tape partout avec un bâton, fouille sous les cailloux, creuse la terre à pleines mains, se met de la boue jusqu'aux sourcils. Ce qu'il aime vraiment, c'est se salir, par jardiner.
- Le Filou reste accroché à moi ne cesse pas un instant de pleurnicher. On ne sait pas vraiment pourquoi. Il ne veut pas ramasser des feuilles, ne veut pas jouer au ballon, ne veut pas rentrer dans la maison avec son père. Il se calme un peu quand je le prends sur le dos dans le porte-bébé, mais ne se console vraiment que quand je rentre enfin avec lui à la maison à la fin de la matinée. Ce qu'il aime vraiment, c'est qu'on s'occupe de lui, pas jardiner.
- Quant à moi, je ne ménage pas mes efforts : je taille, je creuse, je transporte, je ramasse, tout ça avec un sac à dos de douze kilos qui gigote (le Filou, donc). Je me disperse beaucoup, j'entreprends dix choses et n'en achève aucune, je perds continuellement mes instruments, et surtout, je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il faut réellement faire. Bref, j'ai beau m’essouffler et récolter des courbatures partout, même à des muscles dont j'ignorais l'existence, je ne suis pas très efficace. Ce que j'aime vraiment, c'est me dépenser, pas jardiner.
Malgré tout, à l'heure du déjeuner, le pommier était planté et arrosé, les rosiers étaient taillés, la vigne aussi (j'ai une vigne, moi ?), et quelques buissons en prime ; la terre avait été remuée (binée ?), du lierre arraché, une bonne partie des feuilles mortes avaient été ramassées, un câble envahissant avait été enterré, et le jardin avait été un peu nettoyé.
Mais par quel miracle, me direz-vous ?
Eh ! bien, mon père adoptif était venu nous donner un coup de main – autrement dit, faire l'essentiel du boulot. Et lui, ce qu'il aime, c'est vraiment jardiner...
(N'empêche, nous avons passé une bonne matinée, tous ensemble. Vivement le prochain weekend de beau temps, qu'on recommence !)
A chacun sa conception du jardinage :
- Darling vient nous prêter un quart d'heure sa force physique lorsqu'il s'agit de venir à bout d'une racine particulièrement tenace. Après quoi il s'éclipse sous le prétexte de vider le lave-vaisselle, de nous préparer du café ou de nettoyer la poussière que nous rapportons au fur et à mesure de nos allées et venues. Ce qu'il aime vraiment, c'est balayer en écoutant de la musique, pas jardiner.
- Le Grand ramasse les feuilles mortes avec l'aide des Things. Dès que ceux-ci en ont assez, il s'arrête. Ce qu'il aime vraiment, c'est chahuter avec ses frères et sœur, pas jardiner.
- Miss Thing One ramasse quelques feuilles, une par une, du bout des doigts, pour ne pas se salir les mains. Mais décidément, c'est trop mouillé, et puis le Grand lui donne des ordres, et puis c'est fatigant. Elle rentre faire un dessin. Ce qu'elle aime vraiment, c'est qu'on la laisse tranquille, pas jardiner.
- Mr Thing Two passe toute la matinée dehors. Sous le prétexte de nous aider, il se roule dans les feuilles mortes, tape partout avec un bâton, fouille sous les cailloux, creuse la terre à pleines mains, se met de la boue jusqu'aux sourcils. Ce qu'il aime vraiment, c'est se salir, par jardiner.
- Le Filou reste accroché à moi ne cesse pas un instant de pleurnicher. On ne sait pas vraiment pourquoi. Il ne veut pas ramasser des feuilles, ne veut pas jouer au ballon, ne veut pas rentrer dans la maison avec son père. Il se calme un peu quand je le prends sur le dos dans le porte-bébé, mais ne se console vraiment que quand je rentre enfin avec lui à la maison à la fin de la matinée. Ce qu'il aime vraiment, c'est qu'on s'occupe de lui, pas jardiner.
- Quant à moi, je ne ménage pas mes efforts : je taille, je creuse, je transporte, je ramasse, tout ça avec un sac à dos de douze kilos qui gigote (le Filou, donc). Je me disperse beaucoup, j'entreprends dix choses et n'en achève aucune, je perds continuellement mes instruments, et surtout, je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il faut réellement faire. Bref, j'ai beau m’essouffler et récolter des courbatures partout, même à des muscles dont j'ignorais l'existence, je ne suis pas très efficace. Ce que j'aime vraiment, c'est me dépenser, pas jardiner.
Malgré tout, à l'heure du déjeuner, le pommier était planté et arrosé, les rosiers étaient taillés, la vigne aussi (j'ai une vigne, moi ?), et quelques buissons en prime ; la terre avait été remuée (binée ?), du lierre arraché, une bonne partie des feuilles mortes avaient été ramassées, un câble envahissant avait été enterré, et le jardin avait été un peu nettoyé.
Mais par quel miracle, me direz-vous ?
Eh ! bien, mon père adoptif était venu nous donner un coup de main – autrement dit, faire l'essentiel du boulot. Et lui, ce qu'il aime, c'est vraiment jardiner...
(N'empêche, nous avons passé une bonne matinée, tous ensemble. Vivement le prochain weekend de beau temps, qu'on recommence !)
samedi 9 novembre 2013
Question d'humeur
Mr Thing Two a la particularité de se réveiller presque toujours d'une humeur exécrable. Son grand frère était déjà un peu comme ça, et on ne peut pas dire que son père soit la personne la plus affable du monde au saut du lit, mais ce sont tous les deux des petits joueurs à côté de Mr Thing Two qui est capable de pleurnicher, voire de hurler de rage pendant au moins une demi-heure, et ce deux fois par jour : le matin, et au lever de la sieste. Ça lui arrive même à l'école, et dans ces cas-là, il n'y a rien à faire : câlins, réprimandes, promesses, nourriture, annonces, jeux, renvois au lit, j'ai tout essayé, même la fessée une fois*, rien ne fonctionne.
Je souhaite bien du courage à sa future épouse (ou son futur époux, y a pas de raison).
Cet après-midi, au moment de le coucher pour la sieste, après en avoir fait autant avec les deux autres, je lui tiens un discours très sévère :
— Je te préviens, tu ne te lèves pas tant que tu n'es pas de bonne humeur ! Nous ne sommes pas pressés, nous n'irons nulle part cet après-midi, tu peux rester au lit autant que tu veux ; alors quand tu te réveilles, tu restes un peu dans ton lit, et tu n'en sors que quand ta mauvaise humeur est passée. Et tu n'oublies pas de mettre tes chaussons et d'aller faire pipi avant de descendre. Mais seulement quand tu es de bonne humeur, hein ? Compris ?
— Oui, oui !
Je lui fais un bisou et je descends pour débarasser la table ; je prends les verres, je vais dans la cuisine, j'en ressors, et je me trouve nez à nez avec un petit bonhomme en train d'enfiler consciencieusement son deuxième chausson, assis en bas des marches.
— Mais qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi t'es-tu relevé ?
— Parce que j'ai de bonne humeur, maintenant !
(Je l'ai ré-expédié au lit, bien sûr. Je n'aurais pas dû : il a dormi, et il a ensuite tempêté entre 16h15 et 17h, pendant que nous essayions de prendre notre goûter tranquillement.)
* Je nierais farouchement devant un juge avoir jamais usé de violence envers mes enfants, sachez-le. C'est bien connu, les blogs, c'est de l'autofiction et pas vraiment vraiment la vraie vie.
Je souhaite bien du courage à sa future épouse (ou son futur époux, y a pas de raison).
Cet après-midi, au moment de le coucher pour la sieste, après en avoir fait autant avec les deux autres, je lui tiens un discours très sévère :
— Je te préviens, tu ne te lèves pas tant que tu n'es pas de bonne humeur ! Nous ne sommes pas pressés, nous n'irons nulle part cet après-midi, tu peux rester au lit autant que tu veux ; alors quand tu te réveilles, tu restes un peu dans ton lit, et tu n'en sors que quand ta mauvaise humeur est passée. Et tu n'oublies pas de mettre tes chaussons et d'aller faire pipi avant de descendre. Mais seulement quand tu es de bonne humeur, hein ? Compris ?
— Oui, oui !
Je lui fais un bisou et je descends pour débarasser la table ; je prends les verres, je vais dans la cuisine, j'en ressors, et je me trouve nez à nez avec un petit bonhomme en train d'enfiler consciencieusement son deuxième chausson, assis en bas des marches.
— Mais qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi t'es-tu relevé ?
— Parce que j'ai de bonne humeur, maintenant !
(Je l'ai ré-expédié au lit, bien sûr. Je n'aurais pas dû : il a dormi, et il a ensuite tempêté entre 16h15 et 17h, pendant que nous essayions de prendre notre goûter tranquillement.)
* Je nierais farouchement devant un juge avoir jamais usé de violence envers mes enfants, sachez-le. C'est bien connu, les blogs, c'est de l'autofiction et pas vraiment vraiment la vraie vie.
vendredi 8 novembre 2013
Soupe mystérieuse
Hier soir, grand minestrone avec des légumes de saison, des pois chiches et du riz basmati. Un plat complet, végétarien mais protéiné, qui associe les légumineuses et les céréales, économique et écologique, à index glycémique assez bas, bref, j'ai tout bon. Et en prime, ce n'est pas mauvais.
Darling adore.
Le Grand aime beaucoup.
Les trois petits détestent.
Hélas, il m'en reste au moins deux ou trois kilos (c'est si long de faire des pois chiches que j'ai voulu rentabiliser mes efforts). Ce soir, grande question : comment faire passer tout ça en douce ? J'ai plusieurs idées (gratin, chaussons en feuilles de brick, galettes...), mais pour rendre le mélange réellement méconnaissable, je décide de tout mixer. Cela donne une soupe un peu épaisse, assez agréable, bien nourrissante. Le goût reste très proche de celui d'origine, forcément.
Darling adore.
Les trois petits aiment beaucoup.
Le Grand déteste.
Mais, heu ?
Darling adore.
Le Grand aime beaucoup.
Les trois petits détestent.
Hélas, il m'en reste au moins deux ou trois kilos (c'est si long de faire des pois chiches que j'ai voulu rentabiliser mes efforts). Ce soir, grande question : comment faire passer tout ça en douce ? J'ai plusieurs idées (gratin, chaussons en feuilles de brick, galettes...), mais pour rendre le mélange réellement méconnaissable, je décide de tout mixer. Cela donne une soupe un peu épaisse, assez agréable, bien nourrissante. Le goût reste très proche de celui d'origine, forcément.
Darling adore.
Les trois petits aiment beaucoup.
Le Grand déteste.
Mais, heu ?
jeudi 7 novembre 2013
Jamais fini
Je vous avais raconté que j'avais dû faire venir le chauffagiste pour remettre en marche la chaudière. Celui-ci, voyant notre cheminée, m'a expliqué que c'était un véritable "aspirateur à air chaud", très peu rentable comme moyen de chauffage, et m'a conseillé :
— Vous devriez faire boucher la cheminée. Ou alors, mettez un insert, ça chauffe bien et vous ferez des économies sur le gaz.
J'y avais déjà pensé, surtout que je rêve de pouvoir faire du feu chez moi, mais pas dans un foyer ouvert, pour des raisons de sécurité et d'écologie, entre autres. Je fais donc venir le cheministe, qui confirme (bien sûr) que c'est une bonne idée.
— Mais tant que votre maison sera aussi mal isolée, vous aurez froid et vous consommerez une fortune en chauffage, ajoute-t-il. Il faut au minimum que vous mettiez des doubles vitrages.
En effet, les fenêtres sont en papier à cigarette, et celles du deuxième étage sont tellement moisies que je n'ose plus les ouvrir de peur qu'elles me restent dans la main. Je fais donc venir le menuisier, qui confirme (évidemment) que c'est indispensable.
— Mais il vous faut aussi une bonne ventilation, renchérit-il. Regardez-moi ça, vos fenêtres sont couvertes de buée ! Il faut absolument que vous fassiez mettre une VMC, surtout si vous mettez des doubles vitrages, sinon ça va devenir une étuve.
Je comprends maintenant pourquoi certains murs commencent à moisir. Va pour une Ventilation Mécanique Contrôlée. Je fais venir leventilateur l'installateur de VMC, qui me confirme (naturellement) que c'est en effet nécessaire. Il examine les combles pour voir s'il dispose de suffisamment de place, et s'exclame :
— Mais vos combles ne sont pas isolées ! Vous savez que la chaleur s'échappe surtout par le toit ? Il faut vraiment que vous fassiez isoler les combles, sinon vos futurs doubles vitrages ne serviront pas à grand-chose. Et pendant que j'y suis, vous avez un tuyau d'évacuation d'eau qui fuit, là. Non non, ce n'est pas de l'humidité résiduelle, même la VMC n'améliorera pas les choses. Il faut faire venir le plombier. Et à part ça, cette mauvaise odeur, vous êtes sûre que ça vient d'un problème d'égout mal bouché ? Parce que vous faites ce que vous voulez, bien sûr, mais si j'étais vous, je ferais examiner l'ancienne fosse septique, ça m'étonnerait qu'elle ait été nettoyée et comblée comme le prévoit la loi... Oh, tiens, la maison était chauffée au fioul, autrefois, et on dirait que la cuve est toujours là. Vous savez que si elle n'a pas été vidée et qu'elle se fissure, ça va polluer toute la nappe phréatique ? Je vous conseille de la faire enlever. Bon, alors je vous envoie un devis pour la VMC. Dites donc, il n'est pas aux normes, votre raccordement au gaz, faites attention, c'est dangereux, un robinet comme ça... Allez, bonne journée. Faites couper ce lierre, parce qu'il est déjà en train d'envahir la gouttière, ça va mal finir. Au revoir !
Je savais bien que j'avais raison de redouter le passage de l'appart dans un grand immeuble à une maison individuelle...
— Vous devriez faire boucher la cheminée. Ou alors, mettez un insert, ça chauffe bien et vous ferez des économies sur le gaz.
J'y avais déjà pensé, surtout que je rêve de pouvoir faire du feu chez moi, mais pas dans un foyer ouvert, pour des raisons de sécurité et d'écologie, entre autres. Je fais donc venir le cheministe, qui confirme (bien sûr) que c'est une bonne idée.
— Mais tant que votre maison sera aussi mal isolée, vous aurez froid et vous consommerez une fortune en chauffage, ajoute-t-il. Il faut au minimum que vous mettiez des doubles vitrages.
En effet, les fenêtres sont en papier à cigarette, et celles du deuxième étage sont tellement moisies que je n'ose plus les ouvrir de peur qu'elles me restent dans la main. Je fais donc venir le menuisier, qui confirme (évidemment) que c'est indispensable.
— Mais il vous faut aussi une bonne ventilation, renchérit-il. Regardez-moi ça, vos fenêtres sont couvertes de buée ! Il faut absolument que vous fassiez mettre une VMC, surtout si vous mettez des doubles vitrages, sinon ça va devenir une étuve.
Je comprends maintenant pourquoi certains murs commencent à moisir. Va pour une Ventilation Mécanique Contrôlée. Je fais venir le
— Mais vos combles ne sont pas isolées ! Vous savez que la chaleur s'échappe surtout par le toit ? Il faut vraiment que vous fassiez isoler les combles, sinon vos futurs doubles vitrages ne serviront pas à grand-chose. Et pendant que j'y suis, vous avez un tuyau d'évacuation d'eau qui fuit, là. Non non, ce n'est pas de l'humidité résiduelle, même la VMC n'améliorera pas les choses. Il faut faire venir le plombier. Et à part ça, cette mauvaise odeur, vous êtes sûre que ça vient d'un problème d'égout mal bouché ? Parce que vous faites ce que vous voulez, bien sûr, mais si j'étais vous, je ferais examiner l'ancienne fosse septique, ça m'étonnerait qu'elle ait été nettoyée et comblée comme le prévoit la loi... Oh, tiens, la maison était chauffée au fioul, autrefois, et on dirait que la cuve est toujours là. Vous savez que si elle n'a pas été vidée et qu'elle se fissure, ça va polluer toute la nappe phréatique ? Je vous conseille de la faire enlever. Bon, alors je vous envoie un devis pour la VMC. Dites donc, il n'est pas aux normes, votre raccordement au gaz, faites attention, c'est dangereux, un robinet comme ça... Allez, bonne journée. Faites couper ce lierre, parce qu'il est déjà en train d'envahir la gouttière, ça va mal finir. Au revoir !
Je savais bien que j'avais raison de redouter le passage de l'appart dans un grand immeuble à une maison individuelle...
mardi 5 novembre 2013
Crème au chocolat ultra-rapide
(Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas causé cuisine ici, non ?)
Il m'a fallu des mois, que dis-je, des années de recherches, d'expériences, de tentatives, de ratés, de semi-réussites, d'énervements, de recommencements. Mais ça y est, je la tiens enfin : LA crème au chocolat parfaite, celle qui a juste le bon goût et la bonne consistance, assez épaisse mais pas trop, assez chocolatée mais pas trop, assez sucrée mais pas trop, 100% bio, et surtout, prête en cinq minutes (le critère le plus difficile à respecter). Jamais plus je n'achèterai de Danette. (Certes, je n'en ai jamais acheté ; alors disons que je ne commencerai pas, voilà.)
Et comme j'aime les calculs, je me suis amusée à calculer le prix de revient de chaque crème, pour voir si je faisais juste ça pour la satisfaction du "c'est moi qui l'ai fait et je sais ce qu'il y a dedans" et pour l'absence d'emballages à jeter (ce qui serait déjà deux bonnes raisons), ou si je faisais des économies. Je sais, je vous ai déjà fait subir ce genre de comptes, mais c'est toujours intéressant de vérifier si le "fait maison" revient réellement moins cher, non ?
Alors :
- 50 g de fécule de maïs bio achetée à 2,33 € les 250g : 0,46 €
- 80g de sucre blond acheté 18 € les 5 kilos : 0,29 €
- 200 g de chocolat noir bio et équitable : 3,35 €
- 1 litre de lait entier bio : 1,82 €
En négligeant le prix du gaz ou de l'induction, cela nous fait donc 5,92 € pour environ 1,3 kilo de crème (10 pots de yaourt), soit 4,55 € le kilo.
La crème au chocolat bio la moins chère chez Houra coûte, elle, 1,99 € pour 4 pots, soit 5,24 € le kilo.
Ce qui nous fait tout de même 15% de plus. Si j'en fais une fois par semaine, j'économiserai donc près de 36 euros par an. De quoi s'acheter le meilleur triporteur du marché en moins d'un siècle ! Avouez que c'est considérable...
(Ah, et pour ceux que ça intéresse, les trois secrets de la rapidité de cette crème : premièrement, tout mélanger à froid au lieu de s'embêter à faire ça en deux fois et transvaser et faire fondre le chocolat à part et que sais-je encore ; deuxièmement, mettre à feu très vif et fouetter sans cesse jusqu'à ce que ça épaississe, au lieu de s'endormir devant un feu doux ; troisièmement, utiliser une casserole à bec verseur et un entonnoir à verrines qui facilite énormément le remplissage des pots. C'est tout. Pour sauter l'étape du concassage du chocolat, j'ai essayé d'utiliser directement du cacao en poudre, mais c'était moins bon. Mais en tapant la tablette encore emballée contre le plan de travail, ça va assez vite, et puis ça défoule.)
Il m'a fallu des mois, que dis-je, des années de recherches, d'expériences, de tentatives, de ratés, de semi-réussites, d'énervements, de recommencements. Mais ça y est, je la tiens enfin : LA crème au chocolat parfaite, celle qui a juste le bon goût et la bonne consistance, assez épaisse mais pas trop, assez chocolatée mais pas trop, assez sucrée mais pas trop, 100% bio, et surtout, prête en cinq minutes (le critère le plus difficile à respecter). Jamais plus je n'achèterai de Danette. (Certes, je n'en ai jamais acheté ; alors disons que je ne commencerai pas, voilà.)
Et comme j'aime les calculs, je me suis amusée à calculer le prix de revient de chaque crème, pour voir si je faisais juste ça pour la satisfaction du "c'est moi qui l'ai fait et je sais ce qu'il y a dedans" et pour l'absence d'emballages à jeter (ce qui serait déjà deux bonnes raisons), ou si je faisais des économies. Je sais, je vous ai déjà fait subir ce genre de comptes, mais c'est toujours intéressant de vérifier si le "fait maison" revient réellement moins cher, non ?
Alors :
- 50 g de fécule de maïs bio achetée à 2,33 € les 250g : 0,46 €
- 80g de sucre blond acheté 18 € les 5 kilos : 0,29 €
- 200 g de chocolat noir bio et équitable : 3,35 €
- 1 litre de lait entier bio : 1,82 €
En négligeant le prix du gaz ou de l'induction, cela nous fait donc 5,92 € pour environ 1,3 kilo de crème (10 pots de yaourt), soit 4,55 € le kilo.
La crème au chocolat bio la moins chère chez Houra coûte, elle, 1,99 € pour 4 pots, soit 5,24 € le kilo.
Ce qui nous fait tout de même 15% de plus. Si j'en fais une fois par semaine, j'économiserai donc près de 36 euros par an. De quoi s'acheter le meilleur triporteur du marché en moins d'un siècle ! Avouez que c'est considérable...
(Ah, et pour ceux que ça intéresse, les trois secrets de la rapidité de cette crème : premièrement, tout mélanger à froid au lieu de s'embêter à faire ça en deux fois et transvaser et faire fondre le chocolat à part et que sais-je encore ; deuxièmement, mettre à feu très vif et fouetter sans cesse jusqu'à ce que ça épaississe, au lieu de s'endormir devant un feu doux ; troisièmement, utiliser une casserole à bec verseur et un entonnoir à verrines qui facilite énormément le remplissage des pots. C'est tout. Pour sauter l'étape du concassage du chocolat, j'ai essayé d'utiliser directement du cacao en poudre, mais c'était moins bon. Mais en tapant la tablette encore emballée contre le plan de travail, ça va assez vite, et puis ça défoule.)
lundi 4 novembre 2013
Il suffisait de demander !
Comme je vous l'ai raconté ici, j'ai commencé à me faire des amis dès mon emménagement dans cette commune en déposant un recours contre mon nouveau maire, afin de lui rappeler que les double-sens cyclables étaient obligatoires en zone 30 depuis un décret vieux de cinq ans, et que sa décision de créer des zones 30 cet été en interdisant systématiquement ces double-sens constituait donc un abus de pouvoir.
Quinze jours plus tard, j'ai reçu une réponse. Tout cela n'est qu'un affreux malentendu. Le maire n'a jamais voulu aller contre la loi, non. L'arrêté interdisant les doubles-sens cyclables était provisoire, juste le temps de faire les travaux nécessaires. Le maire a d'ailleurs annoncé à plusieurs reprises que ces doubles-sens seraient mis en place peu à peu, et c'est bien regrettable que je n'en ai pas été informée, parce que franchement, on n'a pas idée de faire un recours comme ça, sans savoir. Mais, bon prince, il ne m'en veut pas, et me félicite pour mon zèle.
Étant donné que 1- l'arrêté utilisait des termes parfaitement définitifs ("Notre ville ne se prête pas à ces aménagements, et les double-sens cyclables sont donc interdits"), que 2- j'ai entendu de mes propres oreilles le maire expliquer qu'il était contre lors de la réunion d'accueil des nouveaux membres de la commune, que 3- il y avait un encart officiel dans le journal municipal de septembre-octobre expliquant que les zones 30 seraient à sens unique même pour les vélos, et que 4- les "travaux nécessaires" dont il est question consistent en un panonceau et un coup de peinture qui auraient très bien pu être faits en même temps que le reste, je pense qu'on peut affirmer sans risque de trop se tromper que mon nouveau maire n'a pas comme préoccupation première le respect impératif de la vérité. Mais je me suis dit que ça valait le coup d'attendre pour voir la suite, car on pouvait supposer qu'il avait compris que sa position n'était pas tenable, et qu'il allait se faire taper sur les doigts par le tribunal administratif s'il persistait dans cette voie.
Et en revenant de weekend, j'ai trouvé ça à l'entrée de ma rue :

(Je vous l'avais dit : un panonceau sous le panneau "sens interdit", et un coup de pochoir par terre. Ça leur a pris quoi, allez, un quart d'heure ?)
Voilà, maintenant je songe à entrer dans la politique. Fofo présidente ! Vous voterez pour moi ?
Quinze jours plus tard, j'ai reçu une réponse. Tout cela n'est qu'un affreux malentendu. Le maire n'a jamais voulu aller contre la loi, non. L'arrêté interdisant les doubles-sens cyclables était provisoire, juste le temps de faire les travaux nécessaires. Le maire a d'ailleurs annoncé à plusieurs reprises que ces doubles-sens seraient mis en place peu à peu, et c'est bien regrettable que je n'en ai pas été informée, parce que franchement, on n'a pas idée de faire un recours comme ça, sans savoir. Mais, bon prince, il ne m'en veut pas, et me félicite pour mon zèle.
Étant donné que 1- l'arrêté utilisait des termes parfaitement définitifs ("Notre ville ne se prête pas à ces aménagements, et les double-sens cyclables sont donc interdits"), que 2- j'ai entendu de mes propres oreilles le maire expliquer qu'il était contre lors de la réunion d'accueil des nouveaux membres de la commune, que 3- il y avait un encart officiel dans le journal municipal de septembre-octobre expliquant que les zones 30 seraient à sens unique même pour les vélos, et que 4- les "travaux nécessaires" dont il est question consistent en un panonceau et un coup de peinture qui auraient très bien pu être faits en même temps que le reste, je pense qu'on peut affirmer sans risque de trop se tromper que mon nouveau maire n'a pas comme préoccupation première le respect impératif de la vérité. Mais je me suis dit que ça valait le coup d'attendre pour voir la suite, car on pouvait supposer qu'il avait compris que sa position n'était pas tenable, et qu'il allait se faire taper sur les doigts par le tribunal administratif s'il persistait dans cette voie.
Et en revenant de weekend, j'ai trouvé ça à l'entrée de ma rue :

(Je vous l'avais dit : un panonceau sous le panneau "sens interdit", et un coup de pochoir par terre. Ça leur a pris quoi, allez, un quart d'heure ?)
Voilà, maintenant je songe à entrer dans la politique. Fofo présidente ! Vous voterez pour moi ?
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