- Chez l'opticien, des nouvelles montures pour Mr Thing Two qui a cassé ses lunettes : 100 euros.
- Chez Darty, une nouvelle table de cuisson avec cinq feux, pour remplacer ma superbe table mi gaz mi induction très chère que j'ai cassée après dix mois d'utilisation (plus jamais de verre, même s'il faut me passer de l'induction) (j'aurais dû me méfier, je me connais, pourtant) : 300 euros.
- Sur Le bon coin, un lit pour le Filou qui ne va pas pouvoir rester encore très longtemps dans son lit à barreaux, lit que je suis allée chercher en triporteur dans la commune voisine : 100 euros.
- Chez Picard et au marché, des courses d'appoint : 100 euros.
- Sur Le bon coin encore, des étagères Lundia (sans commentaire) : 300 euros.
- Sur Amazon, un doudou de remplacement pour le Filou qui en a perdu un (nous le retrouverons sans doute le lendemain de l'arrivée du doudou neuf, ou dans deux ou trois ans dans un endroit improbable), et par la même occasion, des DVD en promotion : 50 euros.
- Sur eBay, des mugs Disney pour compléter ma collection, mugs dont je n'avais absolument pas besoin (ça m'apprendra à créer des alertes, je n'ai pas pu résister) : 50 euros.
Et voilà comment, en un seul weekend tout à fait ordinaire, sans même s'en rendre compte, on dépense 1000 euros.
(Gloups)
(Ce n'était pas le moment, en plus)
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
dimanche 9 novembre 2014
samedi 8 novembre 2014
Serré ?
Courses d'appoint. J'ai Mr Thing Two dans la main gauche et un panier de légumes
dans la main droite. Pour une fois, Miss Thing One ne fait pas de
caprice et accepte de me tenir par un pan de vêtement. Elle passe sa
main sous mon T-shirt, agrippe ma ceinture, puis s'exclame, de sa voix
nasillarde qui porte loin :
— Ton pantalon, il est trop serré, maman !
— Mais non, il ne me fait pas mal, je t'assure !
Elle n'est pas convaincue :
— Mais alors, pourquoi est-ce que ça fait une bosse de peau au-dessus ?
Ou comment faire remarquer à tous les clients du magasin à cinq mètres à la ronde que sa mère a des bourrelets.
— Ton pantalon, il est trop serré, maman !
— Mais non, il ne me fait pas mal, je t'assure !
Elle n'est pas convaincue :
— Mais alors, pourquoi est-ce que ça fait une bosse de peau au-dessus ?
Ou comment faire remarquer à tous les clients du magasin à cinq mètres à la ronde que sa mère a des bourrelets.
vendredi 7 novembre 2014
Sur sa faim
Le Grand râle. Il n'a eu "que" deux saucisses pour le dîner, et il voudrait en reprendre. Je m'y oppose fermement :
— Non, la dernière est pour papa, comme ça il en aura eu deux, lui aussi. Autant que toi ! Tu trouves ça normal ?
— Ben oui !
— Pourtant, à chaque fois que je sers à Mr Thing Two la même portion qu'à toi, tu râles, parce que tu trouves ça injuste...
— C'est normal, il est beaucoup plus petit que moi !
— Et toi, tu n'es pas beaucoup plus petit que papa, peut-être ?
— Si, mais ce n'est pas pour ça que j'ai moins d'appétit ! Si tu me nourrissais à ma faim, je mangerais beaucoup plus !
Quiconque connaît mon côté "mamma italienne" ou a déjà vu les quantités astronomiques que je prépare à chaque fois que je fais la cuisine appréciera l'ironie de cette accusation...
— Non, la dernière est pour papa, comme ça il en aura eu deux, lui aussi. Autant que toi ! Tu trouves ça normal ?
— Ben oui !
— Pourtant, à chaque fois que je sers à Mr Thing Two la même portion qu'à toi, tu râles, parce que tu trouves ça injuste...
— C'est normal, il est beaucoup plus petit que moi !
— Et toi, tu n'es pas beaucoup plus petit que papa, peut-être ?
— Si, mais ce n'est pas pour ça que j'ai moins d'appétit ! Si tu me nourrissais à ma faim, je mangerais beaucoup plus !
Quiconque connaît mon côté "mamma italienne" ou a déjà vu les quantités astronomiques que je prépare à chaque fois que je fais la cuisine appréciera l'ironie de cette accusation...
jeudi 6 novembre 2014
Dossier suspendu
Mardi, 12h40, je reçois un email :
Les documents demandés : photocopie de la carte d'identité, de la carte vitale, du permis de conduire, de la carte d'étudiant (?), du RIB, et de tous les contrats de travail précédents (sans rire). Dossier à compléter : expériences similaires précédentes, connaissances en informatique, liste des diplômes, dates de séjour à l'étranger, etc.
Ma réponse :
Sa réponse, que je trouve le lendemain, au retour de l'hôpital :
Je suis toujours sidérée par la désinvolture avec laquelle on nous annonce que finalement, le paiement sera effectué dans trois mois...
Chère Madame,
Suite à la traduction que vous allez effectuer pour l'université de Machinchose, nous avons besoin de plusieurs renseignements pour effectuer le paiement. Veuillez donc remplir le dossier ci-joint, et y ajouter les documents listés en annexe. A cause des délais de clôture de la comptabilité, je vous prie de m'envoyer tout cela avant 16h.
Bien cordialement,
Arlette Compta
Les documents demandés : photocopie de la carte d'identité, de la carte vitale, du permis de conduire, de la carte d'étudiant (?), du RIB, et de tous les contrats de travail précédents (sans rire). Dossier à compléter : expériences similaires précédentes, connaissances en informatique, liste des diplômes, dates de séjour à l'étranger, etc.
Ma réponse :
Chère Madame,
J'ai actuellement un bébé avec 39,8°C dans les bras (je tape ceci avec une seule main), et j'ai rendez-vous chez le médecin dans deux heures. Je suis vraiment désolée, je ne pourrai pas vous envoyer tout cela avant 16h. De toute façon, est-il vraiment indispensable que je passe trois heures à remplir ce dossier pour traduire un article de quelques pages ? Vous trouverez tous les renseignements indispensables (date de naissance, numéro de sécu, adresse etc.) dans le document que je vous ai déjà envoyé.
Bien cordialement,
Fofo
Sa réponse, que je trouve le lendemain, au retour de l'hôpital :
Chère Madame,
Dans ces conditions, merci de m'envoyer le dossier entièrement complété dans les jours à venir. Étant donné que la limite pour les demandes de rémunération de novembre est aujourd'hui, et qu'aucun paiement n'est effectué en décembre, vous serez donc rémunérée fin janvier.
Bien cordialement,
Arlette Compta
Je suis toujours sidérée par la désinvolture avec laquelle on nous annonce que finalement, le paiement sera effectué dans trois mois...
mercredi 5 novembre 2014
Une nuit aux urgences
(Avertissement : ce billet est très long. Mais beaucoup moins long que la journée et la nuit qu'il raconte, croyez-moi.)
Avant-hier soir, au moment du dîner, lorsque le Filou, au lieu de venir regarder ce qui se trouvait dans la casserole et se mettre à hurler de rage ("Non ! Pas riz ! Beurk, riz ! Fifi, a veut pas ! A pâtes ! Sinon, Fifi, a pa'ti ! Pati, Fifi ! A'roir, maman !") (je soupçonne l'ass-mat de lui lire Le petit Nicolas pour l'endormir à la sieste) pour finalement avaler avec résignation quelques cuillerées de risotto au fenouil, puis se gaver de fromage (sans pain, ça gâche le goût du fromage) et enchaîner sur plusieurs desserts, lorsque, disais-je, au lieu de se comporter comme d'habitude, le Filou est resté allongé sur le canapé et a réclamé d'aller au lit, j'ai tout de suite compris que j'allais passer une mauvaise nuit. S'il a pu arriver très occasionnellement que cet enfant se passe de dîner suite à un caprice particulièrement violent (ou un goûter particulièrement abondant, mea culpa), jamais il n'a réclamé son lit, jamais.
A 20h, il avait 39,5°. Doliprane, puis Advil à 23h (pas bien, et même dangereux, m'a répété le médecin, mais les habitudes sont dures à perdre : à l'époque du Grand on alternait les deux, et j'avais vraiment pitié du Filou fiévreux) (et surtout, je voulais dormir) (je suis la pire des mères indignes) (d'accord, je ne le ferai plus), puis Doliprane à 2h du matin, puis Advil à 5h, puis Doliprane à 8h. Et entre chaque prise, de l'eau, tous les quarts d'heure en moyenne, sauf entre 3h et 5h du matin. J'ai dormi deux heures, donc. Et l'enfant, pas beaucoup plus.
Rien n'y faisait. Doliprane, Advil, eau, déshabillage, lingette mouillée sur le front : il est resté entre 39° et 40° toute la nuit. Il a vomi deux fois l'eau avalée, aussi.
Au matin, j'ai appelé le médecin. Normalement j'attends au moins 24h, souvent 48h, et souvent ça passe comme c'est venu ; mais cette fois, il n'était pas bien. Pour de vrai. Pas juste grognon : il ne quittait pas mes bras, il pleurait ou somnolait tout le temps, il grelottait de froid avec les extrémités glacées mais brûlait de fièvre... Il n'avait rien avalé d'autre qu'un biberon, qu'il a vomi aussitôt. Le médecin m'a donné rendez-vous à 15h. J'ai passé toutes ces heures d'attente avec une serpillière geignante et bouillante dans les bras. J'ai réussi à le poser dix minutes vers midi pour grignoter un bout de pain et de fromage, mais j'ai dû le reprendre avant d'avoir terminé mon yaourt. Enfin, l'heure du rendez-vous est arrivée. Hélas, le médecin n'a rien trouvé. Pas d'otite, pas d'angine, pas de méningite, pas de diarrhée, alors quoi ? Une infection urinaire ? Direction le labo. Prise de sang et analyse d'urine. On vous appellera. En attendant, donnez du Doliprane. Je suis rentrée à la maison avec le Filou, plus malheureux que jamais d'avoir été piqué par l'infirmière et déshabillé deux fois alors qu'il avait froid. Le pauvre, il n'était pas au bout de ses peines.
20h, le médecin téléphone. Entre temps, Darling était revenu, et avait pris la serpillière bouillante, ce qui m'avait permis d'avaler quelques feuilles de salade et quelques cuillerée de purée mousseline.
— Alors, j'ai les résultats du labo, il ne semble pas y avoir d'infection urinaire, mais l'analyse sanguine n'est pas bonne, il vaut mieux que vous alliez aux urgences. Passez d'abord par ici, pour que je recopie le résultat des analyses dans le carnet de santé.
Quelqu'un peut-il me dire pourquoi je me retrouve toujours à aller aux urgences en fin de soirée et pas tranquillement à 10h du matin ?
Je pars donc, avec le petit sur le dos (vu son état, et vu qu'il refusait de me lâcher même pour une minute, j'ai laissé tomber le vélo). Je passe par le cabinet du médecin, puis j'arrive aux urgences. Un monde fou. Je m'installe dans un coin, avec mon machin bouillant dans un bras et ma liseuse dans l'autre (une des occasions où le fait de pouvoir tourner les pages d'une seule main est bien pratique). Périodiquement, j'emmène le Filou aux toilettes et j'essaie de lui faire faire pipi dans le flacon qu'on m'a donné pour vérifier si ce n'est vraiment pas une infection urinaire, mais le môme n'est pas coopératif (je me souviendrai longtemps d'être restée de longues minutes agenouillées devant ces toilettes, tenant le Filou en pleurs d'une main, le flacon de l'autre, l'odeur d'urine dans les narines, la cuvette à cinq centimètres de mon nez, prête à placer à toute allure le flacon sous les fesses du gamin s'il réussissait enfin à faire quelques gouttes). Au bout d'une heure, nous voyons l'infirmière de service. Gamin réveillé, déshabillé (pour la troisième fois de la journée), examiné. Puis retour dans la salle d'attente. Enfin, à 11h et demie, nous voici en présence d'une interne. Quatrième déshabillage et examen. L'interne est aussi perplexe que le médecin tout à l'heure. Elle sort périodiquement pour consulter sa chef. A chaque fois, le Filou en pleurs se rendort sur la table d'examen, et moi aussi (il exige que je reste collée à lui, donc je suis forcée de m'allonger près de lui) (non, cette fois ce n'est pas un prétexte). A chaque fois, réveil brutal et nouvel examen :
— Ah, j'ai oublié de vérifier sa nuque.
— Non mais on a déjà vérifié deux fois, ce n'est pas une méningite.
— Peut-être, mais je préfère être sûre. Il est assez raide, je trouve...
— Peut-être parce qu'il est en train de se contorsionner de rage ?
— Ah oui, peut-être. Vous pouvez essayez, vous ? Non, c'est bon, il tourne bien la tête. Vous pouvez être rassurée : ce n'est pas une méningite.
— Heu, merci...
A minuit et demie, on nous annonce qu'étant donné les circonstances, on va lui faire une autre analyse de sang et une autre analyse d'urine. Après une bataille épique où j'ai tout essayé, y compris de faire pisser l'enfant dans le lavabo, debout sur le rebord (non mais j'aurais tout recueilli dans le flacon, bien sûr ! De toute façon, rassurez-vous, ça n'a pas marché), je réussi enfin à recueillir quelques gouttes d'urine grâce à un petit chantage efficace ("Ah oui, tu as envie de faire caca ? Eh bien, soit tu fais d'abord pipi dans ce flacon, soit tu te ch*** dessus, mon bonhomme."). Puis déshabillage (cinquième) et prise de sang (je raconte ? Non.) Puis, à 1h passée, on nous emmène dans une salle d'attente :
— On va vous apporter les résultats dès qu'ils seront prêts. Ça prend environ deux heures. Vous pouvez vous allonger sur ces fauteuils, en attendant.
C'est à ce moment précis que le Filou est subitement guéri.
Je vous jure. Une demi-heure plus tôt il était mourant, et tout à coup, il avait repris du poil de la bête. Vérification faite, ce n'était pas moi qui rêvais : la fièvre était enfin tombée, après plus de 24h.
Super !
Pas vrai ?
En fait, non, pas super du tout. Car pour la première fois depuis la veille au soir, le Filou tenait enfin sur ses pattes, et pouvait marcher. Voire à sauter et à courir. Et il ne s'en est pas privé. Au lieu de s'allonger avec moi, il s'est mis à jouer tout autour de la salle d'attente. A bout de forces, je m'assoupissais sur mon fauteil, puis je me réveillais en sursaut, soit parce que je ne l'entendais plus ("Mon dieu, il s'est enfui ?"), soit parce que je ne l'entendais que trop ("MAMAN ! Ragade, un bateau !").
Vers 2h45, tout de même, il a eu un petit coup de barre et est venu s'allonger près de moi. Nous nous sommes endormis immédiatement.
Pendant cinq minutes. A 2h50, une pédiatre est arrivée.
— Bonjour ! Nous avons enfin les résultats du Filou. Il est confirmé qu'il n'a pas d'infection urinaire, et en fait, il n'a probablement pas non plus d'infection bactérienne, malgré les résultats de la prise de sang. Ce doit être juste un virus. Je vais tout de même l'examiner, si vous permettez. Alors, voyons... Il pleure beaucoup : vous croyez qu'il a mal quelque part ?
— Non, je crois juste qu'il est trois heures du matin, qu'il venait de s'endormir, et qu'il vient d'être déshabillé pour la sixième fois en quelques heures...
— Nous allons le garder pour la nuit, en observation, et surtout pour pouvoir le perfuser, car d'après l'analyse sanguine, il est déshydraté.
— Mais je n'arrête pas de le faire boire !
— S'il vomit et qu'il a une forte fièvre, ça ne suffit pas. Rhabillez-le, les infirmières vont venir vous chercher pour vous installer dans une chambre.
Elle part. Le Filou commence à se rendormir. Hélas, les infirmières arrivent.
— Venez, on va lui poser la perfusion, et on va lui mettre une chemise de nuit.
Septième déshabillage, et troisième piqûre de la journée. C'est peu dire que le Filou n'en peut plus. Quant à moi, je n'arrive même plus à lire (et pourtant, je suis plongée dans Dumas). Enfin, on nous conduit dans une chambre, avec un lit et une espèce de lit de camp.
— Il peut dormir dans un vrai lit, ou vous préférez un lit à barreau ?
— Vu son état de fatigue, je doute qu'il essaie de s'enfuir. Mais il risque de tomber...
— Non, rassurez-vous, il y a des barrières.
Quand j'ai voulu le déposer sur le matelas, cependant, le Filou s'est mis à hurler. Je crois qu'il ne comprenait plus rien, et était très inquiet d'être dans ce lit inconnu. Impossible de lui faire admettre que le lit de camp était à moins de vingt centimètres du sien. Du coup, je me suis allongée avec lui. Et je me suis dit que c'était plutôt une chance que je n'aie pas choisi le lit à barreaux, en fin de compte.
A quatre heures du matin, nous nous sommes donc enfin endormis dans un vrai lit, l'un contre l'autre.
Et c'est tout. La fièvre n'est plus revenue. Au matin, après une nuit de perfusion, il avait retrouvé des forces. Les infirmières nous ont fait la grâce d'attendre jusqu'à 8h30 avant de venir avec leur balance, leurs suppositoires, leur tensiomètre, etc. Il a encore fallu lui faire avaler quelque chose, vérifier qu'il ne vomissait pas, et à 11h, nous avons été libérés. Darling, qui devait venir me relayer vers 9h, est arrivé juste à ce moment-là : il s'était perdu en venant et avait passé trois quatre d'heures à errer dans la mauvaise commune ("Mais tu ne t'es pas rendu compte que tu n'avais pas traversé un pont ?" "Heu, en fait j'avais oublié qu'il y avait une rivière entre les deux..."), puis il a encore perdu une demi-heure à l'hôpital à chercher un Mr Thing Two qui ne figurait sur aucun dossier (Darling confond les prénoms de ses fils encore plus souvent que moi), puis il a dû parlementer longuement avec le responsable du service qui avait du mal à admettre qu'il était le père de cet enfant dont il ne connaissait même pas la date de naissance, mais enfin il nous a rejoint, et nous sommes rentrés tous ensemble. Cet après-midi, le Filou et moi avons fait une sieste de trois heures. Et maintenant, il est en pleine forme. Tout va bien.
Quoique... Miss Thing One est un peu chaude, non ?
Ah ben si, elle a 38,6°.
Bon, je vais me coucher.
Avant-hier soir, au moment du dîner, lorsque le Filou, au lieu de venir regarder ce qui se trouvait dans la casserole et se mettre à hurler de rage ("Non ! Pas riz ! Beurk, riz ! Fifi, a veut pas ! A pâtes ! Sinon, Fifi, a pa'ti ! Pati, Fifi ! A'roir, maman !") (je soupçonne l'ass-mat de lui lire Le petit Nicolas pour l'endormir à la sieste) pour finalement avaler avec résignation quelques cuillerées de risotto au fenouil, puis se gaver de fromage (sans pain, ça gâche le goût du fromage) et enchaîner sur plusieurs desserts, lorsque, disais-je, au lieu de se comporter comme d'habitude, le Filou est resté allongé sur le canapé et a réclamé d'aller au lit, j'ai tout de suite compris que j'allais passer une mauvaise nuit. S'il a pu arriver très occasionnellement que cet enfant se passe de dîner suite à un caprice particulièrement violent (ou un goûter particulièrement abondant, mea culpa), jamais il n'a réclamé son lit, jamais.
A 20h, il avait 39,5°. Doliprane, puis Advil à 23h (pas bien, et même dangereux, m'a répété le médecin, mais les habitudes sont dures à perdre : à l'époque du Grand on alternait les deux, et j'avais vraiment pitié du Filou fiévreux) (et surtout, je voulais dormir) (je suis la pire des mères indignes) (d'accord, je ne le ferai plus), puis Doliprane à 2h du matin, puis Advil à 5h, puis Doliprane à 8h. Et entre chaque prise, de l'eau, tous les quarts d'heure en moyenne, sauf entre 3h et 5h du matin. J'ai dormi deux heures, donc. Et l'enfant, pas beaucoup plus.
Rien n'y faisait. Doliprane, Advil, eau, déshabillage, lingette mouillée sur le front : il est resté entre 39° et 40° toute la nuit. Il a vomi deux fois l'eau avalée, aussi.
Au matin, j'ai appelé le médecin. Normalement j'attends au moins 24h, souvent 48h, et souvent ça passe comme c'est venu ; mais cette fois, il n'était pas bien. Pour de vrai. Pas juste grognon : il ne quittait pas mes bras, il pleurait ou somnolait tout le temps, il grelottait de froid avec les extrémités glacées mais brûlait de fièvre... Il n'avait rien avalé d'autre qu'un biberon, qu'il a vomi aussitôt. Le médecin m'a donné rendez-vous à 15h. J'ai passé toutes ces heures d'attente avec une serpillière geignante et bouillante dans les bras. J'ai réussi à le poser dix minutes vers midi pour grignoter un bout de pain et de fromage, mais j'ai dû le reprendre avant d'avoir terminé mon yaourt. Enfin, l'heure du rendez-vous est arrivée. Hélas, le médecin n'a rien trouvé. Pas d'otite, pas d'angine, pas de méningite, pas de diarrhée, alors quoi ? Une infection urinaire ? Direction le labo. Prise de sang et analyse d'urine. On vous appellera. En attendant, donnez du Doliprane. Je suis rentrée à la maison avec le Filou, plus malheureux que jamais d'avoir été piqué par l'infirmière et déshabillé deux fois alors qu'il avait froid. Le pauvre, il n'était pas au bout de ses peines.
20h, le médecin téléphone. Entre temps, Darling était revenu, et avait pris la serpillière bouillante, ce qui m'avait permis d'avaler quelques feuilles de salade et quelques cuillerée de purée mousseline.
— Alors, j'ai les résultats du labo, il ne semble pas y avoir d'infection urinaire, mais l'analyse sanguine n'est pas bonne, il vaut mieux que vous alliez aux urgences. Passez d'abord par ici, pour que je recopie le résultat des analyses dans le carnet de santé.
Quelqu'un peut-il me dire pourquoi je me retrouve toujours à aller aux urgences en fin de soirée et pas tranquillement à 10h du matin ?
Je pars donc, avec le petit sur le dos (vu son état, et vu qu'il refusait de me lâcher même pour une minute, j'ai laissé tomber le vélo). Je passe par le cabinet du médecin, puis j'arrive aux urgences. Un monde fou. Je m'installe dans un coin, avec mon machin bouillant dans un bras et ma liseuse dans l'autre (une des occasions où le fait de pouvoir tourner les pages d'une seule main est bien pratique). Périodiquement, j'emmène le Filou aux toilettes et j'essaie de lui faire faire pipi dans le flacon qu'on m'a donné pour vérifier si ce n'est vraiment pas une infection urinaire, mais le môme n'est pas coopératif (je me souviendrai longtemps d'être restée de longues minutes agenouillées devant ces toilettes, tenant le Filou en pleurs d'une main, le flacon de l'autre, l'odeur d'urine dans les narines, la cuvette à cinq centimètres de mon nez, prête à placer à toute allure le flacon sous les fesses du gamin s'il réussissait enfin à faire quelques gouttes). Au bout d'une heure, nous voyons l'infirmière de service. Gamin réveillé, déshabillé (pour la troisième fois de la journée), examiné. Puis retour dans la salle d'attente. Enfin, à 11h et demie, nous voici en présence d'une interne. Quatrième déshabillage et examen. L'interne est aussi perplexe que le médecin tout à l'heure. Elle sort périodiquement pour consulter sa chef. A chaque fois, le Filou en pleurs se rendort sur la table d'examen, et moi aussi (il exige que je reste collée à lui, donc je suis forcée de m'allonger près de lui) (non, cette fois ce n'est pas un prétexte). A chaque fois, réveil brutal et nouvel examen :
— Ah, j'ai oublié de vérifier sa nuque.
— Non mais on a déjà vérifié deux fois, ce n'est pas une méningite.
— Peut-être, mais je préfère être sûre. Il est assez raide, je trouve...
— Peut-être parce qu'il est en train de se contorsionner de rage ?
— Ah oui, peut-être. Vous pouvez essayez, vous ? Non, c'est bon, il tourne bien la tête. Vous pouvez être rassurée : ce n'est pas une méningite.
— Heu, merci...
A minuit et demie, on nous annonce qu'étant donné les circonstances, on va lui faire une autre analyse de sang et une autre analyse d'urine. Après une bataille épique où j'ai tout essayé, y compris de faire pisser l'enfant dans le lavabo, debout sur le rebord (non mais j'aurais tout recueilli dans le flacon, bien sûr ! De toute façon, rassurez-vous, ça n'a pas marché), je réussi enfin à recueillir quelques gouttes d'urine grâce à un petit chantage efficace ("Ah oui, tu as envie de faire caca ? Eh bien, soit tu fais d'abord pipi dans ce flacon, soit tu te ch*** dessus, mon bonhomme."). Puis déshabillage (cinquième) et prise de sang (je raconte ? Non.) Puis, à 1h passée, on nous emmène dans une salle d'attente :
— On va vous apporter les résultats dès qu'ils seront prêts. Ça prend environ deux heures. Vous pouvez vous allonger sur ces fauteuils, en attendant.
C'est à ce moment précis que le Filou est subitement guéri.
Je vous jure. Une demi-heure plus tôt il était mourant, et tout à coup, il avait repris du poil de la bête. Vérification faite, ce n'était pas moi qui rêvais : la fièvre était enfin tombée, après plus de 24h.
Super !
Pas vrai ?
En fait, non, pas super du tout. Car pour la première fois depuis la veille au soir, le Filou tenait enfin sur ses pattes, et pouvait marcher. Voire à sauter et à courir. Et il ne s'en est pas privé. Au lieu de s'allonger avec moi, il s'est mis à jouer tout autour de la salle d'attente. A bout de forces, je m'assoupissais sur mon fauteil, puis je me réveillais en sursaut, soit parce que je ne l'entendais plus ("Mon dieu, il s'est enfui ?"), soit parce que je ne l'entendais que trop ("MAMAN ! Ragade, un bateau !").
Vers 2h45, tout de même, il a eu un petit coup de barre et est venu s'allonger près de moi. Nous nous sommes endormis immédiatement.
Pendant cinq minutes. A 2h50, une pédiatre est arrivée.
— Bonjour ! Nous avons enfin les résultats du Filou. Il est confirmé qu'il n'a pas d'infection urinaire, et en fait, il n'a probablement pas non plus d'infection bactérienne, malgré les résultats de la prise de sang. Ce doit être juste un virus. Je vais tout de même l'examiner, si vous permettez. Alors, voyons... Il pleure beaucoup : vous croyez qu'il a mal quelque part ?
— Non, je crois juste qu'il est trois heures du matin, qu'il venait de s'endormir, et qu'il vient d'être déshabillé pour la sixième fois en quelques heures...
— Nous allons le garder pour la nuit, en observation, et surtout pour pouvoir le perfuser, car d'après l'analyse sanguine, il est déshydraté.
— Mais je n'arrête pas de le faire boire !
— S'il vomit et qu'il a une forte fièvre, ça ne suffit pas. Rhabillez-le, les infirmières vont venir vous chercher pour vous installer dans une chambre.
Elle part. Le Filou commence à se rendormir. Hélas, les infirmières arrivent.
— Venez, on va lui poser la perfusion, et on va lui mettre une chemise de nuit.
Septième déshabillage, et troisième piqûre de la journée. C'est peu dire que le Filou n'en peut plus. Quant à moi, je n'arrive même plus à lire (et pourtant, je suis plongée dans Dumas). Enfin, on nous conduit dans une chambre, avec un lit et une espèce de lit de camp.
— Il peut dormir dans un vrai lit, ou vous préférez un lit à barreau ?
— Vu son état de fatigue, je doute qu'il essaie de s'enfuir. Mais il risque de tomber...
— Non, rassurez-vous, il y a des barrières.
Quand j'ai voulu le déposer sur le matelas, cependant, le Filou s'est mis à hurler. Je crois qu'il ne comprenait plus rien, et était très inquiet d'être dans ce lit inconnu. Impossible de lui faire admettre que le lit de camp était à moins de vingt centimètres du sien. Du coup, je me suis allongée avec lui. Et je me suis dit que c'était plutôt une chance que je n'aie pas choisi le lit à barreaux, en fin de compte.
A quatre heures du matin, nous nous sommes donc enfin endormis dans un vrai lit, l'un contre l'autre.
Et c'est tout. La fièvre n'est plus revenue. Au matin, après une nuit de perfusion, il avait retrouvé des forces. Les infirmières nous ont fait la grâce d'attendre jusqu'à 8h30 avant de venir avec leur balance, leurs suppositoires, leur tensiomètre, etc. Il a encore fallu lui faire avaler quelque chose, vérifier qu'il ne vomissait pas, et à 11h, nous avons été libérés. Darling, qui devait venir me relayer vers 9h, est arrivé juste à ce moment-là : il s'était perdu en venant et avait passé trois quatre d'heures à errer dans la mauvaise commune ("Mais tu ne t'es pas rendu compte que tu n'avais pas traversé un pont ?" "Heu, en fait j'avais oublié qu'il y avait une rivière entre les deux..."), puis il a encore perdu une demi-heure à l'hôpital à chercher un Mr Thing Two qui ne figurait sur aucun dossier (Darling confond les prénoms de ses fils encore plus souvent que moi), puis il a dû parlementer longuement avec le responsable du service qui avait du mal à admettre qu'il était le père de cet enfant dont il ne connaissait même pas la date de naissance, mais enfin il nous a rejoint, et nous sommes rentrés tous ensemble. Cet après-midi, le Filou et moi avons fait une sieste de trois heures. Et maintenant, il est en pleine forme. Tout va bien.
Quoique... Miss Thing One est un peu chaude, non ?
Ah ben si, elle a 38,6°.
Bon, je vais me coucher.
lundi 3 novembre 2014
Avion et train de nuit
Vous le savez, je suis contre les voitures. J'estime que dans 90% des cas, il existe ou il devrait exister d'autres moyens de se déplacer, et j'espère vraiment que je verrai le jour où les voitures individuelles disparaîtront au profit des vélos, des cars, des bus, des trams, des trains, bref, de tout ce qu'on utilisait il y a à peine quelques décennies, lorsque même les villages reculés étaient desservis par des lignes de cars et que les plus petites villes voyaient passer un train plusieurs fois par jour.
Ce que vous ne savez peut-être pas encore, c'est que je suis contre l'avion, essentiellement pour les mêmes raisons écologiques. Certes, contrairement à la voiture, les avions ne tuent pas des milliers de personnes, n'encombrent pas les villes de manière inacceptable, ne modifient pas le paysage péri-urbain (sauf aux environs des aéroports, bien sûr) et ne causent pas les mêmes nuisances sonores (idem, sauf près des aéroports). Mon militantisme anti-avion est donc bien moins virulent, et moins quotidien. Reste tout de même que l'avion pollue atrocement, et que je pense, là aussi, qu'on pourrait largement diminuer son usage, même si on n'accepte pas de réduire ses déplacements. Quel est l'intérêt de faire Paris-Marseille en avion, franchement ? Si on compte le trajet porte à porte, ça va plus vite en train, et de loin. Et c'est nettement plus confortable, en plus (et on peut garder son téléphone allumé) (sur vibreur) (sinon je vous assomme). Tous les vols intra-nationaux pourraient être supprimés sans soucis.
Quand la distance dépasse les 1000 ou 1200 kilomètres, on peut être tenté de préférer l'avion, surtout s'il n'y a pas de ligne de TGV, parce que cinq ou six heures dans un train, ça peut paraître long – et là, je pense en particulier aux enfants, incapables de tenir en place pendant si longtemps. Sauf quand ils dorment. D'où une solution de bon sens : le train de nuit. Imparable. Vous partez de Paris le soir, et vous êtes à Rome au petit matin, où vous pouvez encore aller prendre un capuccino et un morceau de focaccia avant d'attaquer votre visite de la cathédrale. Ou alors, vous vous réveillez à Barcelone, et c'est avec un chocolat chaud ultra-épais et des churros que vous commencerez la journée. Ou encore, vous émergez à Berlin, et le café de la gare vous proposera charcuterie et fromages pour vous mettre en forme. Peu de fatigue, peu de pollution, et une nuit d'hôtel en moins à payer. Génial, non ?
Sauf que non. La liaison de nuit Paris-Rome a été supprimée il y a plusieurs années. La liaison Paris-Barcelone, l'année dernière. Et la liaison Paris-Berlin le sera en décembre prochain. Pourquoi ? Parce que c'est cher. Entre autres, parce que les trains payent des taxes dont les compagnies aériennes sont exemptées. Et donc, plutôt que subventionner, on laisse tomber. De toute façon, cela fait des décennies qu'on laisse peu à peu tomber les trains de nuit au profit des TGV et de l'avion. Le matériel n'est pas renouvelé, et comme il est vétuste et parfois sale, les usagers s'en détournent ; les compagnies ferroviaires ont ensuite beau jeu de dire "voyez, il n'y a plus assez de demande". Donc maintenant, pour aller à Turin, par exemple, c'est cinq heures et demie de train. Pas long ? Essayez donc avec des enfants en bas âge, soit les vôtres, soit ceux des autres voyageurs. Reste l'avion. Absolument pas indispensable pour un trajet aussi court, mais voilà, puisqu'il n'y a plus le train de nuit...
Bref, si vous aussi vous aimeriez conserver les trains de nuit, par conscience écologique, ou parce que vous avez peur dans les avions, ou parce que Le crime de l'Orient-Express est votre roman préféré, ou parce que vous êtes parisien et vous aimez l'idée de pouvoir arriver à Berlin un matin et en repartir le soir sans passer par la case "hôtel", ou parce que vous voulez pouvoir emporter votre vélo pour visiter la ville de destination, ou pour n'importe quelle autre bonne ou mauvaise raison, je vous invite à aller voir ici :
http://www.jordensvanner.se/trafik/save-the-european-night-trains
Ce que vous ne savez peut-être pas encore, c'est que je suis contre l'avion, essentiellement pour les mêmes raisons écologiques. Certes, contrairement à la voiture, les avions ne tuent pas des milliers de personnes, n'encombrent pas les villes de manière inacceptable, ne modifient pas le paysage péri-urbain (sauf aux environs des aéroports, bien sûr) et ne causent pas les mêmes nuisances sonores (idem, sauf près des aéroports). Mon militantisme anti-avion est donc bien moins virulent, et moins quotidien. Reste tout de même que l'avion pollue atrocement, et que je pense, là aussi, qu'on pourrait largement diminuer son usage, même si on n'accepte pas de réduire ses déplacements. Quel est l'intérêt de faire Paris-Marseille en avion, franchement ? Si on compte le trajet porte à porte, ça va plus vite en train, et de loin. Et c'est nettement plus confortable, en plus (et on peut garder son téléphone allumé) (sur vibreur) (sinon je vous assomme). Tous les vols intra-nationaux pourraient être supprimés sans soucis.
Quand la distance dépasse les 1000 ou 1200 kilomètres, on peut être tenté de préférer l'avion, surtout s'il n'y a pas de ligne de TGV, parce que cinq ou six heures dans un train, ça peut paraître long – et là, je pense en particulier aux enfants, incapables de tenir en place pendant si longtemps. Sauf quand ils dorment. D'où une solution de bon sens : le train de nuit. Imparable. Vous partez de Paris le soir, et vous êtes à Rome au petit matin, où vous pouvez encore aller prendre un capuccino et un morceau de focaccia avant d'attaquer votre visite de la cathédrale. Ou alors, vous vous réveillez à Barcelone, et c'est avec un chocolat chaud ultra-épais et des churros que vous commencerez la journée. Ou encore, vous émergez à Berlin, et le café de la gare vous proposera charcuterie et fromages pour vous mettre en forme. Peu de fatigue, peu de pollution, et une nuit d'hôtel en moins à payer. Génial, non ?
Sauf que non. La liaison de nuit Paris-Rome a été supprimée il y a plusieurs années. La liaison Paris-Barcelone, l'année dernière. Et la liaison Paris-Berlin le sera en décembre prochain. Pourquoi ? Parce que c'est cher. Entre autres, parce que les trains payent des taxes dont les compagnies aériennes sont exemptées. Et donc, plutôt que subventionner, on laisse tomber. De toute façon, cela fait des décennies qu'on laisse peu à peu tomber les trains de nuit au profit des TGV et de l'avion. Le matériel n'est pas renouvelé, et comme il est vétuste et parfois sale, les usagers s'en détournent ; les compagnies ferroviaires ont ensuite beau jeu de dire "voyez, il n'y a plus assez de demande". Donc maintenant, pour aller à Turin, par exemple, c'est cinq heures et demie de train. Pas long ? Essayez donc avec des enfants en bas âge, soit les vôtres, soit ceux des autres voyageurs. Reste l'avion. Absolument pas indispensable pour un trajet aussi court, mais voilà, puisqu'il n'y a plus le train de nuit...
Bref, si vous aussi vous aimeriez conserver les trains de nuit, par conscience écologique, ou parce que vous avez peur dans les avions, ou parce que Le crime de l'Orient-Express est votre roman préféré, ou parce que vous êtes parisien et vous aimez l'idée de pouvoir arriver à Berlin un matin et en repartir le soir sans passer par la case "hôtel", ou parce que vous voulez pouvoir emporter votre vélo pour visiter la ville de destination, ou pour n'importe quelle autre bonne ou mauvaise raison, je vous invite à aller voir ici :
http://www.jordensvanner.se/trafik/save-the-european-night-trains
samedi 1 novembre 2014
Retour d'Espagne
Avant. |
Taxi jusqu'à l'aéroport, mauvais petit-déjeuner, passage de la douane avec fouille au corps mais dans la bonne humeur, trajet en avion sans trop d'histoires malgré quelques nausées (normalement, le mal des transports est censé diminuer avec l'âge, mais chez moi c'est l'inverse, l'avion et le train qui ne me faisaient rien autrefois me donnent désormais mal au cœur), taxi jusqu'à la maison.
Quand nous avons traversé un pont, le Filou s'est écrié : "Ragade ! la mer !"
Eh ! non, ce n'était pas la mer. Mais la Seine, c'est bien aussi, hein ?
Après. |
PS : Je me demande si l'hôtel acceptera de nous renvoyer par la poste le pokemon en plastique, la canne à pèche à poissons aimantés, la chaussette bleue et les deux veilleuses laissées dans la chambre ?
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