Mon Graal à moi, en tous cas, depuis que j'ai débuté dans ce métier.
Ce matin, j'avais mon premier rendez-vous avec une éditrice rue de l'Université, et j'ai signé mon premier contrat avec la meilleure maison d'édition jeunesse en France. Je suis fière, fière comme vous ne pouvez pas imaginer. Je suis arrivée au sommet de ma carrière de traductrice.
Du coup, qu'est-ce que je fais maintenant, je change de métier ?
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
jeudi 20 novembre 2014
mercredi 19 novembre 2014
Crêpophobie
J'ai acheté à prix d'or des kakis* bios, mûrs à point, délicieux. Je fais goûter un morceau à Mr Thing Two, qui le prend avec enthousiasme, le mâche trois secondes, et le recrache aussi sec. Cela m'étonne, car il aime les mangues, les pêches, et tous les fruits en général, mais comme il a goûté, je ne peux rien dire. Je fais ensuite goûter à Miss Thing One, mais je dois la menacer de la priver de sa crème au chocolat quotidienne pour lui faire avaler un morceau. Pendant qu'elle mastique d'un air dégoûté, son jumeau ne cesse de décréter avec conviction :
— Beurk ! C'est pas bon, les kakis !
Même jeu avec le Filou, que j'interromps au milieu de sa dégustation d'une crème au chocolat, lui aussi, sauf que lui, je dois lui ouvrir la bouche de force pour lui faire goûter. Bien entendu, lui aussi prétend qu'il n'aime pas. Mais comment faire autrement, avec son grand frère qui continue à répéter à l'envi que "Beurk", et que "C'est dégoûtant" ? Je finis par me fâcher :
— Ah, mais arrête de dire ça ! Et vous deux, vous n'êtes pas obligé d'avoir les mêmes goûts que votre frère, hein ! Ce n'est pas parce qu'il n'a pas aimé que vous devez trouver ça mauvais ! Pour mémoire, je vous rappelle qu'il n'aime pas la crème au chocolat. Pire, il n'aime pas les crêpes ! Vous voyez bien qu'il est bizarre !
Mr Thing Two se tait quelques secondes, visiblement vexé. Puis il contrattaque :
— Oui, mais si j'aime pas les crêpes, c'est parce que j'ai une maladie, d'abord !
Ah, d'accord, je comprends mieux...
*Je me suis toujours demandé pourquoi on a donné le nom de ce fruit d'un superbe orange vif à une couleur si laide...
— Beurk ! C'est pas bon, les kakis !
Même jeu avec le Filou, que j'interromps au milieu de sa dégustation d'une crème au chocolat, lui aussi, sauf que lui, je dois lui ouvrir la bouche de force pour lui faire goûter. Bien entendu, lui aussi prétend qu'il n'aime pas. Mais comment faire autrement, avec son grand frère qui continue à répéter à l'envi que "Beurk", et que "C'est dégoûtant" ? Je finis par me fâcher :
— Ah, mais arrête de dire ça ! Et vous deux, vous n'êtes pas obligé d'avoir les mêmes goûts que votre frère, hein ! Ce n'est pas parce qu'il n'a pas aimé que vous devez trouver ça mauvais ! Pour mémoire, je vous rappelle qu'il n'aime pas la crème au chocolat. Pire, il n'aime pas les crêpes ! Vous voyez bien qu'il est bizarre !
Mr Thing Two se tait quelques secondes, visiblement vexé. Puis il contrattaque :
— Oui, mais si j'aime pas les crêpes, c'est parce que j'ai une maladie, d'abord !
Ah, d'accord, je comprends mieux...
*Je me suis toujours demandé pourquoi on a donné le nom de ce fruit d'un superbe orange vif à une couleur si laide...
mardi 18 novembre 2014
Le petit coucher du Filou
— Non, Fifi a pas do'mi ! Fifi pas au lit !
— Oh que si, tu vas aller au lit.
— Non ! Raconter un lire ! Lire à Fifi !
— Tu rigoles ? Tu as déjà eu deux livres. Allez, hop, au lit !
— Pipi ! Fifi a pipi !
— Il y a deux minutes, tu as refusé d'y aller ! Bon, d'accord, je te mets sur le pot. Ça y est ? Alors au lit !
— Pas au lit, pas au lit ! Encore un lire ! Câlin maman ! Câlin papa ! De l'eau, Fifi a foif ! Maman a chanter, Dodo fontaine ! Câlin maman ! Fifi a f'oid, gli gli gli ! Non, pas couette, a chaud ! Encore de l'eau ! Fifi a pipi ! Deux doudous ! Câlin papa !
... etc., jusqu'à ce que je finisse par sortir de la chambre, excédée, tandis qu'il continue à m'appeler tant et plus. Et encore, j'ai eu de la chance ce soir, je ne l'ai pas lâché : avant-hier, il était allé se cacher dans un coin de la penderie tellement hors d'atteinte que je n'avais pas réussi à le sortir de là. J'étais donc sortie de la chambre en éteingnant la lumière, attendant de pied ferme les hurlements... qui n'étaient pas venus. J'avais fini par craquer et par aller le chercher en lui promettant un dernier livre s'il mettait le nez hors de son trou.
Décidément, me dis-je en descendant l'escalier, il ne faut pas trop qu'on se dépêche d'installer le Filou dans un lit sans barreaux : ça pourrait rendre le couchage encore plus compliqué...
Je vais coucher Mr Thing Two, selon le rituel : une chanson, un câlin, un verre d'eau, et parfois une question existentielle (ce soir : "Maman, pourquoi toujours on va à l'école et toujours on dort ?") (Quatre ans et demie, et déjà en révolte contre la routine boulot-dodo, ça promet). Miss Thing One est sûrement déjà en train de dormir, ou du moins de sucer son pouce les yeux fermés (je commence toujours par elle : ça ne prend que deux minutes). Il faut encore "coucher" le Grand, ce qui consiste essentiellement à éteindre sa lampe de chevet, mais même s'il est bien trop grand pour qu'on le borde ou qu'on lui chante une berceuse, il tient beaucoup à ce qu'on fasse acte de présence au moment de dormir.
Quand j'ai terminé, je me résigne à retourner voir le Filou, qui continue à m'appeler de toute sa voix : "Maman ! Maaaaaaman !". Je m'attends à le trouver debout dans son lit, bien sûr, mais en réalité, quand j'entre dans la pièce, je le vois...
... debout sur la barrière de son lit à barreaux, appuyé contre sa commode, la tête à environ deux mètres du sol.
Du coup, je me dis que passer à un lit d'enfant sans barrière aurait des avantages, en fin de compte. Surtout, je regrette la gigoteuse attachée au lit. On ne fait pas des gigoteuses taille 4 ans, par hasard ?
(Ou alors, je lui installe un lit au fond de la penderie ?)
— Oh que si, tu vas aller au lit.
— Non ! Raconter un lire ! Lire à Fifi !
— Tu rigoles ? Tu as déjà eu deux livres. Allez, hop, au lit !
— Pipi ! Fifi a pipi !
— Il y a deux minutes, tu as refusé d'y aller ! Bon, d'accord, je te mets sur le pot. Ça y est ? Alors au lit !
— Pas au lit, pas au lit ! Encore un lire ! Câlin maman ! Câlin papa ! De l'eau, Fifi a foif ! Maman a chanter, Dodo fontaine ! Câlin maman ! Fifi a f'oid, gli gli gli ! Non, pas couette, a chaud ! Encore de l'eau ! Fifi a pipi ! Deux doudous ! Câlin papa !
... etc., jusqu'à ce que je finisse par sortir de la chambre, excédée, tandis qu'il continue à m'appeler tant et plus. Et encore, j'ai eu de la chance ce soir, je ne l'ai pas lâché : avant-hier, il était allé se cacher dans un coin de la penderie tellement hors d'atteinte que je n'avais pas réussi à le sortir de là. J'étais donc sortie de la chambre en éteingnant la lumière, attendant de pied ferme les hurlements... qui n'étaient pas venus. J'avais fini par craquer et par aller le chercher en lui promettant un dernier livre s'il mettait le nez hors de son trou.
Décidément, me dis-je en descendant l'escalier, il ne faut pas trop qu'on se dépêche d'installer le Filou dans un lit sans barreaux : ça pourrait rendre le couchage encore plus compliqué...
Je vais coucher Mr Thing Two, selon le rituel : une chanson, un câlin, un verre d'eau, et parfois une question existentielle (ce soir : "Maman, pourquoi toujours on va à l'école et toujours on dort ?") (Quatre ans et demie, et déjà en révolte contre la routine boulot-dodo, ça promet). Miss Thing One est sûrement déjà en train de dormir, ou du moins de sucer son pouce les yeux fermés (je commence toujours par elle : ça ne prend que deux minutes). Il faut encore "coucher" le Grand, ce qui consiste essentiellement à éteindre sa lampe de chevet, mais même s'il est bien trop grand pour qu'on le borde ou qu'on lui chante une berceuse, il tient beaucoup à ce qu'on fasse acte de présence au moment de dormir.
Quand j'ai terminé, je me résigne à retourner voir le Filou, qui continue à m'appeler de toute sa voix : "Maman ! Maaaaaaman !". Je m'attends à le trouver debout dans son lit, bien sûr, mais en réalité, quand j'entre dans la pièce, je le vois...
... debout sur la barrière de son lit à barreaux, appuyé contre sa commode, la tête à environ deux mètres du sol.
Du coup, je me dis que passer à un lit d'enfant sans barrière aurait des avantages, en fin de compte. Surtout, je regrette la gigoteuse attachée au lit. On ne fait pas des gigoteuses taille 4 ans, par hasard ?
(Ou alors, je lui installe un lit au fond de la penderie ?)
dimanche 16 novembre 2014
Devinette (objet mystère)
A votre avis, qu'est-ce que c'est ?
On pense tout de suite à un smartphone (éteint), bien sûr, mais ce serait un smartphone pour géant, alors, parce que c'est plus grand que moi :
(Désolée pour la mauvaise qualité des photos)
Vous connaissez ?
(Si ça se trouve, tout le monde en a déjà vu, et je vais être ridicule. Moi je n'avais jamais rien vu de tel...)
On pense tout de suite à un smartphone (éteint), bien sûr, mais ce serait un smartphone pour géant, alors, parce que c'est plus grand que moi :
(Désolée pour la mauvaise qualité des photos)
Vous connaissez ?
(Si ça se trouve, tout le monde en a déjà vu, et je vais être ridicule. Moi je n'avais jamais rien vu de tel...)
samedi 15 novembre 2014
Christmas pudding
Un mélange improbable comprenant, entre autres, de la mie de pain, de la bière, de la graisse de rognons*, de la mélasse, des œufs, et pas moins de trois sortes différentes de raisins secs ;
Une nuit de repos hors du frigidaire ;
Six heures de cuisson au bain-marie, dans une casserole où il faut ajouter de l'eau toutes les demi-heures, au fur et à mesure qu'elle s'évapore ;
Et cinq semaines d'attente, au minimum, avant d'être consommé.
Franchement, je me demande quel est l'esprit tordu qui a inventé le Christmas pudding ?
(C'est la première fois que j'en fais, je me demande ce que ça va donner ! Mais il faut avouer que ça sent plutôt bon : épices, agrumes, fruits confits, tout à fait ce qu'il faut pour se convaincre qu'on est bel et bien en période pré-noël. Selon la tradition, tous les enfants de la maisonnée doivent remuer tour à tour le mélange en faisant un vœu. Les trois aînés s'y sont pliés ; Le Filou, lui est parti en criant "Beurk ! A pas bon, ça !", et n'a jamais voulu admettre qu'on voulait juste lui faire toucher la cuillère et non pas goûter à cette pâte peu ragoûtante. Plus qu'à attendre Noël pour voir quel goût ça a une fois cuit, réchauffé, et servi avec de la crème anglaise !) (Tout de même, je me demande si je ne vais pas prévoir un plan B pour le dessert du jour J, par précaution...)
*Remplacée chez moi par du saindoux (déjà bien assez difficile à trouver en région parisienne).
Une nuit de repos hors du frigidaire ;
Six heures de cuisson au bain-marie, dans une casserole où il faut ajouter de l'eau toutes les demi-heures, au fur et à mesure qu'elle s'évapore ;
Et cinq semaines d'attente, au minimum, avant d'être consommé.
Franchement, je me demande quel est l'esprit tordu qui a inventé le Christmas pudding ?
(C'est la première fois que j'en fais, je me demande ce que ça va donner ! Mais il faut avouer que ça sent plutôt bon : épices, agrumes, fruits confits, tout à fait ce qu'il faut pour se convaincre qu'on est bel et bien en période pré-noël. Selon la tradition, tous les enfants de la maisonnée doivent remuer tour à tour le mélange en faisant un vœu. Les trois aînés s'y sont pliés ; Le Filou, lui est parti en criant "Beurk ! A pas bon, ça !", et n'a jamais voulu admettre qu'on voulait juste lui faire toucher la cuillère et non pas goûter à cette pâte peu ragoûtante. Plus qu'à attendre Noël pour voir quel goût ça a une fois cuit, réchauffé, et servi avec de la crème anglaise !) (Tout de même, je me demande si je ne vais pas prévoir un plan B pour le dessert du jour J, par précaution...)
*Remplacée chez moi par du saindoux (déjà bien assez difficile à trouver en région parisienne).
vendredi 14 novembre 2014
La faute à qui ?
Des points bleus, visiblement tracés avec un feutre, sont apparus sur le mur blanc de la salle de jeu.
— Qui a fait ça ? je m'indigne.
— Ce doit être un des trois petits, lance le Grand.
— Pas Fifi a fait ! se défend le Filou.
— Je pense que c'est Mr Thing Two, avance Miss Thing One.
— Non, c'est le Filou ! contrattaque Mr Thing Two.
Je ne sais plus quoi penser. Le dernier suspect qui me reste, c'est moi...
(Du coup, avant de les coucher, suite à une suggestion du Grand, je leur ai raconté Petit Ours Brun fait une bêtise : celui où Petit Ours Brun dessine sur les murs et se prend une fessée...)
— Qui a fait ça ? je m'indigne.
— Ce doit être un des trois petits, lance le Grand.
— Pas Fifi a fait ! se défend le Filou.
— Je pense que c'est Mr Thing Two, avance Miss Thing One.
— Non, c'est le Filou ! contrattaque Mr Thing Two.
Je ne sais plus quoi penser. Le dernier suspect qui me reste, c'est moi...
(Du coup, avant de les coucher, suite à une suggestion du Grand, je leur ai raconté Petit Ours Brun fait une bêtise : celui où Petit Ours Brun dessine sur les murs et se prend une fessée...)
jeudi 13 novembre 2014
La praxis homilétique, et autres considérations linguistiques
Franchement, j'aimerais bien écrire un petit billet sympa et drôle, mais je viens de passer la journée sur des phrases telles que La praxis homilétique des ordres prêcheurs statutairement itinérants est faite de mélanges linguistiques interrégionaux dont dérive le macaronisme latino-vulgaire qui finira par se stabiliser au cours la deuxième moitié du XVe siècle, en particulier dans la région padano-vénitienne, pour former un "genre". Je vous jure. Après quoi l'auteur nous affirme (et je me garderai bien de le contredire) que ce qui constitue le substrat de l’expérimentation de la poésie macaronique, ce sont entre autres les satires goliardiques – on pense en particulier à Repetitio Zanini d'Ugolino Pisani, jouée en 1435.
Non, vous ne pensiez pas à Repetitio Zanini, vous ?
La seule bonne nouvelle dans tout ça, c'est qu'au bout de dix jours à plancher sur ce "petit article" que je traduis pour une amie (mais je suis payée, je vous rassure) (enfin, je le serai dans trois mois, on ne va pas chipoter), je comprends presque ce que ça veut dire. Si, si. Je regrette juste de ne pas beaucoup avoir l'occasion de replacer ces nouvelles connaissances dans des conversations, parce que ça ferait chic, je trouve. "Non mais c'est vrai qu'il est drôlement chouette, ce bouquin, quoique la morale soit un peu lourdingue, limite homilétique, tu ne trouves pas ?"
Bref, je vais finir par en venir à bout. Et lundi, je dois commencer un roman très commercial et mal fichu avec des animaux qui parlent et qui luttent pour le Bien, et parfois aussi contre le Mal.
Je vais vous avouer une chose : j'ai hâte.
PS : Je viens d'apprendre que nul n’a encore tracé une histoire exhaustive de la littérature et de la culture bergamasque entre le XVe et le XVIe siècle, dans son double aspect de production à la bergamasque, autrement dit en bergamasque, et de production de bergamasques, c’est-à-dire de production dialectale réglementaire d’auteurs qui utilisent pertinemment et sciemment des formes rustiques et d'origine vernaculaire à des fins littéraires, une production marquée soit par une contamination générique au milieu d’une koinè régionale plus diffuse, soit par une expérimentation intentionnellement parodique (je vous fais grâce des exemples). Franchement, c'est dommage que personne n'ait encore pondu un bouquin là-dessus, non ? Il faudrait se lancer : il y a une niche, à mon avis.
PS² : Mon père adoptif, après avoir lu quelques lignes de mon article, m'a envoyé cette citation :
Non, vous ne pensiez pas à Repetitio Zanini, vous ?
La seule bonne nouvelle dans tout ça, c'est qu'au bout de dix jours à plancher sur ce "petit article" que je traduis pour une amie (mais je suis payée, je vous rassure) (enfin, je le serai dans trois mois, on ne va pas chipoter), je comprends presque ce que ça veut dire. Si, si. Je regrette juste de ne pas beaucoup avoir l'occasion de replacer ces nouvelles connaissances dans des conversations, parce que ça ferait chic, je trouve. "Non mais c'est vrai qu'il est drôlement chouette, ce bouquin, quoique la morale soit un peu lourdingue, limite homilétique, tu ne trouves pas ?"
Bref, je vais finir par en venir à bout. Et lundi, je dois commencer un roman très commercial et mal fichu avec des animaux qui parlent et qui luttent pour le Bien, et parfois aussi contre le Mal.
Je vais vous avouer une chose : j'ai hâte.
PS : Je viens d'apprendre que nul n’a encore tracé une histoire exhaustive de la littérature et de la culture bergamasque entre le XVe et le XVIe siècle, dans son double aspect de production à la bergamasque, autrement dit en bergamasque, et de production de bergamasques, c’est-à-dire de production dialectale réglementaire d’auteurs qui utilisent pertinemment et sciemment des formes rustiques et d'origine vernaculaire à des fins littéraires, une production marquée soit par une contamination générique au milieu d’une koinè régionale plus diffuse, soit par une expérimentation intentionnellement parodique (je vous fais grâce des exemples). Franchement, c'est dommage que personne n'ait encore pondu un bouquin là-dessus, non ? Il faudrait se lancer : il y a une niche, à mon avis.
PS² : Mon père adoptif, après avoir lu quelques lignes de mon article, m'a envoyé cette citation :
Ce qui distingue les langues néo-espagnoles entre elles et leurs idiomes des autres groupes linguistiques, tels que le groupe des langues autrichiennes et néo-autrichiennes ou habsbourgiques, aussi bien que des groupes espérantiste, helvétique, monégasque, suisse, andorrien, basque, pelote, aussi bien encore que des groupes des langues diplomatique et technique — ce qui les distingue, dis-je, c’est leur ressemblance frappante qui fait qu’on a bien du mal à les distinguer l’une de l’autre — je parle des langues néo-espagnoles entre elles, que l’on arrive à distinguer, cependant, grâce à leurs caractères distinctifs, preuves absolument indiscutables de l’extraordinaire ressemblance, qui rend indiscutable leur communauté d’origine, et qui, en même temps, les différencie profondément — par le maintien des traits distinctifs dont je viens de parler.
Ionesco, La leçon.
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