Depuis quelques semaines, les plus jeunes ont découvert qu'ils pouvaient se lever seuls le dimanche matin, sans obligatoirement réveiller leurs parents. Ça ne dure jamais très longtemps, mais ça nous permet de profiter d'une transition plus douce entre le sommeil et la veille que lorsque nous étions tirés du lit par un sonore "Mamaaaaan ! C'est le maaatin !"
Du moins en général.
Ce matin, encore au trois quarts endormie, j'entends les portes des chambres de Miss Thing One et du Filou s'ouvrir, et les deux gamins se rencontrer dans la salle de bain où ils sont allés faire pipi. Et puis j'entends le Filou chuchoter à sa sœur :
— Oh, ragade ! C'est une tétine, côme celle du biberon !
Même compte tenu du temps que cette phrase a mis pour arriver jusqu'à mon cerveau, je crois que je ne me suis jamais levée aussi vite. Moins de trois secondes plus tard, j'étais dans la salle de bain, où je suis arrivée juste à temps pour empêcher le Filou de se mettre à sucer ma coupe menstruelle.
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
dimanche 10 avril 2016
samedi 9 avril 2016
Double fête d'anniversaire
- Une grande maison en Lego ;
- Un double gâteau d'anniversaire en forme de train ;
- Un jeu consistant à goûter des aliments divers à l'aveugle ;
- Un atelier de découpage de sablés ;
- Un jeu de toucher à l'aveugle...
Finalement, pour cette nouvelle fête d'anniversaire des Things, ma sœur et moi nous en sommes plutôt mieux sorties que l'année dernière : traumatisées par notre expérience précédente, nous avions même plus d'idées d'activités que nécessaire, même si nous nous sommes lancés dans les préparatifs assez tard (à peine une heure avant l'arrivée des invités, en fait) (à part la pâtisserie, quand même).
Allez, dans trois ou quatre ans, nous serons parfaitement au point (et ce sera mon tour d'aller la soutenir quand elle organisera une fête pour l'anniversaire de son môme).
En tous cas, tout s'est très bien passé – malgré la mauvaise volonté de mon autre sœur, l'adolescente, à qui j'ai confié comme seule et unique tâche de la journée d'aller acheter des jus de fruits 100% pur jus au magasin le plus proche, et qui m'a rapporté... de l'Oasis.
Pas de dispute, pas d'accident, pas trop de désordre, des cadeaux presque aussi genrés que l'année dernière mais plus intéressants (à tout prendre, je préfère les Lego "filles" que les Barbie), des enfants contents, une météo correcte, un bon après-midi.
Mais là maintenant, je ne tiens plus debout, je me demande pourquoi ?
(Je suis si fière de mon gâteau préparé en urgence que je vous le remets) (Admirez les rails, et l'herbe comestible) (Bien sûr, les enfants n'ont mangé que les bonbons, mais on s'en fout) |
vendredi 8 avril 2016
Avertissement aux automobilistes garés devant mon portail
Bien sûr, dans cette petite banlieue où la voiture est reine comme dans toutes les banlieues, les gens ont assez vite repéré que nous n'étions pas motorisés. Et bien sûr, le fait que je reçoive souvent des livraisons ou que j'aie besoin de place pour manœuvrer mon triporteur leur importe peu. Depuis que nous habitons ici, il y a régulièrement des indélicats qui se garent devant le portail. Ces derniers temps, c'est encore pire. Il faut dire qu'il y a un immeuble en construction juste à côté, et qu'à chacune de leur visite, l'architecte, le maître d’œuvre, le propriétaire et autres zigotos trouvent beaucoup plus simple de se garer devant chez moi que d'aller plus loin. Certes, il y a toujours plein de place tout en bas de la rue, mais cela impliquerait de marcher ensuite pendant... ouhlala, au moins deux ou trois minutes ! Impensable.
Bref, c'est devenu de plus en plus fréquent. Au bout d'un moment, ne sachant que faire, j'ai improvisé des bornes de fortune.
Pendant trois ou quatre jours, ça a marché, même si l'un des cageots a visiblement pris des coups. Mais ce matin, un automobiliste atout simplement déplacé les cageots sur le trottoir pour se garer ensuite tranquillement. Dans la journée, j'ai dû aller protester deux fois : je veillais au grain, car j'attendais le passage de deux livreurs.
La deuxième fois, j'en ai eu assez. J'aurais déjà beaucoup de choses à dire au sujet des voitures qui envahissent l'espace public, à qui on accorde le droit d'occuper huit à dix mètres carrés d'un terrain qui est censé appartenir à tous (alors que moi, je n'ai pas le droit de me faire un potager de dix mètres carrés sur le bord du trottoir, n'est-ce pas ? Ce serait pourtant nettement plus agréable à voir – même en tenant compte de mes piètres talents de jardinière...). Que, par-dessus le marché, ces bagnolards sans gène déposent leur engin devant mon portail sans même me demander l'autorisation, ça dépasse les bornes.
Du coup, maintenant, sur mon portail, il y a ça :
En plus gros :
Qu'on se le tienne pour dit.
Bref, c'est devenu de plus en plus fréquent. Au bout d'un moment, ne sachant que faire, j'ai improvisé des bornes de fortune.
Pendant trois ou quatre jours, ça a marché, même si l'un des cageots a visiblement pris des coups. Mais ce matin, un automobiliste atout simplement déplacé les cageots sur le trottoir pour se garer ensuite tranquillement. Dans la journée, j'ai dû aller protester deux fois : je veillais au grain, car j'attendais le passage de deux livreurs.
La deuxième fois, j'en ai eu assez. J'aurais déjà beaucoup de choses à dire au sujet des voitures qui envahissent l'espace public, à qui on accorde le droit d'occuper huit à dix mètres carrés d'un terrain qui est censé appartenir à tous (alors que moi, je n'ai pas le droit de me faire un potager de dix mètres carrés sur le bord du trottoir, n'est-ce pas ? Ce serait pourtant nettement plus agréable à voir – même en tenant compte de mes piètres talents de jardinière...). Que, par-dessus le marché, ces bagnolards sans gène déposent leur engin devant mon portail sans même me demander l'autorisation, ça dépasse les bornes.
Du coup, maintenant, sur mon portail, il y a ça :
En plus gros :
Qu'on se le tienne pour dit.
mercredi 6 avril 2016
Mr Thing Two, sa maman, et le monde
20h : le dîner est en train de s'achever. Je me lève avant le dessert, et j'enfile mes chaussures et mon manteau. Mr Thing Two s'étonne :
— Tu vas où, maman ?
— À une réunion politique, mon chéri.
Incompréhension.
— Je vais parler d'écologie.
Perplexité.
— L'écologie, c'est... quand on cherche des moyens d'améliorer les choses sur la Terre, de moins abimer la nature, de protéger la vie des plantes, et des animaux, et des humains...
— Bref, vous allez refaire le monde, quoi, ironise Darling.
— En gros, c'est ça. Autour d'une tasse de thé. Bio.
J'embrasse tout le monde, et je me dirige vers la porte. Mais Mr Thing Two, curieux, m'interroge encore :
— Et comment tu vas faire pour réparer le monde, maman ?
— Tu vas où, maman ?
— À une réunion politique, mon chéri.
Incompréhension.
— Je vais parler d'écologie.
Perplexité.
— L'écologie, c'est... quand on cherche des moyens d'améliorer les choses sur la Terre, de moins abimer la nature, de protéger la vie des plantes, et des animaux, et des humains...
— Bref, vous allez refaire le monde, quoi, ironise Darling.
— En gros, c'est ça. Autour d'une tasse de thé. Bio.
J'embrasse tout le monde, et je me dirige vers la porte. Mais Mr Thing Two, curieux, m'interroge encore :
— Et comment tu vas faire pour réparer le monde, maman ?
mardi 5 avril 2016
Urgence professionnelle (ou pas)
L'éclat de rire du jour :
J'envoie un email à un éditeur. Immédiatement, je reçois une réponse automatique d'absence, tout à fait classique... sauf si on la lit jusqu'au bout :
Ça relativise tout de suite la notion d'urgence, n'est-ce pas ?
(Un jour, j'oserai)
J'envoie un email à un éditeur. Immédiatement, je reçois une réponse automatique d'absence, tout à fait classique... sauf si on la lit jusqu'au bout :
Bonjour, je serai absent du 4 au 11 avril et ne pourrai pas consulter mes emails. En cas d'urgence, merci de composer le 18.
Ça relativise tout de suite la notion d'urgence, n'est-ce pas ?
(Un jour, j'oserai)
dimanche 3 avril 2016
Cabane multi-usage
Un bon pique-nique, ça donne des forces.
(Nous avions ramassé deux gamins supplémentaires qui passaient par là)
(Oui, miraculeusement, la cabane – que nous avons trouvée déjà construite – a tenu)
Mais la promenade et le chahut, ça fatigue...
(Mais si, il a fini par se relever)
(Pour aller s'affaler sur son lit regarder des vidéos sur youtube, bien sûr)
(Nous avions ramassé deux gamins supplémentaires qui passaient par là)
(Oui, miraculeusement, la cabane – que nous avons trouvée déjà construite – a tenu)
Mais la promenade et le chahut, ça fatigue...
(Mais si, il a fini par se relever)
(Pour aller s'affaler sur son lit regarder des vidéos sur youtube, bien sûr)
samedi 2 avril 2016
Un baiser romantique ?
Mercredi matin, j'ai regardé cette vidéo qui n'est pas très récente, mais que je ne connaissais pas, et que j'ai trouvée géniale. Où il est expliqué, avec un accent britannique qui me fait pâmer, que quand quelqu'un ne veut pas de thé, on ne doit pas le forcer à en boire, même s'il en voulait la veille, même s'il en voulait cinq minutes plus tôt, même si on a pris la peine de faire bouillir de l'eau ; et qu'on ne fait pas boire du thé à quelqu'un qui est évanoui, ou endormi, ou assommé, parce que "unconscious people don't want tea – trust me on this". Et que si on remplace le thé par une relation sexuelle, c'est la même chose. Manière d'évoquer avec douceur un sujet dramatique, et de faire réfléchir.
"Tiens, me suis-je dit, je devrais la montrer au Grand. Un jour."
Je l'ai noté dans un coin de ma tête, et je n'y ai plus pensé.
Et puis l'après-midi du même jour, nous avons regardé Hook, et nous avons vu la scène où Peter arrive et découvre que Wendy est devenue vieille. Sa petite fille dort dans le lit à côté. Il en tombe aussitôt amoureux. Et il l'embrasse.
Réaction spontanée et indignée du Grand :
— Ça ne se fait pas, d'embrasser sur la bouche quelqu'un qui dort !
J'avoue, je me suis sentie très fière de mon jeune ado.
(Il est même plus en avance que moi, sur ce coup-là, car ce n'est que tout récemment que je me suis dit que Blanche-Neige ou la Belle au Bois Dormant auraient pu donner des gifles au prince charmant venu les réveiller, voire le traîner devant la justice pour agression sexuelle. Jusqu'ici, j'étais surtout choquée par tous ces princes qui tombent amoureux d'une femme qui dort, ou – variante – d'un portrait, preuve ultime que les femmes ne sont que des objets dont seule l'apparence extérieure compte... alors que la Belle, elle, est priée de tomber amoureuse de la Bête malgré son apparence repoussante, bien sûr, parce que chez les hommes, il y a quelque chose derrière la façade !)
"Tiens, me suis-je dit, je devrais la montrer au Grand. Un jour."
Je l'ai noté dans un coin de ma tête, et je n'y ai plus pensé.
Et puis l'après-midi du même jour, nous avons regardé Hook, et nous avons vu la scène où Peter arrive et découvre que Wendy est devenue vieille. Sa petite fille dort dans le lit à côté. Il en tombe aussitôt amoureux. Et il l'embrasse.
Réaction spontanée et indignée du Grand :
— Ça ne se fait pas, d'embrasser sur la bouche quelqu'un qui dort !
J'avoue, je me suis sentie très fière de mon jeune ado.
(Il est même plus en avance que moi, sur ce coup-là, car ce n'est que tout récemment que je me suis dit que Blanche-Neige ou la Belle au Bois Dormant auraient pu donner des gifles au prince charmant venu les réveiller, voire le traîner devant la justice pour agression sexuelle. Jusqu'ici, j'étais surtout choquée par tous ces princes qui tombent amoureux d'une femme qui dort, ou – variante – d'un portrait, preuve ultime que les femmes ne sont que des objets dont seule l'apparence extérieure compte... alors que la Belle, elle, est priée de tomber amoureuse de la Bête malgré son apparence repoussante, bien sûr, parce que chez les hommes, il y a quelque chose derrière la façade !)
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