J'ai vu un monsieur avec un béret basque qui mangeait des churros.
J'ai vu une publicité qui parlait d'amour et de tendresse et qui montrait deux paires de jambes avec des slips baissés jusqu'aux chevilles.
J'ai vu une dame assez laide et plus toute jeune avec un manteau rose, un sac rose, une écharpe rose et même un I-Pod rose. Je lui ai souri.
J'ai vu un restaurant qui proposait comme menu, au choix, steak-frites, moules-frites ou poisson pané-frites.
J'ai vu un gros monsieur sur sa terrasse, par un froid de canard, en pleine vue du métro aérien, en train de lire son journal.
J'ai vu une affiche pour le one-man-show de quelqu'un qui faisait son "coming out", et je me suis longtemps demandé comment on pourrait rendre cette expression en bon français.
J'ai vu une dizaine de femmes enceintes se mettre à quatre pattes dans le plus grand sérieux, sans qu'aucune ne semble remarquer le côté comique de la situation.
J'ai vu une dame qui n'avait absolument pas l'air d'une clocharde plonger la main dans la poubelle des emballages recyclables pour y récupérer quelque chose, mais je n'ai pas eu le temps de voir quoi.
J'ai vu une pub présentant des rugbymen féroces, grimaçants, presque effrayants, sans doute pour compenser l'effet que pourrait faire leur tenue rose bonbon.
J'ai vu une dame noire fatiguée piquer du nez dans le métro sans perdre son demi-sourire.
J'ai vu un monsieur grisonnant et cravaté, très sérieux, taper un texto à une allure stupéfiante sur son portable visiblement fort cher.
On en voit des choses, quand on sort de chez soi !
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
mardi 31 janvier 2012
lundi 30 janvier 2012
Des gars et des dégâts
Déjeuner. La table est mise, et Darling s'est versé un verre de vin (histoire de conforter les enfants dans leur idée que leur père est un alcoolique). Il va chercher le plat principal à la cuisine. Soudain, Mr Thing Two s'approche de la table, attrape le verre à pied avant que j'ai le temps de dire ouf, part avec. Bilan : un verre cassé, et du vin partout dans la pièce, jusque sur les coussins du canapé.
Goûter. Darling vide le lave-vaisselle. Trop vite, peut-être, même si ça m'étonne. Quoi qu'il en soit, quelque chose lui échappe des mains. Bilan : un autre verre cassé.
Dîner. Le Grand met la table. Pour gagner du temps, il prend les verres en même temps que les assiettes. C'est trop à la fois. Bilan : deux verres cassés, et une cuisine pleine de tessons d'un bout à l'autre.
Quatre verres en une seule journée, qui dit mieux ? Encore un weekend comme ça et on peut renouveler la vaisselle.
(Cela dit, en toute honnêteté, je dois avouer que je casse beaucoup plus de choses que Darling. Je suis la fille qui, le jour de son vingtième anniversaire, a laissé tomber sur le carrelage toute une pile de très jolies assiettes, cadeau de mariage offert à sa mère vingt-et-un ans plus tôt...)
A part ça, le soir, pendant que je préparais le repas, Miss Thing One est venue me voir dans la cuisine. Son papa regardait des vidéos de rock avec Mr Thing Two, et elle s'ennuyait. Du coup, même si la cuisine est habituellement interdite aux petits enfants, je l'ai assise sur le plan de travail, au milieu des verres, des assiettes, des couteaux tranchants, et des casseroles brûlantes. Je lui ai montré comment on faisait une béchamel inratable en trois minutes chrono*. C'était sa toute première leçon de cuisine. Il y en aura d'autres – pour elle et pour ses frères, bien entendu.
Inutile de dire qu'elle n'a touché à rien.
* Mettre coup sur coup l'huile (ça va encore plus vite qu'avec le beurre, et c'est meilleur pour la santé), puis la farine qu'on remue cinq secondes, puis le lait, froid, en une seule fois. Fouetter vigoureusement sur feu vif. Si vous obtenez le moindre grumeau ou si ça vous prend plus de cinq minutes, je mange mon clavier. Pourquoi conseille-t-on toujours de préchauffer le lait ou de le verser petit à petit ? Mystère...
Goûter. Darling vide le lave-vaisselle. Trop vite, peut-être, même si ça m'étonne. Quoi qu'il en soit, quelque chose lui échappe des mains. Bilan : un autre verre cassé.
Dîner. Le Grand met la table. Pour gagner du temps, il prend les verres en même temps que les assiettes. C'est trop à la fois. Bilan : deux verres cassés, et une cuisine pleine de tessons d'un bout à l'autre.
Quatre verres en une seule journée, qui dit mieux ? Encore un weekend comme ça et on peut renouveler la vaisselle.
(Cela dit, en toute honnêteté, je dois avouer que je casse beaucoup plus de choses que Darling. Je suis la fille qui, le jour de son vingtième anniversaire, a laissé tomber sur le carrelage toute une pile de très jolies assiettes, cadeau de mariage offert à sa mère vingt-et-un ans plus tôt...)
A part ça, le soir, pendant que je préparais le repas, Miss Thing One est venue me voir dans la cuisine. Son papa regardait des vidéos de rock avec Mr Thing Two, et elle s'ennuyait. Du coup, même si la cuisine est habituellement interdite aux petits enfants, je l'ai assise sur le plan de travail, au milieu des verres, des assiettes, des couteaux tranchants, et des casseroles brûlantes. Je lui ai montré comment on faisait une béchamel inratable en trois minutes chrono*. C'était sa toute première leçon de cuisine. Il y en aura d'autres – pour elle et pour ses frères, bien entendu.
Inutile de dire qu'elle n'a touché à rien.
* Mettre coup sur coup l'huile (ça va encore plus vite qu'avec le beurre, et c'est meilleur pour la santé), puis la farine qu'on remue cinq secondes, puis le lait, froid, en une seule fois. Fouetter vigoureusement sur feu vif. Si vous obtenez le moindre grumeau ou si ça vous prend plus de cinq minutes, je mange mon clavier. Pourquoi conseille-t-on toujours de préchauffer le lait ou de le verser petit à petit ? Mystère...
dimanche 29 janvier 2012
Les petits maux de la grossesse (7) : les mycoses
Nous sommes bien d'accord, je ne parle pas ici d'herpès. Non non, c'est bien la flore vaginale qui est perturbée par les hormones de la grossesse, et donc si vous attrapez une mycose, ça vous grattera là. Oui oui, là où vous avez peut-être déjà des varices fort douloureuses. On va dire que c'est pour compléter.
Sans rire, ça n'a l'air de rien, mais c'est horrible. Vraiment insupportable, en particulier la nuit.
Si ça vous arrive, et il faut savoir que c'est assez fréquent, quelques conseils :
– Tout d'abord, inutile de faire une scène de ménage à votre conjoint, ce n'est pas forcément lui qui vous l'a refilée après l'avoir attrapée en galipettant avec sa secrétaire (ou sa patronne, y a pas de raisons). Non ; la plupart du temps, ça vient tout seul. Vous n'aurez donc même pas la satisfaction d'avoir un bouc émissaire.
– Ensuite, pas la peine de vous inquiéter. Non, ça ne peut pas "remonter" jusqu'à la poche des eaux et provoquer une fausse couche, ni rien du genre. Ce sont des champignons, pas une infection. Je n'ai aucune idée de la différence, mais une chose est sûre, c'est sans danger pour le bébé. Au pire du pire du pire, si vous n'avez pas réussi à la faire passer au moment de l'accouchement, votre rejeton aura une mycose à son tour (pas forcément là, pour le coup), et il faudra lui mettre de la crème. De toute façon, vous verrez, on vous fera acheter quinze crèmes et lotions différents pour le petit braillard, donc une de plus, une de moins...
– Enfin, n'attendez pas le prochain rendez-vous avec le médecin dans quinze jours pour vous soigner. Allez tout de suite à la pharmacie, expliquez votre problème (même si vous tombez sur celui aux faux airs de prince charmant – à ce stade, vous n'avez plus rien à lui cacher), et achetez des ovules compatibles avec la grossesse : ils sont en vente libre. Moi, très consciencieuse, j'ai attendu de voir ma gynéco, pour m'entendre dire qu'elle ne me ferait même pas d'ordonnance et que je pouvais aller acheter mon traitement toute seule. Ah, et pendant que vous y êtes, prenez une crème pour calmer les démangeaisons. Ça peut aider. Un petit peu. Parfois. Allez, disons que ça aura au moins un effet placebo.
– A part ça, obéissez aux injonctions classiques : pas de pantalons trop serrés, des sous-vêtements en coton, pas de toilette intime interne, un savon neutre... Le blabla habituel, quoi.
Avec un peu de chances, ça passera en quelques jours, et vous pourrez enfin dormir la nuit, et cesser de vous tortiller toute la journée au bureau comme si vous étiez assise sur un hérisson (si vous travaillez en open space, bon courage). Mais si vous ne les avez pas tous utilisés, gardez les ovules qui vous restent. Une fois sur deux, la mycose n'a fait qu'une fausse sortie, et elle revient en force, y compris au cours des semaines qui suivent l'accouchement. Eh ! oui, pour une fois, ce "petit mal" (argh) de la grossesse perdure même après la grossesse. Comme un petit souvenir, en quelque sorte. Pour que vous n'oubliiez pas qu'être enceinte est la plus belle expérience de votre vie. Si, si.
Sans rire, ça n'a l'air de rien, mais c'est horrible. Vraiment insupportable, en particulier la nuit.
Si ça vous arrive, et il faut savoir que c'est assez fréquent, quelques conseils :
– Tout d'abord, inutile de faire une scène de ménage à votre conjoint, ce n'est pas forcément lui qui vous l'a refilée après l'avoir attrapée en galipettant avec sa secrétaire (ou sa patronne, y a pas de raisons). Non ; la plupart du temps, ça vient tout seul. Vous n'aurez donc même pas la satisfaction d'avoir un bouc émissaire.
– Ensuite, pas la peine de vous inquiéter. Non, ça ne peut pas "remonter" jusqu'à la poche des eaux et provoquer une fausse couche, ni rien du genre. Ce sont des champignons, pas une infection. Je n'ai aucune idée de la différence, mais une chose est sûre, c'est sans danger pour le bébé. Au pire du pire du pire, si vous n'avez pas réussi à la faire passer au moment de l'accouchement, votre rejeton aura une mycose à son tour (pas forcément là, pour le coup), et il faudra lui mettre de la crème. De toute façon, vous verrez, on vous fera acheter quinze crèmes et lotions différents pour le petit braillard, donc une de plus, une de moins...
– Enfin, n'attendez pas le prochain rendez-vous avec le médecin dans quinze jours pour vous soigner. Allez tout de suite à la pharmacie, expliquez votre problème (même si vous tombez sur celui aux faux airs de prince charmant – à ce stade, vous n'avez plus rien à lui cacher), et achetez des ovules compatibles avec la grossesse : ils sont en vente libre. Moi, très consciencieuse, j'ai attendu de voir ma gynéco, pour m'entendre dire qu'elle ne me ferait même pas d'ordonnance et que je pouvais aller acheter mon traitement toute seule. Ah, et pendant que vous y êtes, prenez une crème pour calmer les démangeaisons. Ça peut aider. Un petit peu. Parfois. Allez, disons que ça aura au moins un effet placebo.
– A part ça, obéissez aux injonctions classiques : pas de pantalons trop serrés, des sous-vêtements en coton, pas de toilette intime interne, un savon neutre... Le blabla habituel, quoi.
Avec un peu de chances, ça passera en quelques jours, et vous pourrez enfin dormir la nuit, et cesser de vous tortiller toute la journée au bureau comme si vous étiez assise sur un hérisson (si vous travaillez en open space, bon courage). Mais si vous ne les avez pas tous utilisés, gardez les ovules qui vous restent. Une fois sur deux, la mycose n'a fait qu'une fausse sortie, et elle revient en force, y compris au cours des semaines qui suivent l'accouchement. Eh ! oui, pour une fois, ce "petit mal" (argh) de la grossesse perdure même après la grossesse. Comme un petit souvenir, en quelque sorte. Pour que vous n'oubliiez pas qu'être enceinte est la plus belle expérience de votre vie. Si, si.
samedi 28 janvier 2012
Qui a bu, boira
Vendredi soir. Nous sommes à la crèche. Le personnel a invité les parents à partager une galette pour bavarder un peu, et même si ni moi ni Darling ne pouvons consommer des pâtisseries, nous y sommes allés ensemble. Du coup, nous refilons nos parts aux Things, qui n'émettent aucune objection, bien au contraire.
Mr Thing Two est déchaîné. (Qui a dit "Comme d'habitude" ?). Il hurle pour avoir du jus d'orange, et du tâteau, et pour qu'on lui enlève son manteau, et pour qu'on lui remette son manteau, et pour venir dans mes bras, et pour avoir encore du tâteau. A un moment donné, trompant la surveillance des adultes, il s'approche de la table où se trouvent les jus (pour les petits) et le cidre (pour les grands). Et il met la main sur un tire-bouchon.
Il ne s'y trompe pas. Il reconnaît l'objet aussitôt.
— Papa ! s'exclame-t-il, triomphant, avant d'aller restituer le tire-bouchon à celui qui, à ses yeux, en est forcément le légitime propriétaire.
Et voilà comment un enfant de vingt mois, qui n'a qu'une quinzaine de mots à son vocabulaire, réussit à laisser entendre devant trente personnes que son père est un alcoolique.
Mr Thing Two est déchaîné. (Qui a dit "Comme d'habitude" ?). Il hurle pour avoir du jus d'orange, et du tâteau, et pour qu'on lui enlève son manteau, et pour qu'on lui remette son manteau, et pour venir dans mes bras, et pour avoir encore du tâteau. A un moment donné, trompant la surveillance des adultes, il s'approche de la table où se trouvent les jus (pour les petits) et le cidre (pour les grands). Et il met la main sur un tire-bouchon.
Il ne s'y trompe pas. Il reconnaît l'objet aussitôt.
— Papa ! s'exclame-t-il, triomphant, avant d'aller restituer le tire-bouchon à celui qui, à ses yeux, en est forcément le légitime propriétaire.
Et voilà comment un enfant de vingt mois, qui n'a qu'une quinzaine de mots à son vocabulaire, réussit à laisser entendre devant trente personnes que son père est un alcoolique.
vendredi 27 janvier 2012
Ma fille, mon amour
Avertissement : ce texte contient une dose de mièvrerie maternelle supérieure aux normes habituellement en vigueur sur ce blog. La rédaction vous prie de bien vouloir accepter ses excuses, et met tout en œuvre afin que cet incident ne se renouvelle pas de sitôt.
Sur ce blog, il y a plusieurs textes consacrés à Mr Thing Two, un certain nombre consacrés au Grand, quelques-uns même qui parlent de Darling... et quasiment aucun qui soit uniquement dédié à Miss Thing One. Comme quoi, dans la vie, si on ne casse pas une dent en se jetant de son lit, si on ne détourne pas de l'argent pour s'acheter une tarte aux framboises en douce, et si on ne confond pas les poireaux et les oignons, on est condamné à être ignoré.
J'ai donc juste envie de dire, en vrac, trois ou quatre petites choses à son sujet, pour qu'elle ne dise pas, si un jour on relit ce blog ensemble dans quelques années, "Mais j'étais où, moi ?".
– Tout d'abord, elle est incroyablement jolie. Mais si, je suis objective. Plein de frisettes, des yeux pers à tomber à la renverse, un petit nez retroussé, une petite bouche en cœur, des bonnes joues rondes, des pieds tout fins... Je ne peux pas faire autrement que m'extasier à chaque fois que je la vois. Ce qui nuit peut-être à ma modestie naturelle, vu que de l'avis général, c'est mon portrait craché.
– Elle a un caractère de cochon. Elle n'hésite pas à donner une grande baffe à son grand frère (de huit ans son aîné, quand même) s'il lui casse les pieds, elle griffe et mord Mr Thing Two s'il fait seulement mine d'effleurer le truc avec lequel elle jouait, et elle fronce sans arrêt les sourcils, genre "Attention je vous préviens je ne suis pas contente, vous avez intérêt à faire quelque chose". D'ailleurs, elle est si mignonne quand elle fronce les sourcils que, souvent, je ne peux pas m'empêcher de l'embrasser. Et immanquablement, je me prends une grande baffe, moi aussi.
– Elle est paresseuse. Très loin d'être entrée dans la phase "C'est moi qui le fais", elle serait plutôt "Tiens, puisque tu es là, prends cette cuillère et nourris-moi pendant que je m'avachis sur ma chaise haute", ou "Marcher, pourquoi pas, mais alors donne-moi la main", ou "Non mais attends, je ne vais pas tenir mon biberon moi-même, je viens juste de me réveiller !". Pour mémoire, elle s'est assise pour la première fois le jour de son premier anniversaire. Je commençais à croire qu'elle avait décidé de passer sa vie allongée.
– Elle ne voit pas la nécessité de parler. Depuis mon billet sur leurs premiers mots, elle n'a quasiment rien rajouté à la liste, sauf "main" et "pied", qui peuvent vouloir dire selon le contexte "Enfile-moi mes chaussures", "Enlève-moi cette gigoteuse pour que je puisse marcher", "Donne-moi la main pour descendre cette marche", "Regarde, c'est horrible, j'ai une miette microscopique sur le pouce, au secours", etc. En revanche, elle désigne du doigt, et elle hoche la tête, et elle est tout à fait capable d'attendre qu'on ait formulé plusieurs hypothèse jusqu'à trouver la bonne (au lieu de se mettre à hurler comme Mr Thing Two parce que nous n'avons pas compris que "Là !" signifiait "Je ne veux pas un CD de musique baroque, je préfère que tu passes Freak Power sur l'ordinateur" et/ou que nous n'avons pas obéi dans la demi-seconde qui suivait).
– Elle est coquette. Ne venez pas me raconter que c'est inné, je vous rappelle qu'on lui dit qu'elle est jolie environ douze fois par jour (ouvré). Elle se laisse faire quand on la coiffe, ou quand on lui enfile un bandeau ou un chapeau, et après elle va voir les autres membres de la maisonnée et attend les compliments. Ça me fait mourir de rire.
– Elle fait assez peu de bêtises, en tous cas bien moins que ses frères, tout simplement parce qu'elle sait jouer avec ce qu'elle a sous la main au lieu d'aller chercher le couteau à pain ou la bouteille d'huile. Par contre, si Mr Thing Two en fait une, elle l'imite, bien sûr. Et elle est au moins aussi désobéissante que lui : un "Viens ici, ma chérie" appelle immanquablement un "Non", prononcé d'ailleurs de manière charmante.
En gros, en résumé, pour l'instant elle est aussi jolie et colérique que sa mère, et aussi paresseuse et coquette que son père. Ça promet.
Ma fille, ma puce, ma chérie, ma toute petite, ma mignonne, mon amour...
Si vous saviez combien je l'aime !
jeudi 26 janvier 2012
Va te faire foot !
Revenue hier vers 22h et quelques d'un bon dîner avec un ami de longue date – seulement un ami mais il m'est arrivé de le regretter –, je trouve Darling devant le foot.
Oui, Darling regarde le foot. Je sais. La seule chose qui me console, c'est qu'il n'y a pas l'ombre d'un patriotisme dans l'intérêt qu'il porte à cette discipline : il s'est choisi une équipe de cœur issue d'une ville où il n'a jamais mis les pieds, et se moque éperdument de la nationalité des équipes tout comme de celle de leurs joueurs ou entraîneurs, du moment qu'elles jouent bien.
Mais quand même, Darling aime le foot et j'aime faire des gâteaux. Parfois, on n'échappe pas aux clichés.
Bref, quand j'arrive, Darling regarde Real Madrid / Barcelona. Il est plutôt pour Barcelona, mais en fait il s'en fiche un peu. Par contre, il regarde ça avec passion. Visiblement, c'est un bon match.
Du coup, lui qui ne manque jamais de me taquiner à chaque fois que je sors avec un individu de sexe masculin autre que mon beau-père, il s'est contenté de me demander "Ça s'est bien passé ? Vous avez bien mangé ?" et n'a même pas écouté la réponse.
OK, je suis enceinte de six mois et plus, ce qui n'est pas l'idéal pour flirter ; néanmoins, je suis un poil vexée. Mais maintenant, je sais quoi faire si je veux le tromper un soir et rentrer rouge, échevelée, le T-shirt à l'envers et le soutif déchiré, sans qu'il s'en aperçoive. La finale de la ligue des champions serait probablement la date idéale.
A condition que je ne jette pas mon dévolu sur un autre fan du ballon rond, bien sûr...
Oui, Darling regarde le foot. Je sais. La seule chose qui me console, c'est qu'il n'y a pas l'ombre d'un patriotisme dans l'intérêt qu'il porte à cette discipline : il s'est choisi une équipe de cœur issue d'une ville où il n'a jamais mis les pieds, et se moque éperdument de la nationalité des équipes tout comme de celle de leurs joueurs ou entraîneurs, du moment qu'elles jouent bien.
Mais quand même, Darling aime le foot et j'aime faire des gâteaux. Parfois, on n'échappe pas aux clichés.
Bref, quand j'arrive, Darling regarde Real Madrid / Barcelona. Il est plutôt pour Barcelona, mais en fait il s'en fiche un peu. Par contre, il regarde ça avec passion. Visiblement, c'est un bon match.
Du coup, lui qui ne manque jamais de me taquiner à chaque fois que je sors avec un individu de sexe masculin autre que mon beau-père, il s'est contenté de me demander "Ça s'est bien passé ? Vous avez bien mangé ?" et n'a même pas écouté la réponse.
OK, je suis enceinte de six mois et plus, ce qui n'est pas l'idéal pour flirter ; néanmoins, je suis un poil vexée. Mais maintenant, je sais quoi faire si je veux le tromper un soir et rentrer rouge, échevelée, le T-shirt à l'envers et le soutif déchiré, sans qu'il s'en aperçoive. La finale de la ligue des champions serait probablement la date idéale.
A condition que je ne jette pas mon dévolu sur un autre fan du ballon rond, bien sûr...
mercredi 25 janvier 2012
Amour-en-cage
Je n'ai rien contre les romans sentimentaux. Vraiment. Je n'ai jamais été lectrice d'harlequineries, mais j'aime qu'il y ait une histoire d'amour dans les romans d'aventure, d'humour ou autre qui me passent par les mains. Et je suis assez déçue quand ce n'est pas le cas.
Là, je suis en train de traduire ce qui pourrait être qualifié de chick-litt pour les adolescentes. C'est la suite d'un roman que j'avais traduit il y a quelques mois ; du coup, je me suis payé le luxe de ne pas le lire, pour préserver le suspense. Dans le premier volume, après quelques amourettes contrariées, l'héroïne se rendait enfin compte qu'elle était amoureuse de son meilleur ami, ce qui était évident dès le début. Qu'allait-il se passer dans le deuxième volume ?
Réponse : rien. J'en suis à la page 195, les deux amoureux sont séparés car l'un d'eux est parti étudier à l'étranger, et même s'il ont chacun un ou deux rivaux, pour l'instant, il ne s'est RIEN passé.
Alors bon, je n'ai rien contre les romans sentimentaux, mais là, je m'ennuiiiiiiiiie. J'ai presque envie de prendre au mot l'éditrice qui m'a dit "N'hésite pas à couper s'il y a des longueurs" et de sauter une centaine de pages. Pas sûr que quiconque s'en apercevrait...
Là, je suis en train de traduire ce qui pourrait être qualifié de chick-litt pour les adolescentes. C'est la suite d'un roman que j'avais traduit il y a quelques mois ; du coup, je me suis payé le luxe de ne pas le lire, pour préserver le suspense. Dans le premier volume, après quelques amourettes contrariées, l'héroïne se rendait enfin compte qu'elle était amoureuse de son meilleur ami, ce qui était évident dès le début. Qu'allait-il se passer dans le deuxième volume ?
Réponse : rien. J'en suis à la page 195, les deux amoureux sont séparés car l'un d'eux est parti étudier à l'étranger, et même s'il ont chacun un ou deux rivaux, pour l'instant, il ne s'est RIEN passé.
Alors bon, je n'ai rien contre les romans sentimentaux, mais là, je m'ennuiiiiiiiiie. J'ai presque envie de prendre au mot l'éditrice qui m'a dit "N'hésite pas à couper s'il y a des longueurs" et de sauter une centaine de pages. Pas sûr que quiconque s'en apercevrait...
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