Vingt heures de train en une semaine ; quinze heures rien que ces trois derniers jours... Ouf ! Pas fâchée que ce soit (presque) terminé.
Cela dit, il y a des bons côtés. J'ai toujours envié les hommes et femmes d'affaire qui voyagent en première classe et qui se font apporter un plateau-repas directement à leur place, sans avoir besoin d'aller à la voiture-bar (où je ne vais jamais, de toute façon, car c'est très cher, et je préfère emporter mes propres sandwichs, ma gourde, et une thermos à l'occasion).
Maintenant, grâce à la générosité d'un éditeur, j'ai pu en faire l'expérience.
Bon, en toute franchise, ce n'était pas excellent. Pas franchement mauvais non plus, mais enfin, mes sandwichs maison sont bien meilleurs. Mais voilà, ça, c'est fait !
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
samedi 30 janvier 2016
vendredi 29 janvier 2016
Concert imprévisible
Qui aurait pu penser qu'un jour, pour des raisons professionnelles, j'assisterais à un concert de rock dans une librairie ?
mardi 26 janvier 2016
Menu standard
Moi, aujourd'hui, à 11h50, dans la petite épicerie du village :
— Donne-moi, euh... une tranche de jambon... deux pommes... Pff, je ne sais pas quoi manger ce midi.
Derrière moi, un parfait inconnu se mêle de la conversation :
— Des pâtes ?
Je pense que mes gamins aimeraient habiter dans ce pays.
— Donne-moi, euh... une tranche de jambon... deux pommes... Pff, je ne sais pas quoi manger ce midi.
Derrière moi, un parfait inconnu se mêle de la conversation :
— Des pâtes ?
Je pense que mes gamins aimeraient habiter dans ce pays.
lundi 25 janvier 2016
Cafés et ségrégation sexuelle
Si j'osais, je prendrais des photos pour vous montrer.
Un café sur la place, banal, qui vend des boissons chaudes froides, et quelques friandises, et des glaces maison en été. Et qui a le wifi.
A l'intérieur : dix-sept hommes. Oui, je les ai comptés.
Et une seule femme.
La serveuse.
Et puis un peu plus loin, un autre café, banal aussi, qui fait de très bons cappuccini et des amaretti tout à fait honorables. Et qui a le wifi.
A l'intérieur : treize femmes. Non, quatorze, en comptant la serveuse. Aucun homme, à l'exception d'un petit garçon de six ans qui est en compagnie de sa mère, sa tante et sa grand-mère.
Et pourtant, ce n'est écrit nulle part que le café numéro un est interdit aux femmes. J'y suis d'ailleurs déjà allée, quelques fois. Les papys qui bavardaient à l'entrée m'ont dévisagée, mais personne ne m'a chassée.
Et Darling est déjà entré dans le café numéro deux sans se faire rire au nez.
C'est une règle non écrite. Et néanmoins très largement respectée.
A votre avis, dans quel café suis-je allé pour prendre mon goûter et vérifier mes emails ?
(Réponse : perdu ! Mon esprit de contradiction est moins fort que ma gourmandise, et le café numéro deux fait vraiment de très bons cappuccini...)
Un café sur la place, banal, qui vend des boissons chaudes froides, et quelques friandises, et des glaces maison en été. Et qui a le wifi.
A l'intérieur : dix-sept hommes. Oui, je les ai comptés.
Et une seule femme.
La serveuse.
Et puis un peu plus loin, un autre café, banal aussi, qui fait de très bons cappuccini et des amaretti tout à fait honorables. Et qui a le wifi.
A l'intérieur : treize femmes. Non, quatorze, en comptant la serveuse. Aucun homme, à l'exception d'un petit garçon de six ans qui est en compagnie de sa mère, sa tante et sa grand-mère.
Et pourtant, ce n'est écrit nulle part que le café numéro un est interdit aux femmes. J'y suis d'ailleurs déjà allée, quelques fois. Les papys qui bavardaient à l'entrée m'ont dévisagée, mais personne ne m'a chassée.
Et Darling est déjà entré dans le café numéro deux sans se faire rire au nez.
C'est une règle non écrite. Et néanmoins très largement respectée.
A votre avis, dans quel café suis-je allé pour prendre mon goûter et vérifier mes emails ?
(Réponse : perdu ! Mon esprit de contradiction est moins fort que ma gourmandise, et le café numéro deux fait vraiment de très bons cappuccini...)
samedi 23 janvier 2016
Une semaine trépidante
Demain dimanche, à 5h du matin, début d'une semaine (de huit jours) particulièrement intense. Dans un premier temps, passage de la frontière, campagne, maison vide, démarches administratives pas forcément très drôles, mais silence et repos à volonté. Et puis à la fin de la semaine, accompagnement dans des grosses villes de France d'un auteur, dédicaces, foule, repas au restaurant, bruit et bavardage. Un enchaînement de deux parenthèses aussi éloignées de mon quotidien qu'elles le sont l'une de l'autre. Ça va être dur, le lundi 1er février, de retrouver mon train-train quotidien...
vendredi 22 janvier 2016
Le rêve du Filou
— Maman, m'annonce le Filou au réveil, z'ai rêvé que y avait plus du tout de voiture dans la ville, du tout partout, et alors on pouvait traverser la rue tout seul !
(Très bien, le bourrage de crâne anti-voitures commence à faire de l'effet, on dirait.)
— Et pis après, continue-t-il joyeusement, z'ai rêvé que y avait un chevalier qui venait, et moi ze lui ai sauté dessus et ze l'ai tout coupé en morceaux !
(Hein ??? Euh, qui d'autre s'est amusé à bourrer le crâne de mon fils ?)
(Très bien, le bourrage de crâne anti-voitures commence à faire de l'effet, on dirait.)
— Et pis après, continue-t-il joyeusement, z'ai rêvé que y avait un chevalier qui venait, et moi ze lui ai sauté dessus et ze l'ai tout coupé en morceaux !
(Hein ??? Euh, qui d'autre s'est amusé à bourrer le crâne de mon fils ?)
jeudi 21 janvier 2016
Des cyclistes militants, Facebook, et des gâteaux
Hier soir avait lieu la réunion mensuelle de l'association de cyclistes locaux à laquelle j'ai adhéré dès que je suis arrivée ici et que j'ai constaté l'inexistence d'aménagements pour les vélos. En septembre, lors de l'assemblée général, j'avais été propulsée membre du conseil d'administration, et même du bureau. J'avais bien essayé de protester ("Mais euh, je travaille à temps plein, j'ai quatre enfants en bas âge..."), mais on m'avait fait taire ("Moi pareil", avait dit l'ex-trésorière. "Moi j'en ai trois", avait dit la nouvelle trésorière, également désignée volontaire. "Moi aussi, j'en ai trois", avait dit le secrétaire.) (Ces parents actifs de familles nombreuses qui trouvent encore le temps de participer aux actions d'une association alors que tant de retraités sans enfants ne le peuvent pas, c'est tout de même assez mystérieux...).
Toujours à l'AG, quand nous nous étions creusé la tête pour essayer de toucher plus de monde et de trouver de nouveaux adhérents, j'avais suggéré une page Facebook. Je ne suis pas une adepte, pourtant : je me suis créé (ou plutôt, une amie m'a créé...) un profil avec un faux nom il y a quelques mois pour "surveiller" le Grand en prévision de son inscription en juin, à ses treize ans, sauf qu'il ne s'est pas (encore ?) inscrit. Malgré tout, j'ai bien compris l'intérêt de la chose quand il s'agit de suivre l'actualité d'une marque, d'un éditeur, d'un organisme.
— Vous comprenez, avais-je expliqué, on ne peut pas envoyer un email aux adhérents tous les trois jours, ça les énerverait. Mais avec Facebook, s'il y a une alerte pollution, un nouveau plan vélo de la ville de Paris, un article intéressant dans Le Monde, un nouveau vélociste qui ouvre dans le quartier, hop, on peut tout mettre, et tous ceux qui suivent la page verront les infos leur tomber tout cuit dans le bec, pardon, sur le mur !
J'avais récolté des regards de merlans frits. Une douzaine ou une quinzaine de membres du CA et d'adhérents actifs, et pas un seul inscrit sur Facebook. Du coup, le président, un vieux monsieur à la voix douce qui a une autorité incroyable mais qui cache très bien son jeu, m'avait dit aimablement :
— Eh bien, c'est une excellente idée. Donc tu nous fais ça, et tu nous racontes ce que ça donne la prochaine fois, d'accord ?
— Mais, mais, mais, je n'y connais RIEN en Facebook !
— Ce n'est pas grave, on te fait confiance.
J'ai mis un certain temps, parce que je partais de zéro, et puis l'automne n'a pas été de tout repos, mais j'ai fini par prendre le coup de main. Du coup, hier, j'ai demandé la parole, très fière de moi :
— J'ai réussi ! Maintenant, si la curiosité vous prend d'aller voir, vous verrez que je l'alimente tous les deux ou trois jours. Je pense qu'on peut envoyer un email au adhérents pour leur signaler l'existence de la page, maintenant.
— Ah, parfait ! a dit le président. Eh bien, ça tombe à pic, parce que je voulais justement annoncer qu'à partir du 1er février, l'association nationale va avoir un nouveau site, qui pourra héberger les sites des associations locales. Comme notre site internet est moribond, j'ai pensé que tu pouvais te charger de transférer ce qui doit l'être et de l'alimenter comme tu le fais avec Facebook, non ?
— Mais, mais, mais, je n'y connais RIEN en programmation !
— Ce n'est pas grave, on te fait confiance.
(Voilà, à part ça c'était super chouette, beaucoup de discussions sérieuses, mais aussi des plaisanteries, deux gros fou-rires, des rencontres avec des gens avec qui a priori je n'ai pas grand-chose en commun, le sentiment d'appartenir à une communauté, et puis deux gâteaux délicieux que j'ai fait l'effort de terminer pour faire plaisir à ceux qui les avaient apportés. Ben quoi ? Il me fallait bien cinq parts pour affronter ensuite vingt minutes de pédalage par -7°C, dans la ville morte, à 23h45...)
Toujours à l'AG, quand nous nous étions creusé la tête pour essayer de toucher plus de monde et de trouver de nouveaux adhérents, j'avais suggéré une page Facebook. Je ne suis pas une adepte, pourtant : je me suis créé (ou plutôt, une amie m'a créé...) un profil avec un faux nom il y a quelques mois pour "surveiller" le Grand en prévision de son inscription en juin, à ses treize ans, sauf qu'il ne s'est pas (encore ?) inscrit. Malgré tout, j'ai bien compris l'intérêt de la chose quand il s'agit de suivre l'actualité d'une marque, d'un éditeur, d'un organisme.
— Vous comprenez, avais-je expliqué, on ne peut pas envoyer un email aux adhérents tous les trois jours, ça les énerverait. Mais avec Facebook, s'il y a une alerte pollution, un nouveau plan vélo de la ville de Paris, un article intéressant dans Le Monde, un nouveau vélociste qui ouvre dans le quartier, hop, on peut tout mettre, et tous ceux qui suivent la page verront les infos leur tomber tout cuit dans le bec, pardon, sur le mur !
J'avais récolté des regards de merlans frits. Une douzaine ou une quinzaine de membres du CA et d'adhérents actifs, et pas un seul inscrit sur Facebook. Du coup, le président, un vieux monsieur à la voix douce qui a une autorité incroyable mais qui cache très bien son jeu, m'avait dit aimablement :
— Eh bien, c'est une excellente idée. Donc tu nous fais ça, et tu nous racontes ce que ça donne la prochaine fois, d'accord ?
— Mais, mais, mais, je n'y connais RIEN en Facebook !
— Ce n'est pas grave, on te fait confiance.
J'ai mis un certain temps, parce que je partais de zéro, et puis l'automne n'a pas été de tout repos, mais j'ai fini par prendre le coup de main. Du coup, hier, j'ai demandé la parole, très fière de moi :
— J'ai réussi ! Maintenant, si la curiosité vous prend d'aller voir, vous verrez que je l'alimente tous les deux ou trois jours. Je pense qu'on peut envoyer un email au adhérents pour leur signaler l'existence de la page, maintenant.
— Ah, parfait ! a dit le président. Eh bien, ça tombe à pic, parce que je voulais justement annoncer qu'à partir du 1er février, l'association nationale va avoir un nouveau site, qui pourra héberger les sites des associations locales. Comme notre site internet est moribond, j'ai pensé que tu pouvais te charger de transférer ce qui doit l'être et de l'alimenter comme tu le fais avec Facebook, non ?
— Mais, mais, mais, je n'y connais RIEN en programmation !
— Ce n'est pas grave, on te fait confiance.
(Voilà, à part ça c'était super chouette, beaucoup de discussions sérieuses, mais aussi des plaisanteries, deux gros fou-rires, des rencontres avec des gens avec qui a priori je n'ai pas grand-chose en commun, le sentiment d'appartenir à une communauté, et puis deux gâteaux délicieux que j'ai fait l'effort de terminer pour faire plaisir à ceux qui les avaient apportés. Ben quoi ? Il me fallait bien cinq parts pour affronter ensuite vingt minutes de pédalage par -7°C, dans la ville morte, à 23h45...)
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