Il faut se rendre à l'évidence : je n'aurai jamais le temps ni la patience de vous raconter par le menu nos vacances à Nantes, et d'ailleurs, je ne suis pas certaine qu'un compte-rendu chronologique soit très intéressant. Je vais donc me contenter de quelques morceaux choisis.
- Et tout d'abord, pour répondre à ceux qui se posent la question : nous avons loué un triporteur sur place. Le mien n'est absolument pas transportable, et j'aurais vraiment été très malheureuse de ne pas pouvoir profiter du merveilleux réseau cyclable de Nantes. J'ai donc loué le seul vélo-cargo ayant plus de deux places disponible dans toute la ville, ainsi qu'un vélo "normal" pour le Grand. Cela n'a pas été sans mal : nous avons dû nous y aller trois fois pour la location (la première fois, il y avait eu malentendu sur les horaires, et c'était fermé ; la deuxième fois, il y avait une manif avec des casseurs, et le quartier était bouclé), et deux fois pour la restitution (j'avais oublié de récupérer ma carte d'identité laissée en caution). Mais ça en valait la peine : pendant cinq jours, nous avons sillonné Nantes dans tous les sens exclusivement à coups de pédale, et je crois pouvoir affirmer que je connais désormais le plan de Nantes sur le bout des doigts. Même si le réseau de transports en commun de Nantes m'a semblé très au point, rien ne vaut un moyen de transport qui passe partout, qu'on peut arrêter dès qu'on voit quelque chose qui attire le regard, qui permet d'avoir une vue à 360° autour de soi, qui se gare partout, qui ne fait pas de bruit, et qui part du pied de l'immeuble. Et en plus, le Grand m'a suivi sans jamais protester, ni flancher, ni avoir peur, ni tomber : j'estime que c'est désormais un "vrai" cycliste, et j'en suis très contente.
- A propos du Grand : je râle assez souvent quand il fait l'ado, mais cette fois, je vais en dire du bien. Il a été par-fait. Aussi parfait qu'un garçon de treize ans peut l'être, disons. Il s'est levé tous les jours à 8h et demie sans râler (ou presque). Il s'est passé de tablette, d'internet, et d'écrans en général pendant une semaine, à l'exception d'une petite heure de DS par jour. Il m'a accompagnée dans toutes les sorties. Il a donné systématiquement la main à l'un des petits à chaque fois que c'était nécessaire. Il a été plutôt sage quand on était à l'appartement. Et il n'a boudé qu'une demi-heure quand il a perdu trois fois de suite contre notre hôte à TimeLine (un jeu sur l'Histoire) (le lendemain, il a eu sa revanche) (je le soupçonne d'avoir appris par cœur les dates de toutes les cartes à la suite de sa défaite). Ah, et il ne m'a saoulée qu'une vingtaine de fois par jour sur des sujets tels que la politique extérieure du Japon ou les hyperpuissances mondiales ou l'état des droits de l'homme en Namibie (je vous jure). Il faut dire que même si j'avais apporté plusieurs romans, il a préféré passer presque tout son temps libre à lire un vieil Atlas des relations internationales datant de 1993 (déjà périmé quand je suis entrée à Sciences-Po, donc) que j'avais éliminé de ma bibliothèque quelques jours plus tôt et qu'il avait récupéré in extremis dans la pile de livres à jeter. (Sans commentaire)
- Nous sommes sortis tous les jours, et même deux fois par jour quand nous n'avions pas emporté de pique-nique, histoire de ne pas trop envahir notre hôte. Je dois avouer que les horribles dix ou quinze minutes de Allez-faire-pipi-mettez-vos-chaussures-d'abord-les-chaussettes-mettez-les-manteaux-arrêtez-de-chahuter-ne-vous-disputez-pas-pour-choisir-celui-qui-appuiera-sur-le-bouton-de-l'ascenseur-ne-sautez-pas-dans-l'ascenseur-venez-ici-entrez-dans-le-triporteur-laissez-moi-vous-attacher-ne-vous-marchez-pas-sur-les-pieds-ne-chahutez-pas n'étaient pas mes préférées, mais une fois en route, en général, tout allait mieux. Du coup, forcément, nous avons eu le temps de faire tout ce qu'on m'avait recommandé de faire, et même plus encore. Les machines de l'île ; le jardin des plantes ; la cathédrale ; le petit train touristique ; le château ; la traversée de la Loire en bateau ; Trentemoult ; la Tour de Bretagne ; l'île de Versailles ; le passage Pommeraye et les vieilles rues du centre ville... Je dois reconnaître cependant que ce que les enfants ont préféré, c'est le grand parc sur l'île de Nantes, et le "square avec le dragon" devant le château. Mais dans l'ensemble, aucune sortie n'a été jugée mauvaise, même quand les enfants avaient eu du mal à se décider à sortir.
- Enfin, un dernier mot sur la ligne verte. Il faut savoir qu'à Nantes a été dessiné dans les rues de la ville un long ruban vert qui passe par tous les monuments les plus importants. Nous l'avons croisé à de multiples reprises, et même suivi quelques fois sur quelques centaines de mètres, à pied ou à vélo ; c'était toujours une joie pour les enfants, un peu comme les balises quand on suit un parcours de randonnée. Si j'avais été seule, je me serais probablement amusée à faire la boucle complète, même si ça doit prendre toute la journée (sans les visites). Quoi qu'il en soit, nous étions toujours très heureux de le repérer. Et le tout dernier jour, en fin d'après-midi, sous la grue jaune à la pointe de l'île, nous avons eu la surprise de rencontrer l'homme chargé de le rafraîchir ! Depuis, les enfants se demandent si c'est lui qui a tracé le ruban dans toutes les rues à lui tout seul, et même s'il ne fait que cela de toute l'année – car le temps qu'il revienne à son point de départ, la couleur doit déjà être à moitié effacée, et le travail à recommencer (un peu comme le ravalement du Louvre qui n'en finit jamais...)
PS : Ah, encore un mot sur les finances : avec des billets SNCF pris très longtemps à l'avance, tarif "mini-groupe prems" ; avec des sorties souvent complètement gratuites, ou alors gratuites pour les enfants ; avec l'hébergement offert ; avec la location du triporteur et du vélo (notre seul luxe) à un prix très raisonnable ; avec de la nourriture basique, encore plus que d'habitude ; et sans achats d'aucune sorte (pas de "souvenirs", pas de restos, pas de taxis, pas même de cafés en terrasse – parce qu'un café pour maman exige des chocolats chauds ou des jus de fruits pour les enfants, et ça grimpe vite), ces vacances étaient absolument parfaites pour une famille nombreuse fauchée ! Avoir l'occasion de voir de nouveaux paysages sans vider son compte en banque, ça fait du bien...
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
jeudi 28 avril 2016
mardi 26 avril 2016
Cartes postales de Nantes
Rentrée aujourd'hui (oui, malgré la grève). Quelques cartes postales en attendant d'avoir le courage (et le temps) (c'est mal parti) d'écrire un vrai récit...
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Dans un parc banal, un "parcours métaphysique". (J'ai bien ri) (mais je n'ai pas compris) |
LE truc à voir à Nantes, m'avait-on dit. C'est vrai. (Le Filou n'est pas sur la photo, il était planqué derrière un arbre. Déjà qu'un vrai éléphant, c'est gros, alors un éléphant-compte-triple...) |
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Un banc qui attend la venue du BGG, j'imagine. |
On attend la navette fluviale. (Cette photo me fait beaucoup rire ! Elle me fait penser au jeu de l'intrus...) |
Le Nid, un café branché où nous n'avons fait que passer (et escalader un peu les meubles, aussi) |
Et voilà comment les gamins se sont occupés dans le TGV pendant le voyage de retour... (J'ai laissé faire : j'avais trop mal au cœur pour intervenir !) (Et puis au moins, ils n'embêtaient personne...) |
dimanche 24 avril 2016
Vacances à Nantes (première partie)
Ce n'est pas que je ne veuille pas bloguer, ni que mon hôte ne veuille pas me prêter son ordinateur, mais en gros, les seuls moment où je pourrais potentiellement avoir du temps libre après être sortie toute la journée avec les mômes et avoir enchaîné douches, repas, lessive, etc., c'est quand tous les petits sont couchés, set pour une raison mystérieuse, depuis que je suis ici, je m'écroule de fatigue tous les soirs à 22h. L'air de Nantes, sans aucun doute.
Bref, je profite d'une sortie écourtée pour cause de Filou tombé dans une rivière suivi par un retour précipité en triporteur avec triple déraillement en chemin pour donner quelques nouvelles.
Alors déjà, où suis-je ? Eh bien, chez un inconnu. Fort sympathique au demeurant. Que je vous explique : pour ces toutes premières vacances en famille sans Darling, j'avais prévu de loger chez ma tante, mais de gros problèmes de santé de son mari ont forcé celle-ci à révoquer (pour cette fois) son invitation. Le hic, c'est que j'avais des billets non-échangeables et non-remboursables, et qu'en plus, à l'idée de passer presque trois semaines d'affilée (en comptant le pont de l’Ascension) à la maison seule avec les gamins en vacances, j'avais envie de m'enfuir sans laisser d'adresse. Oui, oui, le centre de loisir n'est pas fait pour les nullipares, je sais, mais figurez-vous qu'en dehors du fait que les gamins détestent ça, ça coûte cher quand on veut y mettre trois enfants et qu'on habite dans une commune où le quotient familial n'est qu'une rigolade. Et ça ne règlait pas le problème du Grand avachi sur son lit devant une tablette ou une DS toute la journée.
J'ai donc lancé un appel au secours sur Internet, et en deux heures, j'ai obtenu une réponse d'un traducteur retraité avec lequel j'avais été en contact par email une demi-douzaine de fois. Ledit ex-traducteur m'a dit en substance ceci : "Ecoute, j'ai 83 ans, je suis presque invalide, je suis au trois quarts sourd, je n'ai pas beaucoup l'habitude des enfants, mais j'habite dans un appart à Nantes et j'ai deux chambres d'ami. Si ça te tente, je vous héberge". J'ai trouvé ça très généreux, et surtout très courageux, mais je n'ai pas hésité à accepter. Darling m'a tout de suite demandé si j'étais sûre que ce n'était pas un malade mental, un pédophile, un massacreur à la tronçonneuse. Il aurait refusé, lui. Facile à dire, ce n'était pas lui qui aurait dû se farcir les gamins en vacances. Moi, j'ai accepté, avec reconnaissance (en plus, j'avais discuté de Fantômette avec lui, donc ça ne pouvait pas être foncièrement un mauvais bougre). Et j'ai bien fait. Notre hôte – qui habite dans un appart d'une propreté à peine croyable (enfin, il l'était avant notre arrivée), au quinzième étage d'un immeuble, avec une vue splendide – est adorable, il fait des tours de magie aux gamins, il m'a donné un cours de photoshop, il a acheté douze litres de lait en prévision de notre arrivée, il nous a mitonné un petit plat à sa façon un soir. Et si je ne me précipite pas dès que la machine est terminée, il étend notre linge.
De mon côté, j'essaie de lui causer aussi peu de désagrément qu'on peut le faire avec quatre enfants, c'est-à-dire qu'en gros, je les sors autant que possible. Parce que le vieux monsieur a beau être sourd, quand la famille Fofo débarque presque au complet, ça peut faire un choc...
(La suite dès que j'ai une minute)
(C'est l'heure du goûter, voyez-vous)
Bref, je profite d'une sortie écourtée pour cause de Filou tombé dans une rivière suivi par un retour précipité en triporteur avec triple déraillement en chemin pour donner quelques nouvelles.
Alors déjà, où suis-je ? Eh bien, chez un inconnu. Fort sympathique au demeurant. Que je vous explique : pour ces toutes premières vacances en famille sans Darling, j'avais prévu de loger chez ma tante, mais de gros problèmes de santé de son mari ont forcé celle-ci à révoquer (pour cette fois) son invitation. Le hic, c'est que j'avais des billets non-échangeables et non-remboursables, et qu'en plus, à l'idée de passer presque trois semaines d'affilée (en comptant le pont de l’Ascension) à la maison seule avec les gamins en vacances, j'avais envie de m'enfuir sans laisser d'adresse. Oui, oui, le centre de loisir n'est pas fait pour les nullipares, je sais, mais figurez-vous qu'en dehors du fait que les gamins détestent ça, ça coûte cher quand on veut y mettre trois enfants et qu'on habite dans une commune où le quotient familial n'est qu'une rigolade. Et ça ne règlait pas le problème du Grand avachi sur son lit devant une tablette ou une DS toute la journée.
J'ai donc lancé un appel au secours sur Internet, et en deux heures, j'ai obtenu une réponse d'un traducteur retraité avec lequel j'avais été en contact par email une demi-douzaine de fois. Ledit ex-traducteur m'a dit en substance ceci : "Ecoute, j'ai 83 ans, je suis presque invalide, je suis au trois quarts sourd, je n'ai pas beaucoup l'habitude des enfants, mais j'habite dans un appart à Nantes et j'ai deux chambres d'ami. Si ça te tente, je vous héberge". J'ai trouvé ça très généreux, et surtout très courageux, mais je n'ai pas hésité à accepter. Darling m'a tout de suite demandé si j'étais sûre que ce n'était pas un malade mental, un pédophile, un massacreur à la tronçonneuse. Il aurait refusé, lui. Facile à dire, ce n'était pas lui qui aurait dû se farcir les gamins en vacances. Moi, j'ai accepté, avec reconnaissance (en plus, j'avais discuté de Fantômette avec lui, donc ça ne pouvait pas être foncièrement un mauvais bougre). Et j'ai bien fait. Notre hôte – qui habite dans un appart d'une propreté à peine croyable (enfin, il l'était avant notre arrivée), au quinzième étage d'un immeuble, avec une vue splendide – est adorable, il fait des tours de magie aux gamins, il m'a donné un cours de photoshop, il a acheté douze litres de lait en prévision de notre arrivée, il nous a mitonné un petit plat à sa façon un soir. Et si je ne me précipite pas dès que la machine est terminée, il étend notre linge.
De mon côté, j'essaie de lui causer aussi peu de désagrément qu'on peut le faire avec quatre enfants, c'est-à-dire qu'en gros, je les sors autant que possible. Parce que le vieux monsieur a beau être sourd, quand la famille Fofo débarque presque au complet, ça peut faire un choc...
(La suite dès que j'ai une minute)
(C'est l'heure du goûter, voyez-vous)
mercredi 20 avril 2016
Vacances à Nantes
Vacances à Nantes, avec les enfants et sans Darling. Difficile de me connecter, et difficile de trouver du temps libre (sans blague). Des nouvelles bientôt. Mais pour l'instant, à part les épreuves envoyées ce matin par un éditeur à relire avant vendredi matin, tout va bien...
dimanche 17 avril 2016
Vélo-taxi
Ma mère, venue en train de sa ville lointaine, devait arriver pour le goûter, aujourd'hui. A 15h, elle appelle :
— Allô, j'arrive, mais le RER ne marche pas... Je vais trouver une solution en prenant le métro et un bus.
Et puis de nouveau vingt minute plus tard :
— Allô, je suis au bout de la ligne de métro, mais exceptionnellement, la ligne de bus est arrêtée ! Je suis coincée.
— Ne bouge pas, je viens te chercher.
— Tu es sûre ?
— Mais oui. Laisse-moi juste le temps d'arriver.
Comme quoi il ne faut jamais dire jamais. Car en fin de compte, entre rester en rade avec une grosse valise à cinq kilomètres de chez moi ou monter dans la caisse du triporteur, ma mère, qui m'avait juré qu'elle ne s'y abaisserait jamais, a tout de même choisi la deuxième solution...
— Allô, j'arrive, mais le RER ne marche pas... Je vais trouver une solution en prenant le métro et un bus.
Et puis de nouveau vingt minute plus tard :
— Allô, je suis au bout de la ligne de métro, mais exceptionnellement, la ligne de bus est arrêtée ! Je suis coincée.
— Ne bouge pas, je viens te chercher.
— Tu es sûre ?
— Mais oui. Laisse-moi juste le temps d'arriver.
Comme quoi il ne faut jamais dire jamais. Car en fin de compte, entre rester en rade avec une grosse valise à cinq kilomètres de chez moi ou monter dans la caisse du triporteur, ma mère, qui m'avait juré qu'elle ne s'y abaisserait jamais, a tout de même choisi la deuxième solution...
samedi 16 avril 2016
Chaise et bascule
J'étais bien tranquillement en train de faire un câlin à Miss Thing One après le petit déjeuner, quand tout à coup...
... nous nous sommes retrouvées par terre. La gamine, effarée, n'était pas loin de pleurer, donc j'ai pris le parti d'en rire, et le reste de la famille, accouru en trombe, nous a retrouvées toutes les deux hilares au milieu des morceaux de chaise épars.
— Il faut vraiment que tu perdes du poids, a commenté Darling.
(Ou que nous achetions des chaises plus solides ?)
... nous nous sommes retrouvées par terre. La gamine, effarée, n'était pas loin de pleurer, donc j'ai pris le parti d'en rire, et le reste de la famille, accouru en trombe, nous a retrouvées toutes les deux hilares au milieu des morceaux de chaise épars.
— Il faut vraiment que tu perdes du poids, a commenté Darling.
(Ou que nous achetions des chaises plus solides ?)
vendredi 15 avril 2016
Des justifs peu justifiés
Le facteur sonne. Je vais ouvrir. C'est un énorme colis. Chic, des justifs* ! J'imagine que c'est le troisième tome de ma dernière série fantastique : il vient de paraître. Ou peut-être le deuxième, car je n'ai pas reçu les justifs à l'époque où il est sorti, en septembre. Tiens, il serait temps que je me manifeste, d'ailleurs. L'éditrice me l'a bien dit : depuis que la boîte confie l'envoi des exemplaires au distributeur au lieu de le faire elle-même, c'est souvent n'importe quoi. Je confirme.
J'ouvre le paquet. Il y a là dix exemplaires d'un roman inconnu, Le rêve de Trucmuche, d'une auteure française, Machine Bidule*. Dix exemplaires. Dix.
J'imagine que Mme Bidule a elle-même reçu dix exemplaires du troisième volume de ma série fantastique...
* Justifs : jargon très répandu dans le milieu pour "exemplaires justificatifs", ces livres qui sont envoyés aux auteurs (ou traducteurs, donc) pour prouver que leur roman est paru, et aussi pour qu'ils puissent se vanter en les distribuant autour d'eux (au début) ou supplier leurs amis de les aider à s'en débarrasser (au bout d'un moment).
* Ce n'est pas son vrai nom. Ah, vous aviez deviné ?
J'ouvre le paquet. Il y a là dix exemplaires d'un roman inconnu, Le rêve de Trucmuche, d'une auteure française, Machine Bidule*. Dix exemplaires. Dix.
J'imagine que Mme Bidule a elle-même reçu dix exemplaires du troisième volume de ma série fantastique...
* Justifs : jargon très répandu dans le milieu pour "exemplaires justificatifs", ces livres qui sont envoyés aux auteurs (ou traducteurs, donc) pour prouver que leur roman est paru, et aussi pour qu'ils puissent se vanter en les distribuant autour d'eux (au début) ou supplier leurs amis de les aider à s'en débarrasser (au bout d'un moment).
* Ce n'est pas son vrai nom. Ah, vous aviez deviné ?
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