— Allô, bonjour madame, je vous téléphone de la part de votre banque pour vous signaler que nous proposons des assurances automobiles à des prix extrêmement compétitifs, et...
— Je vous arrête tout de suite, je n'ai pas de voiture.
— Ah, elle n'est pas à votre nom, d'accord. Alors au revoir !
Je ne sais pas si c'est la Fofo cycliste ou la Fofo féministe qui était le plus agacée par ce coup de fil.
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
mardi 31 mai 2016
lundi 30 mai 2016
Une longue journée
(Avertissement : je n'avais pas du tout l'intention de raconter mon voyage par le menu quand j'ai commencé à écrire ce texte, et puis mes doigts ont couru tout seul sur le clavier, et maintenant je suis au café pour mes vingts minutes de wi-fi quotidiennes, et je ne peux pas rester trop longtemps pour le prix d'un simple cappuccino, donc je n'ai pas le temps de tout réécrire, donc je poste le billet tel quel, mais je me demande s'il est vraiment intéressant ?) (#doutesexistentielsdedernièreminute) (c'est nul comme hashtag, une fois qu'on l'a écrit il ne reste pas assez de caractères pour quoi que ce soit d'autre) (oui, je viens de découvrir Twitter suite à une formation, vous vous rappelez ?)
(Et maintenant je me demande si je ne ferais pas mieux d'effacer l'avertissement, parce que se demander si quelque chose est ennuyeux est sans doute le meilleur moyen que tout le monde le trouve ennuyeux, non ?) (je ne sais pas ce qui me prend, désolée) (mais que mettent-ils dans leur cappuccino, ici ?)
Dimanche matin, à 4h45, le réveil a sonné. Je me suis levée, j’ai pris une douche rapide, rempli une thermos de thé, fermé mes bagages. Je suis sortie de la maison et j’ai marché dans la lumière de l’aube jusqu’au RER. Je suis arrivé à la gare vingt-cinq minutes avant le départ du train ; je me suis installée à ma place, j’ai roulé mon manteau en boule pour me faire un oreiller, et puis je me suis dit que ce n’était pas la peine d’essayer de dormir alors que le train ne roulait pas encore et que les gens n’arrêtaient pas d’aller et venir, donc j’ai sorti ma liseuse pour lire pendant le quart d’heure qui me restait. Cela tombait bien, j’avais un nouveau roman en stock dont je savais qu’il me plairait.
Il m’a plu. Beaucoup.
Du coup, quand je suis arrivé à
destination, six heures plus tard, je n’avais pas dormi une seule minute.
C’est malin.
Je suis descendue de mon train à
midi et quart, et je me suis dirigée d’un pas assuré vers le métro. À la caisse
automatique, j’ai appuyé sur les boutons sans la moindre hésitation, et puis
j’ai mis ma carte Visa dans la fente.
Transaction refusée.
Qu’à cela ne tienne : j’ai
réessayé avec une autre carte, comme dans les films américains.
Transaction refusée.
Pourtant, pour la première fois
depuis longtemps, je suis certaine de ne pas être à découvert. Le terminal
devait avoir un problème avec les cartes. Et je n’avais pas de liquide.
Pas grave, me suis-je dit, je
vais aller retirer de l’argent au premier distributeur venu : il y en a
toujours cinq ou six, dans les gares.
J’avais oublié que je n’étais
plus en France, voyez-vous.
Il m’a fallu vingt minutes pour
trouver un distributeur, à un bon kilomètre de la gare, après avoir interrogé
deux passants et trois barmans.
J’aurais plus vite fait d’aller à
pied, tiens.
Une fois mon ticket de métro
acheté, je me rends chez cette amie qui a l’immense gentillesse de me prêter sa
voiture à chaque fois que je viens, vu que mon bled n’est pas accessible en
transports en commun, en tous cas pas le dimanche. Nous déjeunons, nous
papotons longuement, nous allons prendre un capuccino, et puis je prends la
voiture et je me mets en route sous la pluie battante, parce qu’ici aussi, le
printemps a été pourri, et l’est encore. Comme il n’y a pas de musique dans cette
vieille auto, je chante à tue-tête tout le long du chemin, ça me tient
éveillée.
A 16h30, j’arrive enfin. À ce
stade, cela fait douze heures que je suis levée, après une nuit bien trop
courte ; je commence à ressentir la fatigue. Je fais le tour de la maison,
j’ouvre tous les volets, j’allume l’eau, le gaz, le frigidaire, je mets en
route la machine à pain (il n’y a aucune bonne boulangerie, ici, donc j’ai pris
l’habitude de faire du pain dès mon arrivée pour en avoir le lendemain matin au
petit-déj), j’appelle Darling, et ma mère, et mon père adoptif pour qu’ils
sachent que je suis bien arrivée, et puis je me dis que là, vraiment, ce n’est
plus possible, qu’il faut faire quelque chose, que je ne peux pas continuer
comme ça, qu’aux grands maux les grands remèdes, et je balaie la poussière accumulée depuis l’été dernier. Si, je vous
jure. Mais ne le dites pas à Darling, c’est SON balais (il y a deux ans, le
Filou piquait une crise à chaque fois que quelqu’un osait toucher au balais ou
à la bouteille de vin : « c’est à papa, ça ! »).
Et puis, comme j’ai tout de même
un petit coup de barre, je fais une pause : je me prépare un thé et je
mange quelques biscuits en terminant mon roman. Vraiment très bien, ce roman.
Je m’en doutais, car j’avais déjà lu les deux premiers tomes, et j’ai eu un mal
fou à obtenir le troisième, qui n’est pas disponible en Europe (pas même la
version électronique : ça arrive parfois, quand l’éditeur n’a les droits qu’aux
États-Unis, par exemple, parce que l’auteur espère vendre les droits à un
éditeur britannique). J’ai dû faire croire à l’agent qu’un éditeur français
était intéressé par les deux premiers et demander qu’on m’envoie le troisième
« pour achever de le convaincre ». Je me demande déjà comment je vais
faire pour le quatrième volume, qui sortira sans doute dans quelques mois :
je doute que mon truc fonctionne encore une fois…
À 18h, comme je culpabilise de ne
pas avoir travaillé de la journée, je sors mon ordinateur et je m’y mets, en me
promettant d’y rester jusqu’à 21h et de me coucher à 22h au plus tard, pour
rattraper un peu mon sommeil en retard. Et je tiens bon. Mes yeux menacent
parfois de se fermer, mais je m’obstine. Je termine la traduction de mon
chapitre à 21h05, d’après la grosse horloge qui tictaque dans le salon.
J’enregistre mon fichier, et je fais une copie sur une clef USB. C’est là que
je remarque un truc étrange : l’ordinateur prétend que l’enregistrement
date du 29 mai à 22h06. Comment est-il possible que cet ordinateur avance d’une
heure ? Ou alors…
Quand est-ce que je suis venue
ici pour la dernière fois, déjà ?
Avant le passage à l’heure d’été.
D’accord.
Dîner rapide.
Lavage de dents.
Dodo.
samedi 28 mai 2016
Poèmes pour la fête des mères
Moment de panique en approchant de l'école hier soir et en constatant que les parents portent des paquets enrubannés à la main :
Oh mon dieu c'est la fête des mères et je vais me retrouver avec trois colliers de pots de yaourts ou trois bibelots hautement décoratifs à installer en bonne place sur mes étagères !
Premier soulagement quand les enfants courent vers moi : ils tiennent bien des cadeaux à la main, mais plats. Pas de colliers, donc. Ouf.
Deuxième soulagement quand on a ouvert les cadeaux (à peine le pied posé à l'intérieur de la maison) (j'ai eu beau leur dire que la fête des mères était le surlendemain, ils n'ont rien voulu savoir) (remarquez bien que ça m'arrangeait, vu que je savais que je serais absente le jour J) (mère indigne) : ce ne sont pas des magnifiques cadres en plâtre peinturlurés couverts de paillettes et contenant une photo très laide de l'enfant (oui, j'ai déjà eu ça), mais des poèmes.
1 - Un petit poème que le Filou m'a récité séance tenante – et j'avoue, malgré mon peu d'affection pour la fête des mères, l'entendre me débiter sa ritournelle en zozotant et en faisant les gestes appropriés m'a émue...
2- Deux poèmes entièrement recopiés à la main par les Things (qui savent donc écrire avant de savoir lire, on applaudit bien fort), ce qui a dû leur prendre un temps fou. On remercie la maîtresse qui a prévu le même poème pour tout le monde sauf pour les deux paires de jumeaux qu'elle a dans sa classe, histoire de ne pas avoir de doublon.
Voilà, je ne dis pas que je vais les encadrer et les afficher en place d'honneur (mère indigne, on a dit), mais je dois bien reconnaître que c'était mignon...
Oh mon dieu c'est la fête des mères et je vais me retrouver avec trois colliers de pots de yaourts ou trois bibelots hautement décoratifs à installer en bonne place sur mes étagères !
Premier soulagement quand les enfants courent vers moi : ils tiennent bien des cadeaux à la main, mais plats. Pas de colliers, donc. Ouf.
Deuxième soulagement quand on a ouvert les cadeaux (à peine le pied posé à l'intérieur de la maison) (j'ai eu beau leur dire que la fête des mères était le surlendemain, ils n'ont rien voulu savoir) (remarquez bien que ça m'arrangeait, vu que je savais que je serais absente le jour J) (mère indigne) : ce ne sont pas des magnifiques cadres en plâtre peinturlurés couverts de paillettes et contenant une photo très laide de l'enfant (oui, j'ai déjà eu ça), mais des poèmes.
1 - Un petit poème que le Filou m'a récité séance tenante – et j'avoue, malgré mon peu d'affection pour la fête des mères, l'entendre me débiter sa ritournelle en zozotant et en faisant les gestes appropriés m'a émue...
2- Deux poèmes entièrement recopiés à la main par les Things (qui savent donc écrire avant de savoir lire, on applaudit bien fort), ce qui a dû leur prendre un temps fou. On remercie la maîtresse qui a prévu le même poème pour tout le monde sauf pour les deux paires de jumeaux qu'elle a dans sa classe, histoire de ne pas avoir de doublon.
(Ceux qui ne sont pas allergiques aux niaiseries peuvent cliquer pour lire.) |
Voilà, je ne dis pas que je vais les encadrer et les afficher en place d'honneur (mère indigne, on a dit), mais je dois bien reconnaître que c'était mignon...
Libellés :
bonheurs petits et grands,
Le Filou,
mère indigne,
Miss Thing One,
Mr Thing Two
vendredi 27 mai 2016
Boulange tardive
L'inconvénient de pétrir son pain le matin, le laisser lever dans la journée, et le faire cuire le soir : toute la maison sent la boulange, et on se couche avec l'estomac qui gargouille...
jeudi 26 mai 2016
Une journée d'une traductrice mère de famille nombreuse
(C'est presque le sous-titre du blog, tiens) :
- Matin : rendez-vous avec mon éditrice préférée. Très bonnes nouvelles : deux séries dont j'avais traduit le premier volume vont continuer. Aller-retour en vélo, pour faire un peu de sport : une heure en tout, en pédalant à bonne vitesse.
- Après-midi : travail. Je mets les bouchées double pour rattraper la matinée "perdue". En m'y remettant après être allée chercher les enfants à l'école, je réussis presque à traduire le nombre de pages prévu pour la journée.
- Début de soirée : mère en solo. Douches, dîner, histoires du soir, lavage de dents, etc.
- Soirée : travail. Mes yeux se ferment, mais je parviens à rédiger deux fiches de lecture. Il est 23h quand je m'arrête. Je ne tiens plus debout, mais je suis fière de moi.
Tiens, je rêve ou j'ai entendu un enfant crier ?
Je ne rêvais pas. Mr Thing Two, qui avait vaguement mal au ventre après le dîner, vient de vomir tout son repas. Sur son lit, sa couette, son oreiller, son pyjama et ses peluches, bien sûr.
(Ah, et n'oublions pas : minuit moins le quart, un petit tour sur le blog avant d'aller me coucher...)
- Matin : rendez-vous avec mon éditrice préférée. Très bonnes nouvelles : deux séries dont j'avais traduit le premier volume vont continuer. Aller-retour en vélo, pour faire un peu de sport : une heure en tout, en pédalant à bonne vitesse.
- Après-midi : travail. Je mets les bouchées double pour rattraper la matinée "perdue". En m'y remettant après être allée chercher les enfants à l'école, je réussis presque à traduire le nombre de pages prévu pour la journée.
- Début de soirée : mère en solo. Douches, dîner, histoires du soir, lavage de dents, etc.
- Soirée : travail. Mes yeux se ferment, mais je parviens à rédiger deux fiches de lecture. Il est 23h quand je m'arrête. Je ne tiens plus debout, mais je suis fière de moi.
Tiens, je rêve ou j'ai entendu un enfant crier ?
Je ne rêvais pas. Mr Thing Two, qui avait vaguement mal au ventre après le dîner, vient de vomir tout son repas. Sur son lit, sa couette, son oreiller, son pyjama et ses peluches, bien sûr.
(Ah, et n'oublions pas : minuit moins le quart, un petit tour sur le blog avant d'aller me coucher...)
mercredi 25 mai 2016
Ce que le Grand fait aux mouches
Parmi les défauts du Grand, il y a celui de toujours chicaner, ergoter, chipoter, faire remarquer la moindre erreur ou la moindre approximation même quand il a parfaitement compris ce qu'on voulait dire, vouloir préciser les moindres détails même quand ils n'ont aucune importance. Cela donne des conversations interminables dans lesquelles il essaie d'avoir le dernier mot grâce à des détails, à défaut de pouvoir contester l'idée de fond.
Exemple :
— Mon Grand, je t'avais dit de te coucher à 22h ! J'en ai marre, tu as une demi-heure de retard !
— C'est pas vrai, il est seulement 22h27 !
— Bon, d'accord, tu as 27 minutes de retard, en tous cas c'est beaucoup trop ! Je t'avais dit de te préparer à aller te coucher avant 10h !
— Mais c'est ce que j'ai fait, je suis allé me laver les dents à 21h55 !
— N'empêche que tu n'étais pas prêt à 22.
— Mais si, mais après j'ai fait mon cartable.
— Justement, tu aurais dû le faire avant, ça aussi !
— Mais ça ne compte pas, tu m'avais dit de me préparer à aller me coucher avant 10h. Faire mon cartable, ce n'est pas me préparer à aller me coucher, puisque je peux me coucher sans l'avoir fait.
— Ah, mais arrête ! Tu as très bien compris ! Tu devais être prêt à te coucher à 22h. Tous les soirs tu as une demi-heure de retard !
— C'est pas vrai, hier je me suis couché à 22h18.
— Bon sang de bonsoir, mais tu vas arrêter ? Avant-hier il était au moins 22h40, donc si tu fais la moyenne des trois derniers jours, ça fait bien une demi-heure de retard !
— Non, ça fait 29 minutes...
Etc.
Aujourd'hui, à table, lors d'une contestation sur le nombre exact de cuillères de purée distribuées, je m'impatiente :
— Tu sais ce que veux dire "nitpicking" en anglais ? C'est vraiment un mot qu'il faut que tu apprennes...
— Pourquoi, ça veut dire quoi ?
— Ce que tu fais tout le temps. Chercher la petite bête. Couper des cheveux en quatre. Être exagérément pointilleux. Enculer des mouches !
Il ouvre des yeux ronds, choqué (ce n'est pas le genre de vocabulaire que j'emploie habituellement) :
— Maman ! Ça ne se fait pas, de dire des gros mots !
Il se tait une seconde, puis ajoute :
— Et puis d'abord, on ne peut pas faire ça à des mouches. Elles sont trop petites...
CQFD.
Exemple :
— Mon Grand, je t'avais dit de te coucher à 22h ! J'en ai marre, tu as une demi-heure de retard !
— C'est pas vrai, il est seulement 22h27 !
— Bon, d'accord, tu as 27 minutes de retard, en tous cas c'est beaucoup trop ! Je t'avais dit de te préparer à aller te coucher avant 10h !
— Mais c'est ce que j'ai fait, je suis allé me laver les dents à 21h55 !
— N'empêche que tu n'étais pas prêt à 22.
— Mais si, mais après j'ai fait mon cartable.
— Justement, tu aurais dû le faire avant, ça aussi !
— Mais ça ne compte pas, tu m'avais dit de me préparer à aller me coucher avant 10h. Faire mon cartable, ce n'est pas me préparer à aller me coucher, puisque je peux me coucher sans l'avoir fait.
— Ah, mais arrête ! Tu as très bien compris ! Tu devais être prêt à te coucher à 22h. Tous les soirs tu as une demi-heure de retard !
— C'est pas vrai, hier je me suis couché à 22h18.
— Bon sang de bonsoir, mais tu vas arrêter ? Avant-hier il était au moins 22h40, donc si tu fais la moyenne des trois derniers jours, ça fait bien une demi-heure de retard !
— Non, ça fait 29 minutes...
Etc.
Aujourd'hui, à table, lors d'une contestation sur le nombre exact de cuillères de purée distribuées, je m'impatiente :
— Tu sais ce que veux dire "nitpicking" en anglais ? C'est vraiment un mot qu'il faut que tu apprennes...
— Pourquoi, ça veut dire quoi ?
— Ce que tu fais tout le temps. Chercher la petite bête. Couper des cheveux en quatre. Être exagérément pointilleux. Enculer des mouches !
Il ouvre des yeux ronds, choqué (ce n'est pas le genre de vocabulaire que j'emploie habituellement) :
— Maman ! Ça ne se fait pas, de dire des gros mots !
Il se tait une seconde, puis ajoute :
— Et puis d'abord, on ne peut pas faire ça à des mouches. Elles sont trop petites...
CQFD.
mardi 24 mai 2016
Embouteillage inhabituel
Je vais chercher les enfants à l'école.
Tiens, qu'est-ce que c'est que ces voitures alignées en double file dans l'avenue ? Il y en a plein, en plus !
Une, deux, trois...
Qu'est-ce qui se passe ? Il y a un rassemblement quelque part ? Une brocante ? Non, pas un mardi, pas à 16h15.
Neuf, dix, onze...
Ce ne sont pas les parents qui viennent chercher leurs enfants à l'école. Il y en a toujours deux ou trois qui se garent n'importe comment, mais la majorité des parents ou des assistantes maternelles viennent à pied, par bonheur.
Dix-sept, dix-huit, dix-neuf...
De toutes façons, ce ne sont pas des voitures garées, je le remarque maintenant. Elles ont toutes un conducteur à l'intérieur, et presque toutes le moteur allumé.
Il y a des travaux ? Un accident ? Un feu rouge portatif ?
Vingt-deux, vingt-trois...
Non, pas de feu rouge, sinon toutes les voies seraient bloquées, alors que les véhicules sur la voie de gauche circulent normalement. Ah, tiens, on dirait que ça se termine là-bas, au niveau de la...
NON !
Si.
Les vingt-sept voitures attendaient de faire le plein à la station-service.
(Je préfère ne même pas commenter)
(Ou alors en image, tiens)
Edit : On me dit que ce billet est méprisant. Je précise donc que je ne me moque pas des gens qui ont vraiment besoin de leur voiture et que l'idée d'une possible pénurie d'essence inquiète. C'est le système que je trouve aberrant. Parmi les gens qui faisaient la queue, combien pourraient aller au travail en vélo (nous sommes à douze kilomètres du plein centre de Paris) ou en transports en commun ? Ou au minimum pratiquer le co-voiturage ? 27 voitures, une queue de 200 mètres de long, toute une voie occupée (ça prend une place folle, 27 voitures !), environ 1500 litres d'essence avalés, tout ça pour quoi ? Pour déplacer 27 personnes enfermées seuls dans leur véhicule, 27 personnes qui pourraient se répartir dans une demi-douzaine de voitures, 27 personnes qui n'occuperaient même pas la moitié d'un autobus ? C'est sérieux ?
PS : J'ajoute que chez nous, pour l'instant, l'essence n'est pas rationnée...
Tiens, qu'est-ce que c'est que ces voitures alignées en double file dans l'avenue ? Il y en a plein, en plus !
Une, deux, trois...
Qu'est-ce qui se passe ? Il y a un rassemblement quelque part ? Une brocante ? Non, pas un mardi, pas à 16h15.
Neuf, dix, onze...
Ce ne sont pas les parents qui viennent chercher leurs enfants à l'école. Il y en a toujours deux ou trois qui se garent n'importe comment, mais la majorité des parents ou des assistantes maternelles viennent à pied, par bonheur.
Dix-sept, dix-huit, dix-neuf...
De toutes façons, ce ne sont pas des voitures garées, je le remarque maintenant. Elles ont toutes un conducteur à l'intérieur, et presque toutes le moteur allumé.
Il y a des travaux ? Un accident ? Un feu rouge portatif ?
Vingt-deux, vingt-trois...
Non, pas de feu rouge, sinon toutes les voies seraient bloquées, alors que les véhicules sur la voie de gauche circulent normalement. Ah, tiens, on dirait que ça se termine là-bas, au niveau de la...
NON !
Si.
Les vingt-sept voitures attendaient de faire le plein à la station-service.
(Je préfère ne même pas commenter)
(Ou alors en image, tiens)
Edit : On me dit que ce billet est méprisant. Je précise donc que je ne me moque pas des gens qui ont vraiment besoin de leur voiture et que l'idée d'une possible pénurie d'essence inquiète. C'est le système que je trouve aberrant. Parmi les gens qui faisaient la queue, combien pourraient aller au travail en vélo (nous sommes à douze kilomètres du plein centre de Paris) ou en transports en commun ? Ou au minimum pratiquer le co-voiturage ? 27 voitures, une queue de 200 mètres de long, toute une voie occupée (ça prend une place folle, 27 voitures !), environ 1500 litres d'essence avalés, tout ça pour quoi ? Pour déplacer 27 personnes enfermées seuls dans leur véhicule, 27 personnes qui pourraient se répartir dans une demi-douzaine de voitures, 27 personnes qui n'occuperaient même pas la moitié d'un autobus ? C'est sérieux ?
PS : J'ajoute que chez nous, pour l'instant, l'essence n'est pas rationnée...
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