jeudi 23 février 2017

Fantasio au Théâtre du Châtelet

Pour Noël 2015, ma sœur m'avait offert des bouts de phrases aimantés à coller sur le frigo. Plein de messages différents : il y a là de quoi laisser des mots doux à sa moitié, ou prendre toutes sortes de bonnes résolutions, depuis "J'ai décidé de recoudre mon bouton" à "Je veux passer mon permis". Cette année, j'en ai choisi une seule que j'ai collée tout en haut : "J'ai décidé de sortir plus souvent".

Dont acte.


Fantasio. Un opéra-comique d'Offenbach, à partir d'une pièce de Musset, au théâtre du Châtelet ; une mise en scène de Thomas Jolly que je ne connais pas, mais une bonne critique dans Télérama. Plus d'arguments qu'il ne m'en fallait pour acheter un billet il y a quatre ou cinq jours, sur une impulsion, sans même chercher à savoir auparavant ce que ça racontait.

Verdict ? Eh bien, tout ce que j'espérais y était : de bons chanteurs, un décor magnifique, une mise en scène inventive et très réussie qui tirait franchement sur la comédie musicale (je suis prête à parier mon stylo à plume que la scène de la barricade est inspirée des Misérables), bref, le théâtre avait vraiment fait de son mieux pour mettre la pièce en valeur, et il n'y a rien à redire de ce côté-là.


Sauf que...
Sauf que je me suis ennuyée.
Parce que les décors, le jeu et les voix ne suffisent pas si l'histoire n'est pas à la hauteur. Et que là, franchement, j'ai trouvé que c'était le cas. Un magnifique dilemme cornélien qui tourne court, une intrigue bancale, des personnages inachevés, une fin bâclée en trois lignes et d'une naïveté à faire lever les yeux au ciel au plus crédule des spectateurs, des longueurs tout au long de la pièce, des chants répétitifs... Non, vraiment, autant la mise en scène de Thomas Jolly était excellente, autant Offenbach m'a passablement déçue, sur ce coup-là.
(Et puis j'avoue que le fait que les deux rôles principaux soient tenus par une soprano et une mezzo-soprano m'a perturbée. Autant je peux comprendre pourquoi Mozart a choisi de donner une partition de femme au tout jeune Chérubin dans Les noces de Figaro, autant, là, Fantasio est censé avoir au moins vingt ans, et donc avoir mué depuis longtemps... Et une voix basse avec une voix aiguë, je trouve que cela fait des duos plus harmonieux. Non ?)

Bref, ce n'est pas très grave : j'ai tout de même passé un bon moment, et visuellement, c'était splendide. On ne peut pas avoir une divine surprise à tous les coups. Cela ne m'empêchera pas de recommencer !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire