Après avoir nettoyé les sols et avoir apporté quelques jouets, quelques chaises, et deux ou trois meubles, histoire que ce ne soit pas trop tristement vide, nous décidons de montrer aux Things la nouvelle maison. Cela fait quelques semaines que nous en parlons et que nous leur avons expliqué que dans très très longtemps, mais vraiment très très très longtemps (parce que "longtemps", pour eux, ça veut dire au mieux demain, au pire dans cinq minutes), nous allions aller habiter dans une nouvelle maison plus grande, avec un jardin, et plus de chambres. Je ne sais pas ce qu'ils ont compris de ce discours, mais ça les intrigue ; Mr Thing Two, en particulier, dit souvent qu'il veut voir la nouvelle maison.
Dimanche matin, donc, départ pour la nouvelle maison ! Les gamins sont tout excités – Déjà, nous y allons en voiture, ce qui est un évément en soi. Enfin, nous arrivons, je me gare, j'ouvre le portail, je fais rentrer les gamins dans le jardin, j'ouvre la porte de la nouvelle maison, je les fais entrer à l'intérieur. Et j'insiste encore une fois, lourdement :
— Voilà, c'est notre nouvelle maison !
(L'enseignement, c'est la répétition, disait mon prof de géographie.)
Mr Thing Two fait quelques pas à l'intérieur, jette un coup d’œil circulaire sur le salon encore quasiment vide, et s'étonne :
- Elle est où, nouvelle maison ?
M'est avis qu'il n'a pas encore complètement compris de quoi il était question.
(En fait, je crois qu'il s'attendait à un jouet ; une maisonnette en bois, ou quelque chose du genre...)
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
lundi 11 février 2013
vendredi 8 février 2013
Un après-midi de liberté
J'avais promis, juré, craché sur à mon éditrice qu'elle l'aurait aujourd'hui, cette traduction (à rendre pour le 31 janvier). Et assez tôt dans la journée, même, pour pouvoir l'imprimer et la lire ce weekend. Du coup, j'avais tout calculé à la minute près : dernier chapitre lundi, vérifications diverses et correction orthographique et stylistique mardi, relecture sur papier mercredi et jeudi, intégration des corrections vendredi matin, envoi vendredi en fin de matinée ou en début d'après-midi.
Eh ! bien, figurez-vous que j'ai respecté mon programme. Malgré la double otite de Mr Thing Two, malgré le ménage fait mercredi dans ma nouvelle maison, malgré les réveils nocturnes du Petit. Je me suis couchée à deux heures du matin hier soir, mais j'ai terminé ma relecture. Aujourd'hui, je n'avais plus qu'à reporter sur mon texte les corrections faites sur papier. Ce fut chose faite à 13h.
Bien entendu, on ne commence pas une nouvelle traduction un vendredi après-midi, ce serait ridicule. Je savais donc que j'aurais un après-midi de liberté ! Tout un après-midi ! Quatre heures entières !
C'est peu dire que je fantasmais sur ce temps libre exceptionnel (je vous rappelle que je travaille tous les soirs jusqu'à l'heure d'aller me coucher). J'avais prévu de faire la sieste. Ou la cuisine. Ou une promenade. Voire un footing ? Peut-être même de regarder un film. D'aller m'acheter un nouveau pyjama. De rendre visite à une amie qui vient d'accoucher...
Finalement, je n'ai rien fait de tout ça, bien sûr. Rien que l'idée de perdre quatre heures (quatre heures !) me stressait. J'ai rangé mes factures, envoyé des chèques, rangé mon bureau, passé des coups de fils administratifs.
Quand on a perdu l'habitude, croyez-vous qu'on puisse réapprendre à prendre son temps, ou c'est sans espoir ?
(Je vous rassure, j'ai quand même pris quelques minutes pour faire des petits gâteaux, et téléphoner à une amie, et lire Télérama. Et ce soir, je me coucherai tôt, na !)
Eh ! bien, figurez-vous que j'ai respecté mon programme. Malgré la double otite de Mr Thing Two, malgré le ménage fait mercredi dans ma nouvelle maison, malgré les réveils nocturnes du Petit. Je me suis couchée à deux heures du matin hier soir, mais j'ai terminé ma relecture. Aujourd'hui, je n'avais plus qu'à reporter sur mon texte les corrections faites sur papier. Ce fut chose faite à 13h.
Bien entendu, on ne commence pas une nouvelle traduction un vendredi après-midi, ce serait ridicule. Je savais donc que j'aurais un après-midi de liberté ! Tout un après-midi ! Quatre heures entières !
C'est peu dire que je fantasmais sur ce temps libre exceptionnel (je vous rappelle que je travaille tous les soirs jusqu'à l'heure d'aller me coucher). J'avais prévu de faire la sieste. Ou la cuisine. Ou une promenade. Voire un footing ? Peut-être même de regarder un film. D'aller m'acheter un nouveau pyjama. De rendre visite à une amie qui vient d'accoucher...
Finalement, je n'ai rien fait de tout ça, bien sûr. Rien que l'idée de perdre quatre heures (quatre heures !) me stressait. J'ai rangé mes factures, envoyé des chèques, rangé mon bureau, passé des coups de fils administratifs.
Quand on a perdu l'habitude, croyez-vous qu'on puisse réapprendre à prendre son temps, ou c'est sans espoir ?
(Je vous rassure, j'ai quand même pris quelques minutes pour faire des petits gâteaux, et téléphoner à une amie, et lire Télérama. Et ce soir, je me coucherai tôt, na !)
jeudi 7 février 2013
Livret de famille avec parent né à l'étranger
Donc, bientôt, tout le monde aura son livret de famille avec les deux parents et tous les enfants d'un même couple : concubins, pacsés ou mariés ; homosexuels ou hétérosexuels ; géniteurs ou adoptants ; français ou étrangers...
Ah non ? Ah non. Il reste encore une catégorie de couples qui n'y ont pas droit : les parents en concubinage dont l'un des deux parents est étranger et né hors de nos frontières. Pourquoi ? Parce qu'apparemment, "quand l'acte de naissance de l'un des deux parents est détenu par un officier de l'état civil étranger" (je cite), ce n'est pas possible. Non non, même avec une copie de l'acte de naissance traduite par un traducteur assermenté. Non non, même en allant dans son pays de naissance voir l'état civil qui détient l'acte de naissance original. Non non, même en vous graissant la patte au fonctionnaire qui vous délivre le livret de famille (cela dit, je dis ça, mais je n'ai pas essayé).
Remarquez bien que si le couple est marié, le fait que l'un des parents soit nés hors de nos frontière ne pose plus de problème. De même, on peut l'inscrire a posteriori s'il acquiert la nationalité française, même hors mariage. Ce qui me laisse à penser qu'en cherchant bien, on trouverait peut-être une solution. Mais malgré l'effort louable d'un sénateur, on n'a visiblement pas beaucoup cherché : regardez ici. C'est comme ça, c'est impossible, on vous dit ; pas parce qu'on n'aime pas les étrangers, mais parce que la naissance n'est pas enregistrée en France, c'est tout ! Comprenez : tant qu'on n'a pas vu l'acte de naissance d'origine, on ne peut pas être complètement sûr qu'il est né, ce monsieur (ou cette dame) qui vient d'avoir un enfant !
Et voilà pourquoi, toute respectable que vous me croyez, j'ai un livret de famille de "mère célibataire" (si si, il faut bien l'avouer, je suis une fille-mère ; une pécheresse, quoi), où le père n'a pas de page consacrée. Mais comme Darling a reconnu tous ses enfants, le brave homme, il apparaît tout de même en tout petit, dans un coin de la page, en "mention marginale" ; pas même sur quelques lignes dédiées, mais vraiment dans la marge. Là, visiblement, on peut écrire son nom, sa date de naissance, et tout ce qui figure sur son acte de naissance plurilingue – oui oui, celui-là même qui ne suffit pas à établir suffisamment clairement son identité dans la page réservée au père, c'est bien ça.
Nous sommes bien d'accord, ce n'est rien. Rien du tout. Rien de grave, en tout cas. Un simple détail. Ça ne change strictement rien à ses droits, ni au partage de l'autorité parentale, ni au nom de famille porté par les enfants, ni aux actes de naissance des ces enfants, ni à ma situation... Ça ne change rien.
Et pourtant, vous savez quoi ?
Ça m'énerve. Passablement.
PS : Oui, je sais, nous pourrions nous marier. Mais moi, vous savez, je serais plutôt favorable au mariage pour personne... (Hum. Désolée. Je retourne bosser.)
Ah non ? Ah non. Il reste encore une catégorie de couples qui n'y ont pas droit : les parents en concubinage dont l'un des deux parents est étranger et né hors de nos frontières. Pourquoi ? Parce qu'apparemment, "quand l'acte de naissance de l'un des deux parents est détenu par un officier de l'état civil étranger" (je cite), ce n'est pas possible. Non non, même avec une copie de l'acte de naissance traduite par un traducteur assermenté. Non non, même en allant dans son pays de naissance voir l'état civil qui détient l'acte de naissance original. Non non, même en vous graissant la patte au fonctionnaire qui vous délivre le livret de famille (cela dit, je dis ça, mais je n'ai pas essayé).
Remarquez bien que si le couple est marié, le fait que l'un des parents soit nés hors de nos frontière ne pose plus de problème. De même, on peut l'inscrire a posteriori s'il acquiert la nationalité française, même hors mariage. Ce qui me laisse à penser qu'en cherchant bien, on trouverait peut-être une solution. Mais malgré l'effort louable d'un sénateur, on n'a visiblement pas beaucoup cherché : regardez ici. C'est comme ça, c'est impossible, on vous dit ; pas parce qu'on n'aime pas les étrangers, mais parce que la naissance n'est pas enregistrée en France, c'est tout ! Comprenez : tant qu'on n'a pas vu l'acte de naissance d'origine, on ne peut pas être complètement sûr qu'il est né, ce monsieur (ou cette dame) qui vient d'avoir un enfant !
Et voilà pourquoi, toute respectable que vous me croyez, j'ai un livret de famille de "mère célibataire" (si si, il faut bien l'avouer, je suis une fille-mère ; une pécheresse, quoi), où le père n'a pas de page consacrée. Mais comme Darling a reconnu tous ses enfants, le brave homme, il apparaît tout de même en tout petit, dans un coin de la page, en "mention marginale" ; pas même sur quelques lignes dédiées, mais vraiment dans la marge. Là, visiblement, on peut écrire son nom, sa date de naissance, et tout ce qui figure sur son acte de naissance plurilingue – oui oui, celui-là même qui ne suffit pas à établir suffisamment clairement son identité dans la page réservée au père, c'est bien ça.
Nous sommes bien d'accord, ce n'est rien. Rien du tout. Rien de grave, en tout cas. Un simple détail. Ça ne change strictement rien à ses droits, ni au partage de l'autorité parentale, ni au nom de famille porté par les enfants, ni aux actes de naissance des ces enfants, ni à ma situation... Ça ne change rien.
Et pourtant, vous savez quoi ?
Ça m'énerve. Passablement.
PS : Oui, je sais, nous pourrions nous marier. Mais moi, vous savez, je serais plutôt favorable au mariage pour personne... (Hum. Désolée. Je retourne bosser.)
mardi 5 février 2013
Un seau à technologie bionique
Je passe une commande (je fais toujours tous mes achats par Internet) de produits ménagers à faire livrer dans ma nouvelle maison toute poussiéreuse, afin de la nettoyer un peu. Pour commencer, il me faut un balais à franges avec un seau adapté. Je commence par le seau. Houra me propose plusieurs produits de ce type. Je vois tout d'abord un seau à 2,70 € avec un essoreur pour seau à 1,15 €. Puis je découvre un ensemble seau + essoreur à 10,50 €. Plus du double ! Par curiosité, je vais regarder ce qui justifie cette différence de prix, au cas où il y aurait une excellente raison. Et figurez-vous que oui, il y en a une :
Il y avait encore trois ou quatre autres arguments imparables en faveur de ce seau-essoreur à technologie bionique, mais je n'ai pas cédé : j'ai pris le moins cher. Je me demande encore comment j'ai fait pour résister.
Le seau-essoreur SuperMocio a été conçu spécifiquement pour améliorer les performances des balais SuperMocio grâce à sa technologie bionique !Je vous jure. Même que du coup, on fait "40% d'effort en moins" (par rapport à quoi, ça, ce n'est pas dit, par contre. Un lavage du sol avec un seau d'une autre marque ? Un lavage du sol avec un balais-brosse et une serpillère classique ? Un lavage du sol avec une éponge et une bassine ?).
Il y avait encore trois ou quatre autres arguments imparables en faveur de ce seau-essoreur à technologie bionique, mais je n'ai pas cédé : j'ai pris le moins cher. Je me demande encore comment j'ai fait pour résister.
lundi 4 février 2013
Qu'allons-nous faire maintenant ?
J'aime bien cette auteure, qui sait décrire des personnages adorables et des atmosphère délicieuses, mais elle a un gros défaut : elle termine tous ses romans par une scène "d'action" (vous allez comprendre la raison des guillemets), avec en général un petit groupe d'enfants d'un côté, et une sorcière / un monstre / un dragon / un assassin en face.
Jamais, jamais l'héroïne toute seule contre le vilain.
Pourquoi ?
Parce que l'auteure aime bien les dialogues. Et qu'elle ne veut pas se priver d'en écrire. Quelles que soient les circonstances.
(Elle aime aussi les incises, à outrance, ce qui pose problème, surtout quand l'éditeur français rejette catégoriquement l'usage de guillemets.)
Ce qui nous donne à peu près ça :
Et patati, et patata, et patati, et patata, jusqu'à ce qu'ils réussissent à l’assommer avec un balais ou un truc de ce genre, non sans avoir longuement commenté leur projet auparavant et débattu des meilleurs moyens de le réaliser, en présence de leur future victime qui a aimablement fermé ces oreilles pendant ce temps.
Alors que fait la pauvre traductrice ? Elle passe un temps fou sur cette scène, elle coupe certaines phrases de dialogue, elle ajoute d'autres phrases pour justifier le fait que le sorcier ait fait quatre pas en autant de pages, elle transforme certains discours directs en pensées (on pense plus vite qu'on ne parle, c'est plus crédible), elle essaie de limiter les incises (difficile, quand il y a plus de deux interlocuteurs), et elle se dit que franchement, elle se serait bien passé de ce pensum supplémentaire juste à la fin du roman alors qu'elle doit rendre sa traduction pour le 31 janvier sans faute. Surtout que comme, après les coupes, le dernier chapitre en français est plus court que le chapitre en VO, elle est finalement moins bien payée que si elle avait laissé tel quel ce passage indigeste.
Mais en général, l'éditeur est content du travail accompli. Ça compense.
Jamais, jamais l'héroïne toute seule contre le vilain.
Pourquoi ?
Parce que l'auteure aime bien les dialogues. Et qu'elle ne veut pas se priver d'en écrire. Quelles que soient les circonstances.
(Elle aime aussi les incises, à outrance, ce qui pose problème, surtout quand l'éditeur français rejette catégoriquement l'usage de guillemets.)
Ce qui nous donne à peu près ça :
Le sorcier se dressa devant eux, le poignard levé, en ricanant méchamment. Les trois amis reculèrent jusqu'au mur.
— Il va nous assassiner ! se lamenta Machine, paniquée.
— Non, il va nous ensorceler, corrigea Trucmuche, même si les circonstances ne se prêtaient guère aux disputes. Ce qui n'est pas beaucoup mieux, je te l'accorde. Surtout si personne n'est ensuite capable de briser le sort, puisque la magie a disparu de ce continent, comme vous le savez...
— Il faut faire quelque chose. Regardez, il approche !
[Pas trop vite, vous remarquerez. Il est poli, ce sorcier. Il laisse les gens terminer leur conversation avant de les attaquer.]
— C'est vrai, mais que pouvons-nous faire ? dit Untel, angoissé. Je n'ai pas d'armes.
Il se rongeait les ongles. La présence du sorcier l'empêchait de réfléchir clairement. Pourtant, il aurait fallu réagir. Leur oncle le leur avait bien dit : ce sorcier ne s'attendrait pas à ce que des enfants contre-attaque. Il fallait donc le prendre par surprise. Pouvaient-ils lui faire un croche-pied ? Non, ça ne fonctionnerait jamais.
— J'ai peur... gémit Machine. Fuyons !
— Par où ? demanda Trucmuche, qui regarda frénétiquement autour de lui. La porte est fermée. A moins que tu ne saches où est la clef ?
[Pendant ce temps, on suppose que le sorcier se mouche, admire les tableaux accrochés au mur, compte son argent afin de voir s'il a assez pour s'acheter un pain au chocolat, se lime les ongles, ce genre de choses.]
Soudain, un bruit s'éleva dans la cour. Des sabots de cheval. Leur oncle revenait-il enfin ?
Reprenant espoir, Untel s'écria :
— Il faut tenir jusqu'à l'arrivée de mon oncle ! Lui saurait certainement le combattre.
Le sorcier fit un autre pas en avant. [Il était temps !] Il avait entendu le bruit, lui aussi, et voulait en finir avec ces trouble-fête le plus vite possible. Les enfants se serrèrent les uns contre les autres.
— Attendez ! lança soudain Trucmuche. J'ai un plan ! Machine, peux-tu me passer le mouchoir que tu as dans ta poche ?
— Tu comptes l'étrangler avec mon mouchoir ? s'étonna Machine. Mais il n'est pas assez grand !
Trucmuche soupira, agacé.
— Mais non ! Passe-le-moi, tu verras...
Et patati, et patata, et patati, et patata, jusqu'à ce qu'ils réussissent à l’assommer avec un balais ou un truc de ce genre, non sans avoir longuement commenté leur projet auparavant et débattu des meilleurs moyens de le réaliser, en présence de leur future victime qui a aimablement fermé ces oreilles pendant ce temps.
Alors que fait la pauvre traductrice ? Elle passe un temps fou sur cette scène, elle coupe certaines phrases de dialogue, elle ajoute d'autres phrases pour justifier le fait que le sorcier ait fait quatre pas en autant de pages, elle transforme certains discours directs en pensées (on pense plus vite qu'on ne parle, c'est plus crédible), elle essaie de limiter les incises (difficile, quand il y a plus de deux interlocuteurs), et elle se dit que franchement, elle se serait bien passé de ce pensum supplémentaire juste à la fin du roman alors qu'elle doit rendre sa traduction pour le 31 janvier sans faute. Surtout que comme, après les coupes, le dernier chapitre en français est plus court que le chapitre en VO, elle est finalement moins bien payée que si elle avait laissé tel quel ce passage indigeste.
Mais en général, l'éditeur est content du travail accompli. Ça compense.
dimanche 3 février 2013
Procrastination
Parfois, entre deux chapitres, je procrastine, aussi :
- Je fais des études de marché pour déterminer le réfrigérateur/congélateur idéal, à grande contenance, avec quatre bacs à légumes, un froid ventilé, pas trop bruyant, et sans distributeur d'eau froide (je crois que j'ai enfin trouvé) ;
- J'étudie les différents modes de chauffage à bois et j'apprends les principes du fonctionnement des inserts, ainsi que les conditions sine qua non pour leur pose ;
- Je prépare les plans de ma future cuisine en essayant de caser un maximum de choses dans une pièce trop petite, de la manière la plus économique possible ;
- Je passe une commande de produits de premières nécessité, en particulier des produits ménagers (mais aussi du papier toilette, des mouchoirs, et... des petits gâteaux) à faire livrer dans ma nouvelle maison ;
- Et puis j'achète des vêtements pour les gamins, je réponds aux questionnaire de l'étude Nutrinet-Santé, je vérifie l'état de mon compte en banque, je prends des billets de train pour le Grand, je regarde quels sont les derniers livres écrits par des auteurs que je traduis et j'en informe les éditeurs, etc.
Quand je pense qu'autrefois, quand je procrastinais, je lisais des blogs humoristiques ou je faisais des réussites sur l'ordinateur – et qu'avant encore, il m'arrivait même de me lever de mon bureau pour bouquiner, jouer du piano ou aller dans des vrais magasins –, ça me fait rire. Jaune.
- Je fais des études de marché pour déterminer le réfrigérateur/congélateur idéal, à grande contenance, avec quatre bacs à légumes, un froid ventilé, pas trop bruyant, et sans distributeur d'eau froide (je crois que j'ai enfin trouvé) ;
- J'étudie les différents modes de chauffage à bois et j'apprends les principes du fonctionnement des inserts, ainsi que les conditions sine qua non pour leur pose ;
- Je prépare les plans de ma future cuisine en essayant de caser un maximum de choses dans une pièce trop petite, de la manière la plus économique possible ;
- Je passe une commande de produits de premières nécessité, en particulier des produits ménagers (mais aussi du papier toilette, des mouchoirs, et... des petits gâteaux) à faire livrer dans ma nouvelle maison ;
- Et puis j'achète des vêtements pour les gamins, je réponds aux questionnaire de l'étude Nutrinet-Santé, je vérifie l'état de mon compte en banque, je prends des billets de train pour le Grand, je regarde quels sont les derniers livres écrits par des auteurs que je traduis et j'en informe les éditeurs, etc.
Quand je pense qu'autrefois, quand je procrastinais, je lisais des blogs humoristiques ou je faisais des réussites sur l'ordinateur – et qu'avant encore, il m'arrivait même de me lever de mon bureau pour bouquiner, jouer du piano ou aller dans des vrais magasins –, ça me fait rire. Jaune.
samedi 2 février 2013
Je traduis
Je traduis, je lave, je traduis, je berce, je traduis, je dors, je traduis, je mange sur le pouce, je traduis, je fais une tour en légo, je traduis, je reçois un agent immobilier, je traduis, je fais cuire des pâtes, je traduis, je donne trois douches d'affilées, je traduis, je me fâche, je traduis, je réserve des billets de train, je traduis, je me couche au rardar, je traduis, je distribue du doliprane, je traduis, je traduis, je traduis.
Que voulez-vous que je vous dise ? Aujourd'hui, j'ai gardé les enfants plus ou moins malades, je n'ai pas mis le nez dehors, et j'ai traduis jusqu'à quasiment minuit. Quand j'aurai recommencé à vivre, j'aurai peut-être des choses à raconter...
Que voulez-vous que je vous dise ? Aujourd'hui, j'ai gardé les enfants plus ou moins malades, je n'ai pas mis le nez dehors, et j'ai traduis jusqu'à quasiment minuit. Quand j'aurai recommencé à vivre, j'aurai peut-être des choses à raconter...
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