C'étaient des petits gâteaux qu'avait apportés la mère de Darling, aux noisettes et à la noix de coco. Ils étaient vieux de trois semaines, car elle en avait fait beaucoup trop, et ils étaient devenus durs, secs, un peu rances. Plus personne n'en voulait, mais ça me faisait mal au cœur de les jeter à la poubelle. Alors quoi ?
Alors :
Je les mixe jusqu'à les réduire en poudre ;
J'ajoute une certaine quantité de farine, au pif ;
J'ajoute des morceaux de beurre, au pif ;
J'ajoute un jaune d’œuf qui passait par là ;
Je remixe, j'étale dans un moule la chapelure fine que j'obtiens, je la presse ;
J'éparpille dessus des pépites de chocolat, toujours au pif ;
Et puis j'y verse une boîte de lait concentré sucré qui va caraméliser à la cuisson, selon le principe des Hello Dollies.
Passage au four, refroidissement, découpage en carrés.
Il n'en est rien resté.
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
mercredi 9 mars 2016
mardi 8 mars 2016
Bulletin
8h45, ce matin :
— Maman, tu peux signer mon bulletin du premier trimestre, vite, je dois partir et je devais le rendre hier !
Si ce n'était pas le Grand, je soupçonnerais un stratagème pour ne pas me laisser le temps d'examiner le bulletin, mais sa moyenne est bonne. Néanmoins, il ne s'en tirera pas aussi facilement. J'ai signé sans lire, mais j'ai fait une photocopie. Ensuite, je l'ai lu.
Les notes : entre correctes et très bonnes. Fort bien.
Les appréciations (je zappe les début de phrases, à la fois parfausse modestie et parce que ce sont toujours les "mais" les plus intéressants) :
- Maths : "... mais quelques fois très inattentif. Il faut se concentrer un peu plus."
- Physique-chimie : "... mais il ne fait pas toujours preuve d'attention. Une participation orale plus fréquente et moins de bavardages serait..."
- Français : " ... mais essayez de ne pas laisser votre esprit divaguer."
- Histoire-géo : "... mais il devrait participer davantage en classe et approfondir le travail à la maison".
- SVT : "... mais qui pourraient être meilleurs avec un travail personnel plus approfondi"
Ce soi, je lui demande :
— Mon Grand, qu'est-ce qu'on peut tirer comme conclusion de ton bulletin ? A part que tu te débrouilles plutôt bien, je veux dire ?
— Que je suis distrait, que je ne participe pas assez et que je ne révise pas assez avant les évaluations ?
— Bon. Au mois, tu le sais...
(Cela dit, je doute fort que ça change, vu que son instit de grande section de maternelle et tous les autres depuis m'ont toujours martelé en boucle "rêveur" et "ne participe pas"...*)
(Ça me rappelle quand il m'a expliqué que dans je ne sais plus quelle matière, ses notes avaient baissées parce qu'il n'était plus à côté de son meilleur copain. Je m'étais offusquée :
— Comment ça ? Tu copiais sur lui ?
— Mais non ! Mais pendant les évaluations, quand il me voyait rêvasser, il me donnait un coup de coude pour que je m'y remette, alors que maintenant, ma voisine, elle s'en fiche, et je me rends toujours compte à la fin que je n'ai plus le temps de répondre à toutes les questions !)
*Et vous savez quoi ? Tant qu'il a des notes plutôt bonnes, je m'en fiche. C'est vrai, il pourrait sans doute mieux faire, mais ça servirait à quoi ? Le jour où ça lui posera vraiment des problèmes, ce sera le moment de faire des efforts...
— Maman, tu peux signer mon bulletin du premier trimestre, vite, je dois partir et je devais le rendre hier !
Si ce n'était pas le Grand, je soupçonnerais un stratagème pour ne pas me laisser le temps d'examiner le bulletin, mais sa moyenne est bonne. Néanmoins, il ne s'en tirera pas aussi facilement. J'ai signé sans lire, mais j'ai fait une photocopie. Ensuite, je l'ai lu.
Les notes : entre correctes et très bonnes. Fort bien.
Les appréciations (je zappe les début de phrases, à la fois par
- Maths : "... mais quelques fois très inattentif. Il faut se concentrer un peu plus."
- Physique-chimie : "... mais il ne fait pas toujours preuve d'attention. Une participation orale plus fréquente et moins de bavardages serait..."
- Français : " ... mais essayez de ne pas laisser votre esprit divaguer."
- Histoire-géo : "... mais il devrait participer davantage en classe et approfondir le travail à la maison".
- SVT : "... mais qui pourraient être meilleurs avec un travail personnel plus approfondi"
Ce soi, je lui demande :
— Mon Grand, qu'est-ce qu'on peut tirer comme conclusion de ton bulletin ? A part que tu te débrouilles plutôt bien, je veux dire ?
— Que je suis distrait, que je ne participe pas assez et que je ne révise pas assez avant les évaluations ?
— Bon. Au mois, tu le sais...
(Cela dit, je doute fort que ça change, vu que son instit de grande section de maternelle et tous les autres depuis m'ont toujours martelé en boucle "rêveur" et "ne participe pas"...*)
(Ça me rappelle quand il m'a expliqué que dans je ne sais plus quelle matière, ses notes avaient baissées parce qu'il n'était plus à côté de son meilleur copain. Je m'étais offusquée :
— Comment ça ? Tu copiais sur lui ?
— Mais non ! Mais pendant les évaluations, quand il me voyait rêvasser, il me donnait un coup de coude pour que je m'y remette, alors que maintenant, ma voisine, elle s'en fiche, et je me rends toujours compte à la fin que je n'ai plus le temps de répondre à toutes les questions !)
*Et vous savez quoi ? Tant qu'il a des notes plutôt bonnes, je m'en fiche. C'est vrai, il pourrait sans doute mieux faire, mais ça servirait à quoi ? Le jour où ça lui posera vraiment des problèmes, ce sera le moment de faire des efforts...
lundi 7 mars 2016
Demande de stage
C'est la première fois qu'on me la fait, celle-là : une lycéenne m'a envoyé un email, très aimable au demeurant, pour me dire que comme elle souhaite devenir traductrice et qu'elle a lu plusieurs auteurs que j'ai traduits, elle aimerait effectuer un stage d'une semaine chez moi, et ainsi mieux connaître les rouages du métiers.
Moi je veux bien, mais les rouages du métier, en gros, c'est de prendre une phrase en VO, et la réécrire en français, éventuellement en cherchant un mot dans le dictionnaire ou une explication sur Wikipedia. Par ailleurs, faire un stage auprès d'une personne qui passe ses journées en silence devant son ordinateur, ça risque d'être assez vite ennuyeux...
Ou alors j'accepte, et je lui fais étendre le linge, donner le bain aux enfants, classer mes papiers, et me préparer le thé ?
(Oui, bon, d'accord, je pourrais éventuellement lui donner quelques recherches à faire, et lui proposer de pré-traduire certains passages pour décortiquer ensuite avec elle le résultat... Mais en dehors du fait que je ne suis pas prof et que je n'ai pas suivi la moindre formation de traductrice, il y aurait deux problèmes de taille : d'abord, je n'ai pas vraiment le temps, et ensuite, mes trente ou quarante heures de travail hebdomadaire sont réparties de manière très aléatoire, dont au moins deux heures chaque soir jusqu'à 23h30 ou minuit !)
Moi je veux bien, mais les rouages du métier, en gros, c'est de prendre une phrase en VO, et la réécrire en français, éventuellement en cherchant un mot dans le dictionnaire ou une explication sur Wikipedia. Par ailleurs, faire un stage auprès d'une personne qui passe ses journées en silence devant son ordinateur, ça risque d'être assez vite ennuyeux...
Ou alors j'accepte, et je lui fais étendre le linge, donner le bain aux enfants, classer mes papiers, et me préparer le thé ?
(Oui, bon, d'accord, je pourrais éventuellement lui donner quelques recherches à faire, et lui proposer de pré-traduire certains passages pour décortiquer ensuite avec elle le résultat... Mais en dehors du fait que je ne suis pas prof et que je n'ai pas suivi la moindre formation de traductrice, il y aurait deux problèmes de taille : d'abord, je n'ai pas vraiment le temps, et ensuite, mes trente ou quarante heures de travail hebdomadaire sont réparties de manière très aléatoire, dont au moins deux heures chaque soir jusqu'à 23h30 ou minuit !)
dimanche 6 mars 2016
Voulez-vous vraiment modifier votre adresse email ?
Le Monde. Connexion. Modifier mes informations personnelles. Modifier mon adresse email. Vos modifications ont été enregistrées.
Mon Marché Bio. Mon compte. Modifier mon profil. Nouvelle adresse email. Voulez-vous vraiment changer votre adresse email ? Oui. Vous allez recevoir un email de confirmation.
Mozy. Connexion. Modifier mes informations. Changer l'adresse email. Pour activer la nouvelle adresse email, veuillez cliquer sur le lien dans l'email de confirmation qui vous a été envoyé. Clic. Votre nouvelle adresse email est confirmée.
Nespresso. Mon compte. Modifier mes informations personnelles. Enregistrer. Vous avez modifié votre email.
Nutrinet. Se connecter. Modifier mes coordonnées...
Quand, au retour de vacances, j'ai trouvé un email de la part de Picard surgelés qui me remerciait de les avoir contactés (qui ça, moi ?) et que j'ai vu que le message que j'étais censée avoir envoyé, à Picard et à deux ou trois autres sites de vente en ligne, était intitulé "New important message", j'ai vu à la fois le verre à moitié vide et à moitié plein.
La mauvaise nouvelle, c'était que mon compte avait été piraté.
La bonne nouvelle, c'était que le compte piraté était celui que j'utilise pour tous les sites administratifs ou commerciaux sur Internet, et non pas celui que j'utilise pour mon boulot ou mes contacts personnels. A priori, aucun de mes amis et aucun de mes éditeurs ne devrait recevoir un message de moi leur proposant d'acheter une pilule pour enlarger leurs parties génitales.
Aujourd'hui, après le départ précipité de Darling, entre deux lessives et deux cris d'enfant, je me suis attelée au problème. Je me suis créé une autre adresse jettable, et j'ai entrepris de modifier mon adresse email sur tous ces comptes que j'ai créé sur Internet au fil du temps, pour des démarches quelconques (CAF, banque, impôts, sécu...) ou pour des achats (IKEA, Houra, Plantes et jardin...) ou des services (Dropbox, Télérama, Velib...). Il y en a certains que je n'ai pas utilisés depuis des années (vêtement d'allaitement, puériculture), et d'autres que je n'ai utilisés qu'une seule fois (même pour acheter ponctuellement des billets pour le théâtre du Châtelet, il faut créer un compte !)
Là aussi, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle.
La bonne nouvelle, c'est que j'avais une liste de ces comptes. Sauf oubli, je les note toujours, pour ne pas en ouvrir un autre deux ans après, ou pour retrouver facilement mon identifiant ou numéro de clients.
La mauvaise nouvelle, c'est qu'il y en a 78, joliment classés par ordre alphabétique.
Allez, j'ai fait les deux tiers, je n'y vois plus rien, je m'arrête. Pajemploi, les Paniers du Val de Loire, Paypal, Picard et le Portail famille de ma commune attendront bien un jour de plus...
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Quand, au retour de vacances, j'ai trouvé un email de la part de Picard surgelés qui me remerciait de les avoir contactés (qui ça, moi ?) et que j'ai vu que le message que j'étais censée avoir envoyé, à Picard et à deux ou trois autres sites de vente en ligne, était intitulé "New important message", j'ai vu à la fois le verre à moitié vide et à moitié plein.
La mauvaise nouvelle, c'était que mon compte avait été piraté.
La bonne nouvelle, c'était que le compte piraté était celui que j'utilise pour tous les sites administratifs ou commerciaux sur Internet, et non pas celui que j'utilise pour mon boulot ou mes contacts personnels. A priori, aucun de mes amis et aucun de mes éditeurs ne devrait recevoir un message de moi leur proposant d'acheter une pilule pour enlarger leurs parties génitales.
Aujourd'hui, après le départ précipité de Darling, entre deux lessives et deux cris d'enfant, je me suis attelée au problème. Je me suis créé une autre adresse jettable, et j'ai entrepris de modifier mon adresse email sur tous ces comptes que j'ai créé sur Internet au fil du temps, pour des démarches quelconques (CAF, banque, impôts, sécu...) ou pour des achats (IKEA, Houra, Plantes et jardin...) ou des services (Dropbox, Télérama, Velib...). Il y en a certains que je n'ai pas utilisés depuis des années (vêtement d'allaitement, puériculture), et d'autres que je n'ai utilisés qu'une seule fois (même pour acheter ponctuellement des billets pour le théâtre du Châtelet, il faut créer un compte !)
Là aussi, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle.
La bonne nouvelle, c'est que j'avais une liste de ces comptes. Sauf oubli, je les note toujours, pour ne pas en ouvrir un autre deux ans après, ou pour retrouver facilement mon identifiant ou numéro de clients.
La mauvaise nouvelle, c'est qu'il y en a 78, joliment classés par ordre alphabétique.
Allez, j'ai fait les deux tiers, je n'y vois plus rien, je m'arrête. Pajemploi, les Paniers du Val de Loire, Paypal, Picard et le Portail famille de ma commune attendront bien un jour de plus...
samedi 5 mars 2016
Retour difficile
Même si nous avons passé de très bonnes vacances, j'étais plutôt contente de rentrer à la maison aujourd'hui – vous savez, home sweet home, tout ça –, jusqu'à ce que je découvre que :
- J'ai au moins six lessives (de 10kg) à faire ;
- Mon adresse email a été piratée ;
- Le plafond de la salle de bain est en train de tomber en miettes à cause d'une fuite (qu'on ne peut réparer qu'en cassant tout, d'après le plombier) ;
- La mère de Darling est malade, et il va donc devoir partir demain matin à l'étranger en urgence (douze heures après mon retour, donc) (voyons le bon côté des choses : nous n'aurons pas eu le temps de nous disputer) ;
- Le chat, qui a porté une collerette pendant presque deux semaines à cause d'une vilaine plaie, a désormais des nœuds épouvantable tout autour du cou ;
- Je n'ai toujours pas reçu le contrat de ma traduction à rendre pour le 29 février.
A part ça, tout va bien, merci, et vous ?
- J'ai au moins six lessives (de 10kg) à faire ;
- Mon adresse email a été piratée ;
- Le plafond de la salle de bain est en train de tomber en miettes à cause d'une fuite (qu'on ne peut réparer qu'en cassant tout, d'après le plombier) ;
- La mère de Darling est malade, et il va donc devoir partir demain matin à l'étranger en urgence (douze heures après mon retour, donc) (voyons le bon côté des choses : nous n'aurons pas eu le temps de nous disputer) ;
- Le chat, qui a porté une collerette pendant presque deux semaines à cause d'une vilaine plaie, a désormais des nœuds épouvantable tout autour du cou ;
- Je n'ai toujours pas reçu le contrat de ma traduction à rendre pour le 29 février.
A part ça, tout va bien, merci, et vous ?
jeudi 3 mars 2016
Les billets pour enfants à Avignon et Marseille
Acte 1, Avignon :
Je consulte le site Internet de la compagnie de transports pour voir à partir de quel âge les enfants paient dans les autobus. Bizarrement, l'information n'est nulle part sur le site.
Je vais acheter des tickets au tabac.
— Vous savez à partir de quel âge les enfants paient ?
— Ah non, aucune idée.
Je prends le bus avec mes mômes. Je pose la question au chauffeur.
— Je ne sais pas, me répond-il. Quatre ans ? Cinq ans ?
J'utilise quatre billets. Au retour, je pose de nouveau la question à un autre chauffeur.
— Quatre ans, je crois.
— Donc mon gamin de trois ans et onze mois ne paie pas ?
— Ah, en fait je crois que c'est trois ans.
J'utilise donc cinq billets. Mais je n'ai toujours pas l'information qui m'intéresse.
Acte 2, Marseille :
Nous attendons à l'arrêt de bus (d'une compagnie différente de celle d'Avignon, bien sûr). Un extrait du règlement est affiché sous l'abri, comme à Paris. Je le parcours rapidement. Rien.
Je vais au tabac acheter des tickets.
— Vous savez à partir de quel âge les enfants paient ?
— Eh bien... Ils ont quel âge, vos enfants ?
(Mais qu'est-ce que c'est que cette réponse, franchement ?)
— Trois ans et demi, et cinq ans et demi.
— Alors ce n'est pas la peine de leur prendre un ticket.
Admettons. Mais je ne sais toujours pas ce que je veux savoir.
Cette fois, je ne pose pas la question au chauffeur. De toute façon, visiblement, il n'en a rien à faire.
Acte 3, Marseille :
Nous voulons faire un tour sur la grande roue. Cette fois, il est écrit noir sur blanc que les plus de dix ans paient plein tarif. D'accord. Mais les plus jeunes ?
— Les enfants paient à partir de quel âge ?
— Tous les enfants paient, madame.
— C'est vrai ? Même les nouveaux-nés ?
— Ah non, pas les bébés, bien sûr.
Mais alors, bon sang de bon soir de saperlipopette de crénom d'un chien, quelle est la limite ? Un an ? Un mètre de hauteur ? Le fait de savoir marcher ? L'acquisition de la propreté ? L'entrée en maternelle ? Enfin, de toute façon, je n'ai pas de bébé, donc ça n'a pas d'importance.
— Alors trois billets enfant, et trois billets adulte, s'il vous plaît.
— Vous avez quatre enfants ? Il a quel âge, le grand ?
— Oh, largement plus de dix ans ; ça se voit, d'ailleurs, non ? Il a treize ans et demi.
— On va dire quatre billets enfant et deux plein tarif, alors.
Je n'aime pas les clichés, mais je commence à comprendre ce que me dit ma mère quand elle m'explique que "dans le Sud, les règles sont beaucoup plus floues"...
Je consulte le site Internet de la compagnie de transports pour voir à partir de quel âge les enfants paient dans les autobus. Bizarrement, l'information n'est nulle part sur le site.
Je vais acheter des tickets au tabac.
— Vous savez à partir de quel âge les enfants paient ?
— Ah non, aucune idée.
Je prends le bus avec mes mômes. Je pose la question au chauffeur.
— Je ne sais pas, me répond-il. Quatre ans ? Cinq ans ?
J'utilise quatre billets. Au retour, je pose de nouveau la question à un autre chauffeur.
— Quatre ans, je crois.
— Donc mon gamin de trois ans et onze mois ne paie pas ?
— Ah, en fait je crois que c'est trois ans.
J'utilise donc cinq billets. Mais je n'ai toujours pas l'information qui m'intéresse.
Acte 2, Marseille :
Nous attendons à l'arrêt de bus (d'une compagnie différente de celle d'Avignon, bien sûr). Un extrait du règlement est affiché sous l'abri, comme à Paris. Je le parcours rapidement. Rien.
Je vais au tabac acheter des tickets.
— Vous savez à partir de quel âge les enfants paient ?
— Eh bien... Ils ont quel âge, vos enfants ?
(Mais qu'est-ce que c'est que cette réponse, franchement ?)
— Trois ans et demi, et cinq ans et demi.
— Alors ce n'est pas la peine de leur prendre un ticket.
Admettons. Mais je ne sais toujours pas ce que je veux savoir.
Cette fois, je ne pose pas la question au chauffeur. De toute façon, visiblement, il n'en a rien à faire.
Acte 3, Marseille :
Nous voulons faire un tour sur la grande roue. Cette fois, il est écrit noir sur blanc que les plus de dix ans paient plein tarif. D'accord. Mais les plus jeunes ?
— Les enfants paient à partir de quel âge ?
— Tous les enfants paient, madame.
— C'est vrai ? Même les nouveaux-nés ?
— Ah non, pas les bébés, bien sûr.
Mais alors, bon sang de bon soir de saperlipopette de crénom d'un chien, quelle est la limite ? Un an ? Un mètre de hauteur ? Le fait de savoir marcher ? L'acquisition de la propreté ? L'entrée en maternelle ? Enfin, de toute façon, je n'ai pas de bébé, donc ça n'a pas d'importance.
— Alors trois billets enfant, et trois billets adulte, s'il vous plaît.
— Vous avez quatre enfants ? Il a quel âge, le grand ?
— Oh, largement plus de dix ans ; ça se voit, d'ailleurs, non ? Il a treize ans et demi.
— On va dire quatre billets enfant et deux plein tarif, alors.
Je n'aime pas les clichés, mais je commence à comprendre ce que me dit ma mère quand elle m'explique que "dans le Sud, les règles sont beaucoup plus floues"...
mercredi 2 mars 2016
Marseille
C'est la première fois de ma vie que je mets les pieds à Marseille. Alors, certes, une journée, c'est trop court, et avec les enfants, nous n'avons pas pu voir grand-chose, mais je suis tout de même vraiment très contente d'avoir eu l'occasion de découvrir cette ville.
Bonus : malgré les prédictions alarmistes de ma sœur, personne n'a pris mes boucles d'oreille en forme de tour Eiffel comme une provocation, et je ne me suis pas fait casser la figure (ou alors c'est qu'elles étaient trop petites et que personne ne les a vues).
Cette fois, le Filou médusé n'a pas dit "La piscine !" mais "La rivière !". On progresse. |
"Un fort, c'est comme un château fort, pour faire la guerre", a expliqué doctement Mr Thing Two. |
Pour cette légende, j'hésite entre "Sens dessus-dessous" et "Au secours, ils sont huit". |
Ce qui est bien en février, c'est qu'il n'y a pas TROP de monde. |
Un tour de grande roue pour clore en beauté la journée. |
Bonus : malgré les prédictions alarmistes de ma sœur, personne n'a pris mes boucles d'oreille en forme de tour Eiffel comme une provocation, et je ne me suis pas fait casser la figure (ou alors c'est qu'elles étaient trop petites et que personne ne les a vues).
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