Pour fêter ses 50 ans, le Petit Robert propose de découvrir le ou les mots nés la même année que vous. C'est là :
http://jeu50anspetitrobert.lerobert.com/
Si vous êtes de 1976, sachez que j'ai déjà fait le test, et que cette année-là, il y a eu ces deux nouveaux mots :
- Fluo
- Rasta
Avec tout ça, c'est étonnant que j'aie toujours eu un look* si sage, non ? J'ai toujours su que je n'étais pas vraiment de mon époque. Allez, il est encore temps de changer : dès demain, je me fais des dreadlocks et je me mets du maquillage fluo.
* Celui-là, il date de 1977. C'est presque ça.
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
jeudi 7 septembre 2017
mardi 5 septembre 2017
Eloge de la nouvelle maîtresse
— Tu sais, maman, ma nouvelle maîtresse, elle est super-gentille ! dit Miss Thing One.
— La mienne aussi ! intervient Mr Thing Two*.
— Oui, mais la mienne encore plus. Elle est même plus gentille que toi, maman.
— Tant mieux, ma chérie.
— En fait, tu sais, je préfère quand je suis à l'école que quand je suis à la maison.
(Si elle préfère son instit à sa mère et ses copines à ses frères, c'est plutôt logique, comme conclusion) (C'est décidément dommage qu'elle n'y aille que 139 jours dans l'année...)
* On m'a téléphoné en fin d'année dernière pour savoir si je voulais qu'ils soient séparés cette année, et j'ai répondu oui sans hésiter. Ça va peut-être compliquer les choses pour les réunions à la même date et les devoirs décalés, mais je pense que ça leur fera le plus grand bien !
— La mienne aussi ! intervient Mr Thing Two*.
— Oui, mais la mienne encore plus. Elle est même plus gentille que toi, maman.
— Tant mieux, ma chérie.
— En fait, tu sais, je préfère quand je suis à l'école que quand je suis à la maison.
(Si elle préfère son instit à sa mère et ses copines à ses frères, c'est plutôt logique, comme conclusion) (C'est décidément dommage qu'elle n'y aille que 139 jours dans l'année...)
* On m'a téléphoné en fin d'année dernière pour savoir si je voulais qu'ils soient séparés cette année, et j'ai répondu oui sans hésiter. Ça va peut-être compliquer les choses pour les réunions à la même date et les devoirs décalés, mais je pense que ça leur fera le plus grand bien !
lundi 4 septembre 2017
139 jours
Aujourd'hui, pour fêter la rentrée, j'ai fait un petit calcul. Corrigez-moi si je me trompe, mais pour l'année scolaire 2017-2018, les enfants auront en tout 36 semaines de cours. En enlevant les samedi, dimanche, jours fériés ET les mercredi (le maire de ma commune a appliqué la réforme le plus mal possible, avec seulement deux heures ridicules le mercredi et aucune véritable activité périscolaire, du coup il a eu beau jeu de décréter que les parents étaient contre et de revenir à la semaine de quatre jours à la première occasion), cela fait 139 jours d'école dans toute l'année.
139 jours.
Le nombre le plus faible de toute l'Europe. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Le Monde, dans un article daté du 24 novembre 2015 :
Devinez quoi ? Ce n'est pas bon pour les enfants. Les spécialistes le disent, et tout le monde le sait, même si on fait semblant de l'ignorer. Ce n'est pas bon non plus pour les mères, car, oh, surprise, ce sont elles qui prennent des temps partiels pour s'occuper de leurs bambins, ce qui nuit fortement à leur carrière (et là aussi, c'est Le Monde qui le dit dans un article d'il y a trois jours intitulé La réforme des rythmes scolaires : un impact significatif sur l'emploi des femmes).
Rien de nouveau. Z'ont qu'à pas faire de gosses, les bonnes femmes. Ou convaincre leur mari de prendre un temps partiel. Sauf que bon, comme c'est presque toujours monsieur qui a un meilleur salaire, ça a peu de chances d'arriver.
Et pourquoi est-ce que c'est monsieur qui a un meilleur salaire ? Ben tiens, à cause de ces fameux écarts de salaire (de 26% ou 35% selon le mode de calcul) que les patrons justifient, entre autres, par... le fait que les femmes ont des horaires moins souples à cause de leurs gamins, et qu'elles prennent des temps partiels.
Ce ne serait pas ce qu'on appelle un cercle vicieux, par hasard ?
Bon sang, 139 jours sur 365. Même pas un jour sur deux, loin de là. Et dans mon cas, pas question de travailler moins, bien sûr. Donc je travaillerai dans de moins bonnes conditions, voilà tout. Dans le bruit, ou le soir, ou en vacances. Et je ne dormirai pas beaucoup. Pas grave, je suis habituée...
(D'ailleurs, je vais me coucher, tiens.)
139 jours.
Le nombre le plus faible de toute l'Europe. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Le Monde, dans un article daté du 24 novembre 2015 :
La France est le pays où le jour moyen de jours d'école par an dans l'enseignement primaire est le plus bas de tous les pays de l'OCDE.Et ça, c'était alors qu'on était encore à 4,5 jours par semaine.
Devinez quoi ? Ce n'est pas bon pour les enfants. Les spécialistes le disent, et tout le monde le sait, même si on fait semblant de l'ignorer. Ce n'est pas bon non plus pour les mères, car, oh, surprise, ce sont elles qui prennent des temps partiels pour s'occuper de leurs bambins, ce qui nuit fortement à leur carrière (et là aussi, c'est Le Monde qui le dit dans un article d'il y a trois jours intitulé La réforme des rythmes scolaires : un impact significatif sur l'emploi des femmes).
Rien de nouveau. Z'ont qu'à pas faire de gosses, les bonnes femmes. Ou convaincre leur mari de prendre un temps partiel. Sauf que bon, comme c'est presque toujours monsieur qui a un meilleur salaire, ça a peu de chances d'arriver.
Et pourquoi est-ce que c'est monsieur qui a un meilleur salaire ? Ben tiens, à cause de ces fameux écarts de salaire (de 26% ou 35% selon le mode de calcul) que les patrons justifient, entre autres, par... le fait que les femmes ont des horaires moins souples à cause de leurs gamins, et qu'elles prennent des temps partiels.
Ce ne serait pas ce qu'on appelle un cercle vicieux, par hasard ?
Bon sang, 139 jours sur 365. Même pas un jour sur deux, loin de là. Et dans mon cas, pas question de travailler moins, bien sûr. Donc je travaillerai dans de moins bonnes conditions, voilà tout. Dans le bruit, ou le soir, ou en vacances. Et je ne dormirai pas beaucoup. Pas grave, je suis habituée...
(D'ailleurs, je vais me coucher, tiens.)
samedi 2 septembre 2017
Gentil ?
Paris-Plage. Une aire de jeu. Des gamins qui grimpent sur un faux bateau, dont les miens. Soudain, un bonhomme qui doit avoir 5 ou 6 ans se plante devant Mr Thing Two et l'apostrophe :
— Est-ce que t'es gentil, toi ?
Mr Thing Two le regarde, un peu interloqué, puis répond docilement :
— Ben, oui.
(C'est vrai) (La preuve, il a répondu au lieu de filer une baffe à ce petit indiscret) (qui est ensuite allé signaler au Grand qu'il était assis sur la cheminée du bateau et que ledit bateau risquait donc d'exploser) (Le Grand a donc changé de place) (Bien gentil, lui aussi...)
— Est-ce que t'es gentil, toi ?
Mr Thing Two le regarde, un peu interloqué, puis répond docilement :
— Ben, oui.
(C'est vrai) (La preuve, il a répondu au lieu de filer une baffe à ce petit indiscret) (qui est ensuite allé signaler au Grand qu'il était assis sur la cheminée du bateau et que ledit bateau risquait donc d'exploser) (Le Grand a donc changé de place) (Bien gentil, lui aussi...)
vendredi 1 septembre 2017
"En fin d'après-midi"
Le Grand va entrer au lycée lundi matin. A quelle heure ? Je l'ignorais, donc hier, j'ai consulté le site internet. L'heure de la rentrée était en fonction de sa classe : 9h, 10h ou 11h selon s'il est en seconde A, B, C, D, E, F, G, ou H. Et "la composition des classes sera affichée vendredi en fin d'après-midi", disait le site.
Cet après-midi, donc, je sors vers 17h45 en espérant que les listes seront déjà affichées, et je me rends devant le lycée. Lorsque j'arrive, il y a une dizaine de personnes qui parlementent avec un homme debout de l'autre côté de la grille. Quelques adolescents, quelques parents, qui ont tous l'air perplexe ou franchement mécontent.
J'inspecte les grilles. Aucune liste nulle part. Je demande à une mère ce qui se passe.
— Les listes ont été affichées entre 15h et 17h, mais elles ont été retirées, m'explique-t-elle, furieuse.
— Hein ?
— Eh oui. Apparemment, il fallait poser son après-midi pour venir !
Je m'approche du type derrière la grille. Il est en train de répondre avec agacement aux récriminations :
— Les listes ont été affichées pendant deux heures, il fallait venir à ce moment-là !
J'interviens :
— Mais enfin, sur le site, il était écrit...
— Il y a plusieurs milliers de lycéens qui sont passés dans l'après-midi, ce qui prouve qu'ils le savaient, eux !
— Mais pourquoi ne pas mettre sur le site...
— Ah non, la composition des classes n'est pas mise sur le site.
— D'accord, mais pourquoi ne pas...
— Pour des raisons de confidentialités.
— Mais...
— C'est comme ça, il fallait venir à l'heure !
— Mais laissez-moi finir ma phrase ! Pourquoi ne pas mettre sur le site "entre 15h et 17h" ? Il était écrit "en fin d'après-midi" !
— Bah, de toute façon votre enfant n'a qu'à appeler un camarade, il y en aura sûrement un qui saura.
— Ah non, il ne connaît personne qui rentre dans ce lycée.
— Alors vous n'avez qu'à appeler à 8h30 lundi matin.
— A l'heure où on doit accompagner les enfants à l'école ? Et même dans deux écoles différentes, dans mon cas ? De toute façon, si vous donnez le même conseil à tout le monde, la ligne sera forcément occupée !
— Eh bien, votre enfant n'a qu'à venir à 9h, et s'il commence à 10h ou 11h, il reviendra plus tard. Bonsoir !
Nous avons de la chance : nous habitons à quelques minutes à pied du lycée. D'autres élèves mettent une demi-heure en transports en commun pour venir. Ceux-là n'auront qu'à patienter une heure ou deux sous l'abribus, j'imagine.
Je suis rentrée à la maison excédée. Dès mon arrivée, le Grand m'a interrogée :
— Alors, je suis dans quelle classe ?
— Aucune idée, mais j'ai le regret de te dire qu'il y a un crétin fini qui travaille dans l'administration de ton lycée. J'espère que ce n'est pas le proviseur.
— Il était comment ?
— Maigrelet, chauve, avec des lunettes.
— Ah si, c'est le proviseur.
Ah.
Bigre.
Ça commence bien.
Cet après-midi, donc, je sors vers 17h45 en espérant que les listes seront déjà affichées, et je me rends devant le lycée. Lorsque j'arrive, il y a une dizaine de personnes qui parlementent avec un homme debout de l'autre côté de la grille. Quelques adolescents, quelques parents, qui ont tous l'air perplexe ou franchement mécontent.
J'inspecte les grilles. Aucune liste nulle part. Je demande à une mère ce qui se passe.
— Les listes ont été affichées entre 15h et 17h, mais elles ont été retirées, m'explique-t-elle, furieuse.
— Hein ?
— Eh oui. Apparemment, il fallait poser son après-midi pour venir !
Je m'approche du type derrière la grille. Il est en train de répondre avec agacement aux récriminations :
— Les listes ont été affichées pendant deux heures, il fallait venir à ce moment-là !
J'interviens :
— Mais enfin, sur le site, il était écrit...
— Il y a plusieurs milliers de lycéens qui sont passés dans l'après-midi, ce qui prouve qu'ils le savaient, eux !
— Mais pourquoi ne pas mettre sur le site...
— Ah non, la composition des classes n'est pas mise sur le site.
— D'accord, mais pourquoi ne pas...
— Pour des raisons de confidentialités.
— Mais...
— C'est comme ça, il fallait venir à l'heure !
— Mais laissez-moi finir ma phrase ! Pourquoi ne pas mettre sur le site "entre 15h et 17h" ? Il était écrit "en fin d'après-midi" !
— Bah, de toute façon votre enfant n'a qu'à appeler un camarade, il y en aura sûrement un qui saura.
— Ah non, il ne connaît personne qui rentre dans ce lycée.
— Alors vous n'avez qu'à appeler à 8h30 lundi matin.
— A l'heure où on doit accompagner les enfants à l'école ? Et même dans deux écoles différentes, dans mon cas ? De toute façon, si vous donnez le même conseil à tout le monde, la ligne sera forcément occupée !
— Eh bien, votre enfant n'a qu'à venir à 9h, et s'il commence à 10h ou 11h, il reviendra plus tard. Bonsoir !
Nous avons de la chance : nous habitons à quelques minutes à pied du lycée. D'autres élèves mettent une demi-heure en transports en commun pour venir. Ceux-là n'auront qu'à patienter une heure ou deux sous l'abribus, j'imagine.
Je suis rentrée à la maison excédée. Dès mon arrivée, le Grand m'a interrogée :
— Alors, je suis dans quelle classe ?
— Aucune idée, mais j'ai le regret de te dire qu'il y a un crétin fini qui travaille dans l'administration de ton lycée. J'espère que ce n'est pas le proviseur.
— Il était comment ?
— Maigrelet, chauve, avec des lunettes.
— Ah si, c'est le proviseur.
Ah.
Bigre.
Ça commence bien.
mercredi 30 août 2017
Joies du retour pour les Things
Peu avant de prendre l'Eurostar pour rentrer à Paris, Mr Thing Two se lamente :
— Je suis triste de partir de Londres !
— C'est bon signe, ça veut dire que tu as passé de bonnes vacances, réponds-je.
— Et à la fois, je suis content, parce que je vais revoir Filou. Il me manque beaucoup beaucoup !
— Ah bon ? s'exclame Miss Thing One, sincèrement surprise.
— Pas à toi ? demandé-je.
Elle n'hésite pas une seconde :
— Non.
— Ton papa et ton grand frère non plus ?
— Non.
— Mais tu es quand même contente de rentrer ?
— Oui, parce que je vais retrouver mes disques des Kids United !
(Je préfère ne pas commenter)
— Je suis triste de partir de Londres !
— C'est bon signe, ça veut dire que tu as passé de bonnes vacances, réponds-je.
— Et à la fois, je suis content, parce que je vais revoir Filou. Il me manque beaucoup beaucoup !
— Ah bon ? s'exclame Miss Thing One, sincèrement surprise.
— Pas à toi ? demandé-je.
Elle n'hésite pas une seconde :
— Non.
— Ton papa et ton grand frère non plus ?
— Non.
— Mais tu es quand même contente de rentrer ?
— Oui, parce que je vais retrouver mes disques des Kids United !
(Je préfère ne pas commenter)
mardi 22 août 2017
Cartes Postales de Londres (à venir)
Je suis actuellement en vacances à Londres avec ma mère, ma soeur ado, et les Things. Nous avons un programme si chargé que je ne trouve pas le temps de bloguer, surtout que j'essaie de travailler un peu malgré tout. Mais à défaut de bloguer, j'ai fait plein de photos. Juste avant le départ, je me suis acheté un nouvel appareil photo (pour remplacer celui qui a été arrosé de peinture, celui qui a été noyé par l'ouverture d'une gourde, celui dont l'écran s'est brisé, celui qui est tombé en panne, et les précédents) (j'adore faire de belles photos, mais il faut bien dire que je n'ai pas tellement de chance avec les appareils).
Et donc, je photographie. Les paysages, les monuments, les enfants, les enfants devant les paysages, les enfants devant les monuments, enfin bref, vous voyez le genre. OK, ce ne sont pas forcément des photos d'une originalité fulgurante, mais j'en ai tout de même fait certaines que j'ai trouvées particulièrement réussies, et je me suis promis de vous faire un magnifique résumé de mon séjour en cartes postales à mon retour.
Hier soir, en sortant d'un théâtre, j'ai fait une grande promenade au bord de la Tamise et j'ai mitraillé les gratte-ciel, les monuments éclairés qui se reflétaient dans l'eau, les scènes insolites ou amusantes. De retour dans le métro, j'ai voulu regarder les photos que je venais de prendre. Normalement, je ne le fais jamais : j'attends de les transférer sur un ordinateur pour les voir sur grand écran. Mais j'avais testé deux programmes "nuit" différents, et je voulais comparer les résultats.
La toute dernière photo était vraiment très bien.
La précédente ne s'affichait pas.
Toutes les autres non plus.
Tiens ? Pourquoi ?
L'appareil m'a donné la réponse : "No memory card".
Non ?
Non !
NON !!!!
Si. Depuis cinq jours, je mitraille Londres avec un appareil photo dépourvu de carte mémoire.
Et donc, je photographie. Les paysages, les monuments, les enfants, les enfants devant les paysages, les enfants devant les monuments, enfin bref, vous voyez le genre. OK, ce ne sont pas forcément des photos d'une originalité fulgurante, mais j'en ai tout de même fait certaines que j'ai trouvées particulièrement réussies, et je me suis promis de vous faire un magnifique résumé de mon séjour en cartes postales à mon retour.
Hier soir, en sortant d'un théâtre, j'ai fait une grande promenade au bord de la Tamise et j'ai mitraillé les gratte-ciel, les monuments éclairés qui se reflétaient dans l'eau, les scènes insolites ou amusantes. De retour dans le métro, j'ai voulu regarder les photos que je venais de prendre. Normalement, je ne le fais jamais : j'attends de les transférer sur un ordinateur pour les voir sur grand écran. Mais j'avais testé deux programmes "nuit" différents, et je voulais comparer les résultats.
La toute dernière photo était vraiment très bien.
La précédente ne s'affichait pas.
Toutes les autres non plus.
Tiens ? Pourquoi ?
L'appareil m'a donné la réponse : "No memory card".
Non ?
Non !
NON !!!!
Si. Depuis cinq jours, je mitraille Londres avec un appareil photo dépourvu de carte mémoire.
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