mardi 31 décembre 2013

Inscription sur les listes électorales

Ce matin, je suis allée m'inscrire sur les listes électorales de ma nouvelle commune. Une démarche à faire obligatoirement avant la fin de l'année.
Qui a dit "dernière minute" ? Pas du tout. Il était onze heures et demi, et donc même si la mairie devait être exceptionnellement fermée l'après-midi du 31 pour cause de réveillon, j'avais une bonne demi-heure d'avance sur la date limite. Si.
Et ce qui m'a rassuré, c'est de croiser une bonne demi-douzaine de procrastinateurs venus faire la même chose que moi...

(Non mais en fait, la vérité, c'est qu'il m'a fallu une demi-année pour accepter l'idée que je raterais à quelques mois près l'occasion de voter pour UNE maire de Paris, pour la première fois de l'Histoire. J'ai même envisagé sérieusement de voter encore une année dans mon ancien arrondissement... mais je me suis dit que j'aurais la flemme de faire l'aller-retour les dimanches d'élection !)

dimanche 29 décembre 2013

Quel cirque !

Premier cirque pour les trois petits. Un grand chapiteau, des éléphants, des chameaux, des trapézistes, des lions, des acrobates, et même un vague clown pendant une minute entre deux numéros. Et surtout, mon numéro préféré, une magicienne qui faisait apparaître des hommes (à moitié nus et bien musclés) dans toutes sortes d'endroits improbables. Je l'avais déjà vu il y a quelques années, mais ça ne m'a pas empêché de l'apprécier, et de me demander comment diable elle s'y prenait. Elle avait entre autres une toute petite cabine dont elle a fait sortir à la suite quatre hommes tous plus beaux les uns que les autres. La dernière fois, j'avais dit à Darling que je voulais une cabine comme ça pour Noël. Il a dû oublier. Dommage.

Et comme nous avions payé nos places demi-tarif, nous sommes partis sans remords à l'entracte, de manière à être de retour à la maison à temps pour déjeuner et faire la sieste. Je vous laisse deviner de quoi j'ai rêvé...

samedi 28 décembre 2013

Le Grand Robert, Alain Rey et la syntaxe

Parmi les cadeaux que m'a apporté le Père Noël, il y a le Grand Robert sur CD-rom, qui devrait m'être bien utile dans mon travail, et que je me fais une joie de découvrir.

Dès que je l'ai trouvé sous le sapin et débarrassé de son papier cadeau, j'ai ouvert avec bonheur le grand coffret rouge, et tout naturellement, j'ai commencé à lire l'introduction d'Alain Rey, présentée comme une lettre manuscrite collée à l'intérieur du couvercle.

Cela commence ainsi :
Chère lectrice, cher lecteur,
Avant d'ouvrir le coffret magique destiné à vos écrans, je tenais à vous remercier...
Heu...
Hein ?
Pardon ?

J'ai relu trois fois ces quelques mots, mais le doute n'était pas permis. Dans ce superbe coffret contenant la référence absolue en matière de langue française, l'introduction rédigée par le plus prestigieux des linguistes commence dès les premiers mots par une faute de syntaxe. Le sujet sous-entendu de la subordonnée à l'infinitif devrait être le même que le sujet de la principale. Sauf que c'est moi qui ouvre et lui qui remercie. Autant dire que si j'écrivais ça dans une traduction, un correcteur me tomberait dessus illico.

Je me demande si on peut demander un remboursement ?
(Et garder le CD-rom quand même, bien sûr !)

vendredi 27 décembre 2013

La reine des neiges et le test de Bechdel

J'ai une confession à faire : j'adore les films de Disney. Attention, pas tous. Seulement les "grands classiques", avec tous les ingrédients requis, les décors incroyables, et les chansons, et puis si possible une histoire d'amour, et des vrais dessins (pas seulement des images de synthèses). Et par-dessus tout, ceux postérieurs à La Petite Sirène, qui est un de mes préférés. Avec Aladdin. Et La Belle et la Bête. Et Mulan. Et Raiponce. Oui, je crois que c'est mon "top five". Quoique Kuzco soit pas mal non plus, malgré le manque d'histoire d'amour. Et Tarzan aussi, malgré le dessin un peu grossier. Ou Le bossu de Notre-Dame, ou Hercule, si on accepte d'oublier que ce sont des "adaptations" et qu'on considère qu'ils n'ont strictement rien à voir avec Victor Hugo ou la mythologie grecque. Et parmi les "vieux", n'oublions pas Le livre de la jungle, ou les Aristochats, ou Robin des bois, ou la Belle et le Clochard, ou Cendrillon, ou La belle au bois dormant, ou même Basile, et puis Peter Pan, ou Merlin l'enchanteur...


Eh ! bien, hier, je suis allée voir La reine des neiges au cinéma. Attention, pas dans n'importe quel cinéma. Je vais faire ma parisienne : un nouveau Walt Disney, il faut le voir au Grand Rex. Les décors des mille et une nuit, le ciel étoilé, les fauteuil en cuir, le grand écran sous son arc-en-ciel lumineux, la fééries des eaux (qui n'a strictement plus rien de féérique, puisque des musiques très commerciales et des flashs lumineux ont presque totalement supplantés les jets d'eau qui jaillissaient au rythme des violons, mais passons). C'est donc là que nous sommes allés, avec mes deux soeurs (29 et 12 ans) et le Grand.
Après la crèpe que nous avons fait entrer en contrebande dans la salle, et les glaces en dessert, et les publicités (comme je ne vais presque jamais au cinéma et que je ne les connais pas, j'adore ça : pour moi, c'est une série de courts-métrages en attendant le vrai film...), et la féérie des eaux, et les bandes-annonces, nous avons donc regardé La reine des neiges. Que dire ? J'ai beaucoup aimé. Des personnages attachants, un scénario qui tient la route, une fin pas trop prévisible, des paysages à couper le souffle, plein de bons sentiments comme je les aime... Je crois qu'il va rejoindre mon "top ten". Même si j'ai été un peu déconcertée par la révélation du "méchant" (mais au moins, pour une fois, je ne l'avais pas vu venir), même si j'ai été déçue par les chansons (il faut dire que celles de Raiponce étaient si réussies !), même si ce serait bien de passer à autre chose que des princesses (il n'y a pas beaucoup d'héroïnes ordinaires, qui ne sont princesses ni au début ni à la fin du film, vous avez remarqué ?), même si les personnages ressemblent un peu trop, physiquement, à ceux de Raiponce (je sais que c'est le même studio, mais tout de même, parfois l'expression du visage était vraiment exactement la même ; impression que je n'ai pas eu entre Ariel et Belle, par exemple !). Bref, quelques petites critiques, mais je ne bouderai pas mon plaisir pour autant. C'était chouette, vraiment !

Maintenant, j'attends avec impatience le suivant...

Une dernière chose. Vous connaissez le test de Bechdel ? Vous pouvez voir l'article sur Wikipedia, ici. C'est un test qui vise à démontrer à quel point une énorme quantité de films sont centrés sur les hommes, et donc potentiellement sexistes. Bien sûr, ce n'est pas le seul critère pour savoir si un film est sexiste ou non (comme on me l'a fait remarquer, Les blondes réussirait ce test, alors que... bref). Mais ça fait prendre conscience de la sous-importance effarante accordée aux femmes dans le cinéma. Voici les trois questions du test :
- Y a-t-il au moins deux femmes identifiables, dont on connaît le nom ?
- Se rencontrent-elles, parlent-elles ensemble à un moment ou un autre ?
- Si elles le font, parlent-elles d'autre chose que d'un homme ?
Prenez les plus grands succès commerciaux de ces dernières années, Le seigneur des anneaux, Pirates des Caraïbes, Star Wars, le dernier Harry Potter, Avatar, Les Intouchables, Ocean's eleven... Eh bien, ils échouent tous. Et parmi mes Disney préférés, Aladdin, la Belle et la Bête, La petite Sirène, Mulan... Ils ne remplissent pas ces trois conditions pourtant très simples. Bien sûr, parfois cela s'explique par un contexte historique (Le nom de la rose), ou parce qu'il y a peu de personnages (Gravity), ou pour n'importe quelle autre raison (dans le cas d'une adaptation, par exemple ; pour le Seigneur des anneaux, les scénaristes ont déjà fait de leur mieux en donnant un rôle important à Arwen). Pourtant, Mulan et Gravity sont loin d'être sexistes ! Mais le fait est qu'en dehors de Huit femmes, vous auriez bien du mal à me trouver, à l'inverse, un film où il n'y a PAS au moins deux hommes identifiables qui parlent d'autre chose que d'une femme ! Ça fait réfléchir...
Toujours est-il que, comme Raiponce, La reine des neiges réussit le test. Tous les enfants, même les garçons, peuvent donc aller voir un film qui présente deux héroïnes, dont l'une ne tombe même pas amoureuse... C'est déjà bien, non ?

jeudi 26 décembre 2013

Un Noël presque parfait

Une décoration enfin complète, sapin compris ;
Des invités charmants et une bonne ambiance le 24 au soir ;
Un gigot de sept heures fondant à souhait, et deux bons desserts en prime ;
Des cadeaux qui tombent parfaitement juste ;
La raclette dont je rêvais le 25 à midi ;
Des petits enfants qui ne font pas trop de bêtises, qui ne sirotent par du champagne en douce, qui ne démolissent rien, qui jouent presque tranquillement, et qui mangent avec joie leurs pâtes au jambon (leur menu préféré) ;
Et avant et après Noël, un thé entre ex-voisins, un restaurant avec une amie-de-trente-ans, du temps passé avec la famille (je crois que c'est la première fois depuis que j'ai quitté la maison parentale que je vois ma sœur quatre jours de suite), et une soirée DVD, et un Disney dans le plus beau cinéma de France, et encore d'autres sorties et spectacles en perspective.

Alors oui, "presque" parfait, parce que la perfection n'est pas de ce monde, et qu'il y a eu une très mauvaise nuit, et une chute de triporteur (un genou écorché pour moi et un pantalon déchiré pour moi, rien pour les enfants attachés et casqués), et un manuscrit à terminer de relire le 24, et un gamin avec un zona ;
Mais ces petits inconvénients sont sans importance comparés au reste, et somme toute, je peux dire sans aucune arrière pensée que c'était vraiment un très, très, bon Noël.

(Et maintenant, je vais me coucher.)

dimanche 22 décembre 2013

Sapin, sapin...

Il y a trois ans, les Things avaient huit mois, et commençaient à se lever en s'accrochant partout.
Il y a deux ans, j'étais enceinte, diabétique, et épuisée.
Il y a un an, nous étions trop nombreux dans un appart trop petit, qui devait en plus rester à peu près rangé en vue de visites d'acheteurs potentiels.

Du coup, cette année, pour mon premier sapin depuis quatre ans, j'ai vu grand.

(Oui, ma photo est très moche. Comme la plupart des mes photos, je sais. Et ça ne va pas s'améliorer : j'ai complètement oublié de mettre un appareil photo sur ma liste au Père Noël.)

Plus de 2,30m de haut. Qui dit mieux ?

Au passage, vous admirerez son superbe pot. Oui, c'est une poubelle. L'arbre est arrivé encore en terre, et je n'avais pas de pot en céramique assez grand. Je suis censée le replanter dehors après les fêtes. Ça me rappelle une vieille chanson d'Anne Sylvestre :
(...) Quand Noël sera passé,
Dehors je le planterai
Il pourra grandir
Il pourra se souvenir
Sapin, sapin, si les années passent
Sapin, sapin, j'aurai une forêt de sapin
(...) J'en mettrai un tous les ans
Quand plus tard ils seront grands
Elle sera belle
La forêt de mes Noëls
Sapin, sapin, si les années passent
Sapin, sapin, j'aurai une forêt de sapin.
Sauf que mon jardin mesure 200m², et j'ai déjà dû renoncer à y planter un cerisier car je ne saurai pas où le mettre. Alors une forêt de Noëls...
(Je sais qu'il est interdit de couper des arbres dans les forêts et bois de la région parisienne, bien sûr. Mais en planter ?)

Bref, j'ai des calendriers de l'avent, des stickers muraux, un petit village en bois, une crèche, des bougies, une demi-douzaines de chaussettes devant la cheminée, et un GRAND sapin que nous avons décorés tous ensemble, pour la première fois. Pas de doute, c'est vraiment Noël !

(Et comme je n'aurai pas forcément le temps de me balader sur Internet d'ici là, bonnes fêtes à tous !)

vendredi 20 décembre 2013

Un oubli

Fin de journée. Toujours la même routine : je récupère les Things à l'école, puis je les emmène en triporteur jusque chez l'assistante maternelle du Filou. Une fois là, les Things se précipitent vers les jouets, et moi je me pose dix ou vingt minutes pour bavarder. Après, c'est le départ, avec cinq gamins dans les pattes, en comptant les deux autres que garde l'ass mat et qui aimeraient bien partir plus tôt que d'habitude.

— Les enfants, venez ici ! Mettez vos manteaux ! Attends, Filou, d'abord ton pull. Miss Thing One, tu viens ? Mr Thing Two, où est ta cagoule ? Ah, il ne faut pas que j'oublie de prendre la poussette [Darling emmène le gamin avec la poussette, le matin]. Filou, ton manteau ! Miss Thing One, viens te préparer, tu joueras de nouveau avec le piano demain. Non, toi, Machin, tu n'es pas un des miens, il me semble ; ton papa va venir te chercher tout à l'heure. Ah oui, le carnet du Filou. Où ai-je posé mon sac ? Filou, ta cagoule ! D'accord, tes gants aussi. Non, Mr Thing Two, n'appelle pas tout de suite l'ascenseur, tu vois bien que Truc est sur le palier, il risque d'entrer dedans. Filou, donne-moi la main. Non, l'autre, tu vois bien que je tiens la poussette dans celle-ci. Machin et Truc, rentrez, je ne vous emmène pas, j'ai dit ! Bon, Miss Thing One, tu viens ou tu restes aussi ?

Bref, je ne sais plus où donner de la tête, surtout en hiver, quand il faut habiller tout le monde. Des fois, j'oublie la poussette. Des fois, le carnet de liaison. Des fois, une cagoule. Jamais un gamin, jusqu'ici. Mais tout à l'heure, alors que j'avais enfin réussi à les faire monter tous dans le triporteur, à les attacher, à caler la poussette, à enfiler mon casque et mes gants, Mr Thing Two s'est exclamé :

— Oh, il s'est krompé ! Il a encore ses saussons !

En effet, le Filou avait son pull, son manteau, sa cagoule et ses gants, mais pas ses chaussures.

Bon.

Plus qu'à remonter.