J'ai mal à l'épaule. Vendredi dernier, au judo, en faisant un ipponquelquechose, c'est-à-dire une projection par-dessus mon épaule droite, je me suis claqué quelque chose dans l'épaule... gauche. Je n'ai toujours pas compris comment je me suis débrouillée, et je ne sais pas si c'était un muscle, un ligament, ou un autre truc-machin qu'on a dans le corps (je n'ai pas fait médecine, désolée). Rien de grave, je peux encore porter un gamin ou m'habiller (quoi que le dégrafage de soutifs soit devenu un moment difficile), mais de nombreux gestes sont douloureux. La barbe.
— Peut-être que tu ne devrais pas te remettre au judo, en fin de compte, me dit Darling le plus sérieusement du monde. Il faut s'y faire, quand on est vieux, on est moins souple...
J'ai mal au pouce. En découpant des carottes avec un couteau en céramique flambant neuf, je me suis scalpé le pouce, preuve que mon couteau était de bonne qualité. Juste deux ou trois millimètres, mais tranchés net, pas juste une entaille comme d'habitude (non que ça m'arrive si souvent : disons deux ou trois fois par an, ce qui est raisonnable vu le nombre de légumes que j'émince chaque semaine). Du sang partout ; il a même fallu que je relave les carottes, sinon je n'aurais plus pu prétendre que j'avais fait un risotto végétarien. Trois jours plus tard, c'est encore loin d'avoir cicatrisé. Et bien sûr, entre les vaisselles, les douches des gamins, les lavages de main répétés, etc., je dois sans cesse changer de pansement "imperméable". La barbe.
— Tu peux t'estimer heureuse, ça aurait pu être un doigt que tu utilises pour taper sur ton clavier ! me console gentiment Darling (qui tape avec deux doigts et n'imagine même pas qu'on puisse utiliser les dix).
J'ai mal à la gorge, au nez et aux oreilles. Une bête rhino-quelque-chose, attrapée sans nulle doute à force de moucher les trois petits environ quarante-douze fois par jour. Un virus, une bactérie, un microbe, qu'importe, une saleté, quoi. Je soupçonne que c'était la même qui a donné deux jours de fièvre au Filou il y a dix jours. Rien de dramatique, je sais que ça va passer assez vite, mais je dors très mal, même quand le Filou me fait la grande bonté de ne pas me tirer du lit trois fois au milieu de la nuit. Du coup, je suis un peu fatiguée. La barbe.
— Bah, ce n'est rien, prends un paracétamol et ce sera fini, me conseille Darling (qui s'est bien gardé de prendre le moins médicament quand ça lui est arrivé pendant son jour de repos, trop heureux qu'il était d'avoir un prétexte pour faire une sieste de quatre heures).
Bref, la barbe.
Coda : ce matin, après avoir conduit les mômes à l'école, je vais à la pharmacie pour acheter des pansements, du paracétamol et une pommade pour les entorses (il faudrait que je fasse l'inventaire de ma pharmacie, un de ces jours), et au moment de payer, je me trouve nez à nez avec... le maire de ma commune. Celui auquel j'avais posé des questions embarrassantes en public dès mon arrivée, celui contre lequel j'ai déposé un recours deux mois après avoir emménagé, et celui auquel j'ai omis de dire bonjour la dernière fois que je l'ai croisé. J'en suis restée comme deux ronds de flan. Je savais qu'il était pharmacien, mais il ne m'était pas venu à l'idée qu'il travaillait encore. J'ai bredouillé quelque chose de très intelligent, du genre "Vous avez un montant minimum pour les cartes bleues ?", j'ai payé sans vérifier le total, et je suis partie en sifflotant d'un air dégagé. Encore une chose qui a changé avec mon déménagement : il y a deux ans, mes chances d'être servie par Delanoë dans un magasin était assez minces...
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
mardi 30 septembre 2014
dimanche 28 septembre 2014
Prolongation des vacances
Une belle journée avec la famille d'intellos quadripares venus passer une semaine avec moi cet été. Douze personnes, deux tables dans le jardin, un énorme plat de lasagnes, une mini-sieste dans un hamac ou sur une chaise longue ou directement sur l'herbe, des playmobils dans toute la maison, un cake au chocolat et aux courgettes pour le goûter, Mon voisin Totoro pour les 4 ans, une discussion sur les avantages et inconvénients des achats sur Internet, du soleil, bref, quasiment les vacances – en plus reposant.
Au dîner, personne n'a très faim. Je décide que nous nous contenterons d'un bol de soupe et d'un morceau de pain chacun. Pour l'occasion, j'ouvre une petite boîte de pâté. L'oeil de Mr Thing Two s'allume :
— Un jour, on est allé pique-niquer et on a mangé du pâté !
— C'est vrai, mon poussin. J'emporte souvent du pâté quand nous allons pique-niquer.
— Les pique-niques, c'est comme les vacances, alors aujourd'hui, avec le pâté, c'est comme si on était en vacances !
Un journée de vacances, donc : nous sommes donc tous bien d'accord là-dessus – quoique pas forcément pour les mêmes raisons...
Au dîner, personne n'a très faim. Je décide que nous nous contenterons d'un bol de soupe et d'un morceau de pain chacun. Pour l'occasion, j'ouvre une petite boîte de pâté. L'oeil de Mr Thing Two s'allume :
— Un jour, on est allé pique-niquer et on a mangé du pâté !
— C'est vrai, mon poussin. J'emporte souvent du pâté quand nous allons pique-niquer.
— Les pique-niques, c'est comme les vacances, alors aujourd'hui, avec le pâté, c'est comme si on était en vacances !
Un journée de vacances, donc : nous sommes donc tous bien d'accord là-dessus – quoique pas forcément pour les mêmes raisons...
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samedi 27 septembre 2014
Satamette
Je tape un email sur mon ordinateur. Le Filou s'approche.
— Ginoux, maman !
Je le prends sur les genoux. Mais il n'est pas content. Il me désigne l'écran, et s'indigne :
— Oukilé, Satamette ?
Il faisait référence à mon fond d'écran.
Cela fait seulement un mois qu'il prononce le nom de son frère aîné – enfin, la première syllabe seulement, faut pas trop lui en demander –, mais à deux ans et demi, il reconnaît Fantômette. Peut-on parler d'endoctrinement ?
(Pour ceux qui voudraient aussi un fond d'écran fantômettique – ou ficellien –, ils sont ici)
— Ginoux, maman !
Je le prends sur les genoux. Mais il n'est pas content. Il me désigne l'écran, et s'indigne :
— Oukilé, Satamette ?
Il faisait référence à mon fond d'écran.
![]() |
Première couverture des Exploits de Fantômette. Illustration de Jeanne Hives. |
(Pour ceux qui voudraient aussi un fond d'écran fantômettique – ou ficellien –, ils sont ici)
vendredi 26 septembre 2014
Vêtements d'enfants
J'ai terminé ! J'ai ouvert tous les cartons, vidé, trié, plié, classé par saison et par sexe, entassé, étiqueté, et maintenant, tous les vêtements pour enfants entre la taille "naissance" et la taille "12 ans" sont rangés à la cave !
Petit calcul : sachant qu'il y a donc 26 boîtes d'une contenance de 65 litres chacune, combien de mètres cubes sont occupés par les vêtements ? (On négligera les vêtements taille 14 ans garçon, 4 ans garçon, 5 ans garçon et 5 ans fille pour mi-saison et saison hivernale, actuellement rangés dans les commodes, ainsi que les vêtements 14 ans garçon, 4 ans garçon, 5 ans garçon, 6 ans garçon, 5 ans fille et 6 ans fille pour saison estivale, entassés dans des boîtes sous les lits).
Question subsidiaire : si j'ai un jour des triplés, aurai-je de quoi les vêtir tous décemment ?
Allez, plus qu'à s'attaquer au reste de la cave.
Ceux-là, au moins, les souris ne les mangeront pas... |
Petit calcul : sachant qu'il y a donc 26 boîtes d'une contenance de 65 litres chacune, combien de mètres cubes sont occupés par les vêtements ? (On négligera les vêtements taille 14 ans garçon, 4 ans garçon, 5 ans garçon et 5 ans fille pour mi-saison et saison hivernale, actuellement rangés dans les commodes, ainsi que les vêtements 14 ans garçon, 4 ans garçon, 5 ans garçon, 6 ans garçon, 5 ans fille et 6 ans fille pour saison estivale, entassés dans des boîtes sous les lits).
Question subsidiaire : si j'ai un jour des triplés, aurai-je de quoi les vêtir tous décemment ?
Allez, plus qu'à s'attaquer au reste de la cave.
jeudi 25 septembre 2014
Coût d'entretien annuel de mon triporteur
Au bout d'un peu plus d'un an d'utilisation intensive, j'ai décidé qu'il était temps de faire réviser mon triporteur. Mon vélociste préféré a vérifié les vitesses, retendu les freins, resserré tous les boulons, regonflé les pneus, et ressoudé un bout de métal (à fonction essentiellement décorative) qui s'était pris un coup un peu violent.
Facture : 35 euros.
Pour être honnête, cependant, je dois avouer que j'étais déjà allée faire réparer mon triporteur l'hiver dernier, suite à un problème de réglage de vitesses (je devais démarrer en quatrième, c'était rude). A l'époque, le vélociste m'avait fait payer 40 euros.
Ah, et puis ne négligeons pas l'électricité consommée pour l’assistance électrique. J'ai fait des recherches sur plusieurs sites qui font le calcul, et trouvé que la recharge complète de la batterie coûte entre 2 et 5 centimes. On va dire que je l'ai rechargée une vingtaine de fois dans l'année, ce qui est une estimation très généreuse (sans compter que la batterie n'était presque jamais complètement déchargée) ; pour viser vraiment large, on peut donc considérer que j'ai dû dépenser en tout à peu près 1 euro d'électricité.
Pas d'assurance spécifique. Le triporteur est couvert par l'assurance de la maison : j'avais vérifié lors de mon achat.
Le coût annuel total (hors amortissement) est donc de 76 euros.
Et une voiture, ça coûte combien en entretien, réparation, essence et assurance ?
(4000 euros en moyenne ? Bigre !)
Facture : 35 euros.
Pour être honnête, cependant, je dois avouer que j'étais déjà allée faire réparer mon triporteur l'hiver dernier, suite à un problème de réglage de vitesses (je devais démarrer en quatrième, c'était rude). A l'époque, le vélociste m'avait fait payer 40 euros.
Ah, et puis ne négligeons pas l'électricité consommée pour l’assistance électrique. J'ai fait des recherches sur plusieurs sites qui font le calcul, et trouvé que la recharge complète de la batterie coûte entre 2 et 5 centimes. On va dire que je l'ai rechargée une vingtaine de fois dans l'année, ce qui est une estimation très généreuse (sans compter que la batterie n'était presque jamais complètement déchargée) ; pour viser vraiment large, on peut donc considérer que j'ai dû dépenser en tout à peu près 1 euro d'électricité.
Pas d'assurance spécifique. Le triporteur est couvert par l'assurance de la maison : j'avais vérifié lors de mon achat.
Le coût annuel total (hors amortissement) est donc de 76 euros.
Et une voiture, ça coûte combien en entretien, réparation, essence et assurance ?
(4000 euros en moyenne ? Bigre !)
mercredi 24 septembre 2014
De la difficulté de se faire des amis
Le jour de la rentrée, les Things ont non seulement eu la confirmation qu'ils n'étaient pas dans la même classe cette année, mais aussi découvert qu'ils avaient "perdu" leur meilleur ami respectif : le grand copain de Mr Thing Two est dans une autre classe, et la grande copine de Miss Thing One a déménagé. Ils ne se voient même pas à la récréation, puisqu'il y a deux cours différentes. J'attends donc de voir s'ils se font de nouveaux amis, ou du moins des compagnons de jeu. Hier, j'ai interrogé Miss Thing One :
— Tu t'es fait des nouveaux copains, ma chérie ?
— Non, je joue toute seule.
Elle n'a pas l'air triste, mais j'insiste :
— Mais pourquoi tu ne te trouves pas quelqu'un avec qui jouer ?
— Je ne peux pas : il n'y a pas assez d'enfants.
(Les instits ne partagent pas vraiment son opinion.)
— Tu t'es fait des nouveaux copains, ma chérie ?
— Non, je joue toute seule.
Elle n'a pas l'air triste, mais j'insiste :
— Mais pourquoi tu ne te trouves pas quelqu'un avec qui jouer ?
— Je ne peux pas : il n'y a pas assez d'enfants.
(Les instits ne partagent pas vraiment son opinion.)
lundi 22 septembre 2014
Mes arbres fruitiers
Quand nous avons pendu la crémaillère, des amis nous ont offert des arbres fruitiers, à ma grande joie. Un figuier, tout d'abord. On m'avait dit "attention, ça pousse vite, un figuier". C'est vrai.
En mars :
Comme vous pouvez le constater, nous l'avions entouré de grosses pierres pour que les enfants ne décapitent pas par inadvertance ses trois malheureuses branches de quinze centimètres de long.
Six mois plus tard, il y a peu de chances qu'on marche dessus sans le voir :
Nous avons aussi eu un pommier. Lui aussi a pris quelques centimètres, même si c'est moins spectaculaire, parce qu'il mesurait déjà un mètre de haut. Mais surtout, en revenant de vacances, j'y ai trouvé ça :
Il y en a trois. Une demi-pomme chacun. Elles sont belles, hein ? Et elles ont l'air si bonnes ! Je rêve déjà aux tartes et aux compotes que je ferai dans quelques années.
Maintenant, je n'ai plus qu'un seul désir (concernant les arbres fruitiers, comprenons-nous bien) : un cerisier. J'ai vérifié s'il y en avait d'autres dans le quartier, puisque la plupart ne sont pas auto-fertiles ; c'est le cas. Ne reste plus qu'à trouver un emplacement. Hélas, mon jardin n'est pas grand. En gros, la seule possibilité, c'est au beau milieu de la pelouse. Est-ce que ce serait vraiment très méchant de ma part de priver les enfants de jeux de ballons ad vitam aeternam en échange de quelques cerises chaque année ?
En mars :
Six mois plus tard, il y a peu de chances qu'on marche dessus sans le voir :
Nous avons aussi eu un pommier. Lui aussi a pris quelques centimètres, même si c'est moins spectaculaire, parce qu'il mesurait déjà un mètre de haut. Mais surtout, en revenant de vacances, j'y ai trouvé ça :
Il y en a trois. Une demi-pomme chacun. Elles sont belles, hein ? Et elles ont l'air si bonnes ! Je rêve déjà aux tartes et aux compotes que je ferai dans quelques années.
Maintenant, je n'ai plus qu'un seul désir (concernant les arbres fruitiers, comprenons-nous bien) : un cerisier. J'ai vérifié s'il y en avait d'autres dans le quartier, puisque la plupart ne sont pas auto-fertiles ; c'est le cas. Ne reste plus qu'à trouver un emplacement. Hélas, mon jardin n'est pas grand. En gros, la seule possibilité, c'est au beau milieu de la pelouse. Est-ce que ce serait vraiment très méchant de ma part de priver les enfants de jeux de ballons ad vitam aeternam en échange de quelques cerises chaque année ?
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