vendredi 31 octobre 2014

Cartes postales

Chahuter sur la plage,

visiter un chateau,

ou un "bateau pi'ate",

il faut croire que ça fatigue.

(Si si, ils dormaient vraiment, écroulés sur le canapé, le pied de Miss Thing One négligemment posé sur le visage du Filou.)





jeudi 30 octobre 2014

La raison du plus grand est toujours la meilleure...

— Quand je serai grande, je serai une maman, lance Miss Thing One. Et je serai plus grande que mon frère, parce que les mamans sont plus grandes que les papas.
Un peu surprise par cette affirmation, je la corrige :
— Mais non, ma chérie ! Les hommes sont généralement plus grands que les femmes. Mr Thing Two a toutes les chances d'être plus grand que toi, surtout que c'est déjà le cas. Tu n'as pas remarqué que papa était bien plus grand que moi ?
— Ah bon ? s'étonne-t-elle. Papa est plus grand que toi ?
— Mais oui, et de beaucoup !
Elle réfléchit, puis m'interroge encore, perplexe :
— Mais alors, si papa est plus grand que toi, pourquoi est-ce que c'est toujours toi qui as raison ?

mercredi 29 octobre 2014

Un vrai moment de solitude (ou pas)

Hier, quand  nous étions revenus de la plage avec les gamins, le moment où nous avions ôté les chaussures et les maillots dans la maison avait été une mauvaise surprise. Darling, privé de son balai chéri, avait bien essayé de ramasser à la main le sable éparpillé sur la moquette de la chambre d'hôtel, mais sans grand succès (je soupçonne que c'est pour cette raison qu'il a si mal dormi, cette nuit). Du coup, aujourd'hui, nous avons tenté un plan B. Ayant découvert un passage allant directement de la plage à la piscine de l'hôtel, passage qui n'existait pas autrefois, et que nous n'aurions de toute façon jamais eu l'occasion d'emprunter puisque c'est la première fois que la météo nous permet de nous baigner (nous ne venons ici qu'en hiver, normalement, et la piscine n'est pas chauffée), j'ai décrété que nous allions passer par là au retour, ce qui nous permettrait de nous rincer avant de monter dans les chambres, au lieu de nous rhabiller sur la plage, de remonter, de nous déshabiller, de nous doucher, et de nous rhabiller encore avec les vêtements poisseux de sel (on n'a pas le droit de traverser le hall de l'hôtel en maillot de bain).

L'idée était bonne, du moins sur le papier. Le problème, c'est qu'au moment de revenir, les gamins étaient fatigués et commençaient à avoir froid (il ne faisait "que" 25°C, après tout). Du coup, ils n'avaient pas du tout envie de se rincer, ni dans la piscine, ni sous la douche. Heureusement, l'endroit était désert. J'ai donc attrapé mes trois petits un par un et je me suis fourrée sous la douche froide avec eux dans les bras (aujourd'hui, moi aussi je m'étais mise en maillot de bain).
Hurlements.
— C'est presque de la torture, a dit ma sœur, qui restait prudemment à plus de trois mètres des douches, tout comme elle était restée prudemment à trois mètres des vagues.
— Mais non. Elle n'est pas si froide que ça.
Et pour prouver mes dires, j'ai sauté dans la piscine. J'ai découvert que la piscine était encore plus froide que la douche, et plus profonde que prévue. Quand je suis remontée à la surface, haletante sous le choc, les trois petits hurlaient plus que jamais.
— Emmène-les dans la chambre pour qu'ils se réchauffent : je me rhabille, je ramasse les affaires et j'arrive dans une minute, ai-je dit à Darling.
Il a disparu avec les trois gamins hystériques, et je suis restée avec les deux pré-ados (ma sœur et le Grand, pour ceux qui ne suivent pas). J'ai hurlé des ordres aux jeunes, je me suis séchée, j'ai ôté mon maillot, je me suis rhabillée, j'ai ramassé les dizaines de chaussures et vêtements éparpillés partout, j'ai crié encore une fois au Grand que s'il ne sortait pas de cette piscine je le noyais, et enfin, quand nous avons tous été prêts, j'ai marché vers l'ascenseur.
Et c'est là,
juste avant de rentrer à l'intérieur,
que je me suis rendu compte qu'à quelques mètres de la piscine, dans le seul coin de la terrasse où il y avait encore du soleil, une dizaine de personnes bronzaient en silence et nous fixaient d'un air parfaitement éberlué.

Depuis, je me demande ce qui me gène le plus : l'idée qu'ils m'aient vu mettre mes gamins hurlants sous un jet d'eau glacée, l'idée qu'ils m'aient vue faire la bombe et chahuter dans la piscine avec mon fils aîné comme si j'avais le même âge que lui, ou l'idée qu'ils m'aient vu ôter mon maillot quasiment sans me cacher, convaincue que j'étais d'être seule ?

— Tu sais qu'en plus, la piscine est juste à côté de la salle du restaurant, et qu'à midi et demie, il y avait forcément des tas de serveurs qui travaillaient et qui te voyaient par les fenêtres, a plus tard précisé Darling.

mardi 28 octobre 2014

Un jour à la mer

Voyage sans histoire. Pour de vrai, je veux dire : nettement mieux que la dernière fois. Certes, ce n'est jamais agréable de multiplier les "Reste assis ! Ne donne pas des coups de pieds dans le siège devant toi ! Ne détache pas ta ceinture ! Ne crie pas !" en boucle pendant deux heures à trois petits surexcités alors qu'on est soi-même assommée par une migraine doublée de nausées, mais à part ça, je ne peux pas trop me plaindre : taxi arrivé ponctuellement (mon père adoptif avait même pris la peine de me signaler qu'on changeait d'heure, ce qui nous a évité de poireauter debout devant notre maison avec bagages et manteaux pendant une heure), passage du check-in et de la douane comme sur des roulettes, avion tout aussi ponctuel que le taxi, bus qui nous dépose devant l'hôtel. Et une fois là, sous nos fenêtres, la mer.
"Oh, de l'eau !" s'est exclamé le Filou, qui n'en avait jamais vu autant d'un coup. Après cela, vu qu'il n'était que quatre heures et demi, il a bien fallu se rendre sur la plage. "La piscine !" s'est enthousiasmé le Filou, qui a les références qu'il peut. Vu la quantité de gens en maillot, c'était presque ça, en effet.
"On ne mouille que les pieds", ai-je dit, en retroussant tout de même les bas des pantalons, par précaution. "Jusqu'aux genoux", ai-je concédé ensuite, en ôtant complètement les pantalons trempés. "Je leur donne une demi-heure avant qu'il y en ait un qui tombe dans l'eau", ai-je ensuite confié à Darling, en voyant avec quel entrain ils sautaient tous dans les vagues. Un quart de minute après, le Grand et le Filou étaient trempés jusqu'au cou, bien vite imités par les Things. Je devrais mieux connaître mes enfants.
Quelques instants plus tard, Le Filou a réalisé qu'il avait soif, et s'est agenouillé sur le bord de la plage pour laper dans une flaque (ben quoi ? Son frère aîné en faisait autant...). Dans la seconde qui a suivi, il a découvert deux choses : d'abord, que les vagues sont traitresses (il s'est retrouvé sous l'eau jusqu'aux cheveux), et ensuite, que la mer est salée, et pas spécialement bonne à boire. Ah, et aussi que les vagues charrient une bonne quantité de sable avec elles. Cela lui a fait un petit choc, mais il s'en est vite remis, et dès qu'on lui a fait boire quelques gorgées d'eau (douce) et qu'on a ôté le sable de ses yeux, il est reparti à l'assaut de cette très grande piscine qui s'offrait miraculeusement à lui.
Du coup, ce matin, quand nous y sommes retournés, c'était sans les jeans et les T-shirt à manches longues (27°C fin octobre, je n'avais même pas osé l'envisager), et avec l'autorisation de se mouiller et de se couvrir de sable à volonté. Croyez-moi, ils en ont profité. Moi qui n'aime pas spécialement la mer et la plage, j'étais presque heureuse de les voir si heureux (j'ai bien dit presque, j'aurais tout de même été plus contente toute seule avec mon bouquin, ou encore mieux au ski, mais une vraie bonne mère sait se réjouir par procuration, paraît-il).

Une petite tranche d'été en rab, en somme...


lundi 27 octobre 2014

Le Kindle à l'usage

Au printemps dernier, j'avais acheté un Kindle : je vous avais annoncé ça ici.Maintenant que ça fait un peu plus de six mois que je l'ai, je me suis dit que ça pouvait vous intéresser de savoir ce que j'en pense. (Attention, ça va être long.)

(Il est question ici du Kindle 6, désormais retiré de la vente, et qui a pour principale différence avec les versions suivantes de n'être pas tactile, ce que j'apprécie beaucoup, car je peux le manipuler sans précaution particulière. Mais ce détail ne compte presque pas dans mon appréciation, qui concerne plus généralement tous les Kindle, et même toutes les liseuses.)

Alors, en vrac :

- La raison principale pour laquelle je l'ai acheté, c'est parce que je suis une grande stressée du "rien à lire". C'est ridicule, et ça prouve sûrement quelque chose de pas très glorieux à mon sujet et d'ailleurs si vous voulez bien on va éviter de se pencher là-dessus, mais en gros, la simple idée de me retrouver coincée quelque part sans rien à lire me donne des sueurs froide. Cinq heures dans un ascenseur bloqué, ou dans une voiture en panne, ou dans une salle d'attente aux urgences, ça ne me fait pas particulièrement paniquer : je ne suis absolument pas claustrophobe. Mais si je n'ai rien à lire, alors là, c'est l'angoisse. Encore plus que si je n'ai rien à manger, c'est dire. Mais maintenant, avec le Kindle, j'ai toujours sur moi de quoi tenir le temps qu'arrive la dépanneuse, et comme j'utilise finalement assez peu ma liseuse, il n'y a aucune chance qu'elle soit déchargée au bout d'une demi-heure. Et ça, c'est chouette.
[Anecdote : Il y a quelques années, j'avais dû subir une opération urgente dans un hôpital quelque part dans le Massif Central. En quatre jours, Darling n'avait pu venir me rendre visite qu'une seule fois, et m'avait apporté le seul livre sur lequel il avait réussi à mettre la main : un essai d'Umberto Eco. Fort long, certes, mais pas suffisamment pour me durer quatre jours ; et fort intéressant, sans aucun doute, mais tout de même un peu moins palpitant que Les mystères de Paris, par exemple. J'avais dû rationner les 500 pages indigestes, alors que j'aurais préféré pouvoir m'évader par la lecture d'une aventure passionnante...]

- A ma grande joie, je lui ai aussi trouvé une utilisé professionnelle. Comme vous le savez déjà, je suis aussi lectrice professionnelle, entre deux pages de traduction : je lis des romans en langues étrangères et je fais une fiche de lecture pour les éditeurs français, afin qu'ils décident s'ils veulent ce roman dans leur catalogue ou pas. Or, jusqu'ici, quand on m'envoyait un roman pas encore paru afin que je donne mon avis rapidement, on me l'imprimait sur d'énormes liasses de papier qu'il était peu commode de lire, surtout au lit (et dans le métro, n'en parlons pas). A présent, c'est fini ! Après bien des recherches, j'ai réussi à trouver un petit programme, k2pdfopt, qui permet de convertir les pdf (car ils sont souvent au format A4, donc bien trop grands pour être lus sur une liseuse) ; et avec les .doc, c'est encore plus facile, car la conversion se fait automatiquement quand on envoie le roman sur le Kindle par email. Pas de temps perdu, pas de papier gâché, pas de feuilles qui s'envolent. Mes éditeurs sont ravis, et moi aussi.

- Je suis bien consciente qu'Amazon n'est pas une entreprise très recommandable de bien des points de vue (fiscalité, droit du travail, concurrence faites aux "vraies" librairies, etc.). J'essaie d'acheter le moins possible de livres chez eux, et bien entendu, le Kindle n'étant pas compatible avec d'autres formats de livres numériques, quand on en achète un, on est forcément un client captif... Sauf que personnellement, je n'ai vraiment pas beaucoup engraissé Amazon après avoir payé ma liseuse 47 euros. J'ai téléchargé presque uniquement des classiques dans le domaine public (donc gratuits), et des romans envoyés par les éditeurs (voir plus haut). Concernant les classiques, ce sont des livres que j'ai déjà chez moi, sur papier, donc les librairies traditionnelles n'y ont rien perdu.

- La grande utilité du Kindle, c'est en déplacement, bien sûr. Je me rappelle si bien ces étés où j'allais passer trois semaines chez ma grand-mère à la campagne, et où je calculais qu'à raison de 300 pages par jour en moyenne, il fallait que j'emporte donc 6000 pages environ, soit au minimum une dizaine de pavés dont au moins deux ou trois de la collection Bouquins ou Omnibus... Plusieurs kilos de bouquins à trimbaler, qui remplissaient la moitié de ma valise, alors que je voyageais en train avec plusieurs changements. Fini, ça aussi – et pas seulement parce que j'ai beaucoup moins le temps de lire ! La dernière fois que je suis partie en déplacement professionnel, je n'ai emporté que ma liseuse, avec un roman de 500 pages dessus pour lequel un éditeur m'avait demandé une fiche. J'ai terminé le roman plus vite que prévu, au milieu du voyage de retour. Qu'à cela ne tienne, j'ai entamé Vingt ans après dans la foulée, et tout ça pour un poids de 160 grammes ! De même, en partant en Espagne, je n'ai emporté que ma liseuse (et un petit poche au cas où elle tomberait en panne) (ceinture ET bretelles) (je me demande si la rienàlirophobie a un nom scientifique ?).

- Dans le même ordre d'idées, la possibilité de télécharger des livres n'importe où (du moment qu'il y a du wi-fi, ou juste du réseau téléphonique pour les Kindle dernier cri) est tout de même assez extraordinaire. Cet été, j'avais commencé une trilogie anglaise (pas – encore ? – traduite, désolée). Je lis rarement des séries en entier : le premier volume me suffit, j'ai si peu le temps de lire que je préfère passer à autre chose. Mais là, je ne pouvais pas m'arrêter, c'était trop palpitant ! J'ai donc cherché un café avec du wi-fi dans ma campagne reculée, et une fois le Kindle relié à Internet, j'ai pu acheter et télécharger le volume suivant en moins d'une minute, alors que pour commander la version papier, j'aurais dû trouver une librairie qui accepte de faire venir un livre d'Angleterre, et même si je l'avais trouvée (ce qui n'avait aucune chance d'arriver, dans la région), je l'aurais ensuite attendue au moins deux ou trois semaines...
(Par contre, je vous avouerai qu'à mon retour, je me suis empressée d'acheter le livre "en vrai" via la librairie de Darling : l'idée qu'il ne soit pas sur mes étagères me désolait, surtout que je suis certaine de le relire un jour. J'ai donc payé deux fois. Tant pis, l'auteur le mérite, et l'éditeur aussi, du coup.)

- Maintenant, un point négatif, peut-être le seul : si je continue à trouver normal que des nouveautés qui sortent à la fois en librairie et en version électronique coûtent quasiment aussi cher dans les deux versions, d'abord pour la sauvegarde des librairies, et ensuite parce que le coût de fabrication d'un livre ne représente qu'une petite partie de son coût total, je trouve ça nettement moins logique qu'un roman électronique coûte plus cher que le poche, et je rejoins l'avis de ceux qui m'avaient signalé cette anomalie. Et puis moi, ce que j'apprécie, c'est d'avoir toujours sur moi mes bouquins préférés. L'autre jour, en déplacement, j'ai voulu citer une fable de La Fontaine aux enfants, et j'ai été ravie de l'avoir dans mon sac à main, sur mon Kindle. C'est formidable de pouvoir vérifier une citation d'un livre à tout moment. Mais je ne peux faire ça qu'avec des romans qui sont dans le domaine public, et ça, c'est bien dommage ! Je voudrais avoir toujours Harry Potter dans mon sac à main, mais pas si je dois payer 60 euros pour le télécharger, alors que nous avons déjà la version anglaise ET la version française. De même, je comprends la frustration de ceux qui voudraient récupérer tous les romans d'Agatha Christie, mais pas à 6 euros pièce ! Et bien entendu, je ne rachèterai pas les 52 Fantômette (que j'ai déjà en triple ou quadruple, pour ceux qui ont été illustrés plusieurs fois) : à 4,49 € chacun, cela ferait 233 euros... Ce que je souhaiterais, ce serait avoir à la fois la version papier et la version électronique, un peu comme j'ai à la fois des CD et les chansons qu'ils contiennent sur mon lecteur MP3. Cela répondrait à mon rêve d'autrefois, à l'époque où j'étudiais à Toulouse ou je travaillais à Londres, et où c'était un déchirement pour moi d'être si loin de ma bibliothèque, de ne pas pouvoir relire à volonté le chapitre où Aramis est sur le point de se faire ordonner prêtre, ou la déclaration d'amour d'Octave Mouret à Denise, ou le passage où Ficelle explique un jeu de carte à Françoise et Boulotte, ou le moment où le Dr Floyd découvre que la vie existe sur la planète Europe... Pour Les trois mousquetaire et Au bonheur des dames, je peux désormais le faire, mais pas pour Fantômette et l'île de la sorcière ou 2010 Odyssée deux, et je le regrette.

- Une dernière chose : autrefois, j'aurais dit que je ne pouvais pas me passer du contact du papier. Ce n'est plus le cas. Lire sur la liseuse ne me dérange pas du tout, je trouve ça très pratique (on peut tourner les pages d'une seule main, ce qui est très appréciable dans le métro ou quand on se lave les dents !), léger (très confortable au lit), et l'ergonomie me convient tout à fait. Je n'ai qu'un léger regret pour la couverture (j'aimais que chaque livre ait sa propre identité visuelle), et aussi pour l'épaisseur des pages qu'on sent fondre entre les doigts (ce qui permet de comprendre intuitivement où on en est bien mieux que le petit curseur en bas de l'écran). Ah, et puis il faut bien reconnaître que pour feuilleter simplement un livre, cet appareil non tactile n'est vraiment pas au point. Mais ce ne sont que des inconvénients mineurs.

Voilà, désolée pour ce pavé. Si vous n'avez pas eu le courage de tout lire, en résumé, mon avis est que ça valait largement les 47 euros que j'ai dépensé pour cet appareil !

dimanche 26 octobre 2014

Voyage en avion (nouvelle tentative)

A l'heure où seront publiées ces lignes, je serai dans un avion en route vers l'Espagne, avec Darling et cinq enfants entre 2 et 13 ans (ma petite sœur nous accompagne).

Vous dire que j'affronte l'idée de ce voyage avec sérénité serait mentir. Mes lecteurs fidèles se rappellent peut-être la dernière fois où nous avons entrepris d'aller là-bas, il y a un peu plus de deux ans ; personnellement, je crois que ces quelques heures ne s'effaceront jamais de ma mémoire, tant ce voyage en avion cauchemardesque est champion dans sa catégorie (celle où "tout s'est bien passé", sans retards, ni vol annulé, ni maladie, ni terrorisme, ni bagage perdu, ni rien d'anormal).

Mais je suis courageuse et même téméraire, sans quoi je n'aurais pas eu quatre enfants (un, à la rigueur, ça peut être de l'inconscience, mais à partir de deux, on ne peut plus prétendre qu'on ne se rendait pas compte de la bêtise que l'on faisait). Donc j'ai accepté de tenter à nouveau l'expérience. Cette fois, tout ira comme sur des roulettes. J'y crois.
(Déjà, je n'ai plus de bébé allaité ou en écharpe, et un seul gamin de moins de trois ans ; et puis nous voyageons à l'heure du déjeuner et non en soirée, donc ça ne peut que mieux se passer, pas vrai ?)

Si je survis, comptez sur moi pour vous donner des nouvelles !




samedi 25 octobre 2014

Genou ou pantalon ?

Marcher dans la rue avec les gamins, le Filou sur le dos.
Laisser les Things courir loin devant.
Assister en direct à la chute de Miss Thing One, qui se met à pleurer en se tenant le genou.
Aller la rejoindre sans hâter le pas, convaincue que ce n'est rien de très grave.
Une fois sur place, constater que c'est le pantalon qui a tout pris : il est largement déchiré, alors que le genou n'a pas une égratignure.
Penser fugitivement que c'est bien dommage que ce ne soit pas l'inverse, car le genou aurait guéri tout seul, alors que le pantalon est désormais à mettre à la poubelle.
Et se dire qu'on est vraiment une très mauvaise mère.