mardi 28 octobre 2014

Un jour à la mer

Voyage sans histoire. Pour de vrai, je veux dire : nettement mieux que la dernière fois. Certes, ce n'est jamais agréable de multiplier les "Reste assis ! Ne donne pas des coups de pieds dans le siège devant toi ! Ne détache pas ta ceinture ! Ne crie pas !" en boucle pendant deux heures à trois petits surexcités alors qu'on est soi-même assommée par une migraine doublée de nausées, mais à part ça, je ne peux pas trop me plaindre : taxi arrivé ponctuellement (mon père adoptif avait même pris la peine de me signaler qu'on changeait d'heure, ce qui nous a évité de poireauter debout devant notre maison avec bagages et manteaux pendant une heure), passage du check-in et de la douane comme sur des roulettes, avion tout aussi ponctuel que le taxi, bus qui nous dépose devant l'hôtel. Et une fois là, sous nos fenêtres, la mer.
"Oh, de l'eau !" s'est exclamé le Filou, qui n'en avait jamais vu autant d'un coup. Après cela, vu qu'il n'était que quatre heures et demi, il a bien fallu se rendre sur la plage. "La piscine !" s'est enthousiasmé le Filou, qui a les références qu'il peut. Vu la quantité de gens en maillot, c'était presque ça, en effet.
"On ne mouille que les pieds", ai-je dit, en retroussant tout de même les bas des pantalons, par précaution. "Jusqu'aux genoux", ai-je concédé ensuite, en ôtant complètement les pantalons trempés. "Je leur donne une demi-heure avant qu'il y en ait un qui tombe dans l'eau", ai-je ensuite confié à Darling, en voyant avec quel entrain ils sautaient tous dans les vagues. Un quart de minute après, le Grand et le Filou étaient trempés jusqu'au cou, bien vite imités par les Things. Je devrais mieux connaître mes enfants.
Quelques instants plus tard, Le Filou a réalisé qu'il avait soif, et s'est agenouillé sur le bord de la plage pour laper dans une flaque (ben quoi ? Son frère aîné en faisait autant...). Dans la seconde qui a suivi, il a découvert deux choses : d'abord, que les vagues sont traitresses (il s'est retrouvé sous l'eau jusqu'aux cheveux), et ensuite, que la mer est salée, et pas spécialement bonne à boire. Ah, et aussi que les vagues charrient une bonne quantité de sable avec elles. Cela lui a fait un petit choc, mais il s'en est vite remis, et dès qu'on lui a fait boire quelques gorgées d'eau (douce) et qu'on a ôté le sable de ses yeux, il est reparti à l'assaut de cette très grande piscine qui s'offrait miraculeusement à lui.
Du coup, ce matin, quand nous y sommes retournés, c'était sans les jeans et les T-shirt à manches longues (27°C fin octobre, je n'avais même pas osé l'envisager), et avec l'autorisation de se mouiller et de se couvrir de sable à volonté. Croyez-moi, ils en ont profité. Moi qui n'aime pas spécialement la mer et la plage, j'étais presque heureuse de les voir si heureux (j'ai bien dit presque, j'aurais tout de même été plus contente toute seule avec mon bouquin, ou encore mieux au ski, mais une vraie bonne mère sait se réjouir par procuration, paraît-il).

Une petite tranche d'été en rab, en somme...


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