mercredi 3 août 2016

Camping en Ligurie



Et donc, dimanche matin, nous avons entassé dans la voiture plein de gamins et de bagages, et nous sommes allés camper. Ce devait être la première nuit sous la tente des trois petits.
Nous sommes revenus lundi après-midi.

Bilan de ces deux journées ?

- La région était très belle. Étonnante, très différente de ce qu’on peut trouver à moins de cent kilomètres de là, avec à la fois la mer, la montagne, et la forêt.
- Les deux villages que nous avons visités, le dimanche et le lundi, étaient superbes, avec des ruelles adorables et des tours et des murailles entourées d’un fossé à sec et des pavés et tout ce qu’il faut. Un peu trop touristiques cependant, surtout l’un d’entre eux ; mais vraiment charmants.
- Le coût de l’excursion était très raisonnable, même en prenant en compte l’essence et le dîner pris dans un petit resto parce que pas le courage d’emporter réchaud et ustensiles de cuisine ni d’enchaîner trois pique-nique de suite. De ce point de vue, c’est certainement la manière la plus économique d’aller en vacances – à part en se faisant inviter, bien sûr.
Pique-nique urbain. Assis par terre dans la rue. Même pas peur du ridicule.
- Le camping était très agréable, ombragé, avec très peu de monde et aucune voiture ni camping-car (il n’était pas accessible aux véhicules, je l’avais choisi pour ça).
- A défaut d’avoir le courage d’affronter les plages bondées et longées par une route très passante, nous avons pu nous rafraîchir dans les eaux glacées d’un torrent juste à côté du camping, en plein cœur de la forêt, près d’une cascade, dans un endroit magnifique. Le Grand et Darling se sont même baignés (avec force exclamations et jurons au moment d’entrer dans l’eau froide). Très agréable.
Joli, hein ?
 Mais comme peu de choses sont parfaites dans ce triste monde, j’ajouterai que le montage et démontage des trois tentes, installations des couchages, distribution des pyjamas, aller-retours aux sanitaires etc. m’ont totalement vidée de mon énergie, surtout ajoutés au voyage (je suis la seule à conduire) et aux promenades. Franchement, un tel remue-ménage pour une seule nuit, ça n’en vaut pas la peine ; je le saurai désormais. Par ailleurs, j’ai bien dû me rendre à la triste évidence que je n’étais plus une jeunette, et que je ne pouvais plus dormir à la dure : la prochaine fois, il me faudra au minimum un matelas autogonflant. Et puis il faut bien reconnaître qu’en camping ou ailleurs, voyager avec trois enfants remuants et un ado râleur, ce n’est pas vraiment de tout repos…

Allez, plus que quatre semaines avant la rentrée !

(Les photos ne sont pas terribles, je n'ai plus d'appareil photo digne de ce nom ; et j'ai oublié d'en prendre du camping... Désolée !)

mardi 2 août 2016

Harry Potter and the cursed child

L'autre gros avantage du Kindle, c'est que cela permet d'acheter Harry Potter and the cursed child le jour de sa sortie, même si on est en train de camper au milieu de nulle part en Ligurie et que la librairie la plus proche, qu'on est tout de même allée voir par acquit de conscience, est une petite boutique dans une petite ville à 60 km de là n'ayant aucun bouquin en anglais. Comme ça, dès le retour du camping, on peut s'effondrer sur le lit en prétextant une fatigue intense et une migraine (OK, ce n'était pas un prétexte), et passer l'après-midi à lire, et on est sûr de ne pas se faire spoiler sur le destin d'Albus Potter ou le rôle de Scorpius Malfoy.

Bien sûr, vous me direz que puisque personne à 200 km à la ronde n'a eu le bouquin, les risque de se faire spoiler étaient minces, mais j'avais besoin d'une explication bidon pour justifier mon incapacité d'attendre quelques jours de plus. Je vous rappelle que Darling est libraire et vend, entre autres... de la littérature en anglais.

Bon, maintenant, plus qu'à prendre des places pour la pièce de théâtre au Palace Theatre. Avant mon départ, tout était plein jusqu'en juin 2017, mais ils viennent d'ouvrir de nouveaux billets à la vente. Dès que j'ai une connexion sécurisée, je me prends un billet (ou deux, allez, je trouverai bien quelqu'un pour m'accompagner) pour décembre 2017. Un an et demi à l'avance, je pense que c'est mon record. Mais étant donné que j'adore le théâtre, que j'adore Londres, et que j'adore Harry Potter, je serai prête à prendre des billets trois ans à l'avance s'il le fallait...

(A part ça, demain je vous raconte le camping. Je suis encore en train de m'en remettre.)

samedi 30 juillet 2016

Privés d'IKEA !

Nous avions prévu d'aller à IKEA, aujourd'hui. Une sortie annuelle, en juillet chaque année, quand nous sommes en vacances et avons une voiture, à tel point que Mr Thing Two est tombé des nues quand je lui ai dit qu'il y avait aussi des magasins IKEA en France, tant c'était associé dans son esprit à notre venue ici.
Nous avions tout prévu. Départ à 9h30. Arrivée à 10h30 ou 11h, à l'heure où il n'y a pas encore grand-monde. Remisage des trois petits dans l'aire de jeu : d'après notre expérience, il y a toujours au moins une animatrice qui parle plus ou moins le français. Tournée du magasin et repérage des articles. Retrouvaille avec les petits vers 11h45. Déjeuner à l'ouverture de la cantine, avant qu'il y ait la queue. Un repas pas cher et plutôt bon, ça ne se refuse pas. Ensuite, passage par les allées en libre-service, et puis départ vers 14h ou 14h30, ce qui nous faisait arriver à la maison juste à temps pour manger une glace et faire des jeux d'eau avant le dîner.
Un plan parfait.

Sauf que ce matin, le Filou avait 38,6°. Il n'avait pas l'air trop mal en point par ailleurs, mais bon, par précaution, nous avons décidé de rester à la maison.
Dommage.

D'un autre côté, ce n'est peut-être pas plus mal.
Parce que cette année, malgré tous nos efforts, nous n'avions pas pu trouver un seul meuble ou même une seule babiole dont nous avions besoin...

vendredi 29 juillet 2016

Un blog rémunérateur ?

Message d'accueil quand j'ouvre Blogger ce matin :

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jeudi 28 juillet 2016

Excursion en montagne



Quand j’ai compris que j’allais devoir une fois de plus passer presque un mois et demi ici avec les petits et l’ado en prime, j’ai prévu quelques excursions d’une ou deux journées pour rompre la monotonie du séjour. Mardi et mercredi, nous sommes donc partis deux jours à la montagne, avec une nuit dans une auberge de jeunesse. En tous cas, c’était censé être une auberge de jeunesse, mais en dehors du fait que nous étions tous les six dans la même chambre, que les douches étaient sur le palier, et que nous avons fait les lits nous-mêmes, à mes yeux, cela ressemblait davantage à un hôtel de luxe.

Un cadre magnifique : une forteresse restructurée, avec la cour centrale surmontée par une verrière. Des chambres et des sanitaires impeccables, avec partout des meubles en bois clair. Un environnement splendide : on ne pouvait y accéder qu’à pied, après avoir garé sa voiture et marché un kilomètre à travers la forêt, jusqu’à cette forteresse entourée par un ancien village abandonné aux vieilles maisons en bois et en pierre.

 
—On dirait la maison de Heidi ! s’est exclamé le Filou, émerveillé.
 Si j’ajoute à cela le fait que les petits ont tous eu le droit de dormir en hauteur (il y avait trois lits superposés par chambre), vous comprendrez aisément que tout le monde était enchanté. Enchantement qui a redoublé lorsque le dîner est arrivé et qu’on nous a servi un véritable repas italien, avec une entrée (des tartines de jambon fumé), puis un « primo » (des lasagnes), puis un « secondo » (du poulet et des pommes de terre au four), puis un dessert.
— Je me suis vraiment empigoinfré ! a commenté Mr Thing Two, grand lecteur de Claude Ponti.
La veille, nous avions visité une forteresse contenant un « musée des Alpes » interactif et amusant, avec vidéos, reconstitutions de vieilles écoles et vieilles étables, etc. Le lendemain, nous avons aussi fait une grande promenade jusqu’au sommet de la montagne, où nous avons trouvé un petit tas de cailloux comme on en voit souvent dans ce genre de lieu.
— C’est parce que la montagne n’était pas pointue comme elle devrait, alors on a construit ça pour lui donner la bonne forme ? a demandé Mr Thing Two.
Avant de repartir, et après un déjeuner sur le pouce dans un « bar » typiquement italien (gros congélateur plein de glaces, sandwichs à base de focaccia, écran de télé dans un coin, serviettes qui n’essuient rien sur chaque table), nous avons encore eu le temps d’aller voir un véritable château fort très bien conservé et très impressionnant. Impressionnant pour les adultes, en tous cas, même si je pense que les petits se souviendront souvent des latrines qui donnaient sur le vide. Le Grand aussi, d’ailleurs.
— T’imagine, si le châtelain faisait caca alors qu’un ami venait lui rendre visite, et qu’il se prenait tout sur la tête ? s’est-il esclaffé. Et après, en levant les yeux, il voyait les fesses du châtelain ?
Au retour, dans la voiture, tout le monde s’est endormi très vite. Sauf moi, je vous rassure ; heureusement, j’ai pu compter sur l’aide de Madame GPS. C’est la première fois de ma vie que je m’entends bien avec un GPS ; faut dire que celle-là ne me dit pas des trucs ridicules du genre « placez-vous sur la file de gauche et préparez-vous à tourner à droite », et qu’elle fait même des efforts de politesse quand elle n’est pas d’accord avec moi (véridique : un jour où j’avais ignoré ses indications, elle a tenté un « Veuillez bifurquer à droite », alors qu’elle n’avait jamais utilisé cette formule auparavant).

Bref, une chouette parenthèse. Et puisque nous nous en sommes bien tirés, dans quelques jours, on passe au niveau au-dessus. Ne ratez pas le prochain épisode : la première nuit en camping de la famille Fofo !

lundi 25 juillet 2016

Confusion spatio-temporelle

Au saut du lit, Miss Thing One :
— C'est l'heure de manger des glaces ?
— Mais non, ma chérie, les glaces, c'est au goûter ! Là, c'est le matin, puisque tu es encore en pyjama. Donc le repas, c'est le...
— Le midi ?

D'ici la fin de l'école primaire, j'ai bon espoir qu'elle retienne le déroulement chronologique de la journée.


En promenade, Mr Thing Two :
— Il y a vraiment plein de chiens, en Espagne !
— Nous ne sommes pas en Espagne, voyons ! Je te l'ai déjà expliqué hier, nous sommes...
— Ah oui, en Allemagne.
— Mais pas du tout !
— Mais tu avais dit que c'était le pays d'Oma !
— Non, de la Nonna, pas d'Oma ! Oma, elle habite en Allemagne, effectivement, mais elle n'est pas ici.
— Ben non, puisqu'elle est morte.
— C'est la Nonna qui est morte. Ma grand-mère à moi. Oma, c'est ta grand-mère, et c'est la mère de Papa ; tu sais bien, elle vient parfois chez nous, et elle vous apporte des cadeaux ! La Nonna, c'était la mère de mon père, et elle est morte juste après votre naissance. Et ici, nous sommes dans le pays des glaces, des pâtes, des pizzas et des automobilistes qui conduisent n'importe comment, c'est-à-dire...
— En Angleterre ?

Pour le coup, je ne suis absolument pas certaine que cinq semaines suffisent pour lui donner quelques notions de géographie familiales...


vendredi 22 juillet 2016

Voyage et étape

Et nous voilà arrivés. Mais non, nous ne sommes pas passés par la Russie, uniquement par le Massif Central, mais nous y sommes restés deux nuits pour nous reposer. Enfin,  nous détendre. Enfin, je veux dire, profiter de la présence de personnes charmantes et de leurs nombreux enfants. Avec les miens, ils étaient onze entre un an et dix ans, plus mon ado, sans compter les fœtus. Autant dire que les tablées évoquaient vaguement des colonies de vacances, et que nous avons fait sensation quand nous sommes arrivés à la piscine du village (et que nous avons eu besoin de nous y reprendre à trois fois pour compter le nombre de billets d'entrée nécessaires). Mais c'était vraiment très chouette, cette étape dans la maison familiale de mon amie d'enfance (rencontrée quand j'avais l'âge des Things), une énorme maison pleine de recoins et de vieux meubles et de détours et de trésors et de livres antiques et, donc, d'enfants. La grand-mère de mon amie a eu 26 petits-enfants, et la génération suivante semble bien partie pour imiter les deux précédentes en terme de numérosité. Inutile de dire que pour une fois, je me sentais complètement dans la norme avec ma petite famille. (Un peu moins du point de vue de mon statut familial, en revanche. Après avoir entendu un débat sur la possibilité de faire servir ou non l'une des gamines à la messe du dimanche, le Grand a lancé avec sa négligence habituelle : "Mais maman, ils savent que vous n'êtes pas mariés, papa et toi ?") (Ça a beaucoup fait rire mon amie.)
Bref, après cette étape aussi dépaysante qu'agréable, nous avons repris la route hier matin et sommes arrivés hier soir. Les petits se sont empressés de sortir absolument tous les jouets des caisses, le Grand s'est empressé de brancher sa tablette, et Darling s'est empressé de mettre un vin blanc au frais pendant que je m'empressais moi-même de préparer le repas du soir (c'est prouvé, je suis la pire féministe de l'histoire du féminisme) (sachant que c'est moi qui avais conduit toute la journée, hein, puisque Darling est assez féministe pour être tout à fait à l'aise dans son rôle d'homme qui n'a pas le permis et qui se fait transporter par son épouse – pardon, sa concubine). Mais ce matin, je me suis enfuie en prétextant que c'était le jour du marché, et après avoir passé un quart d'heure à acheter des fruits et légumes pour trois jours au prix où j'aurais payé deux kilos de tomates à Paris, je me suis affalée sur le canapé rembourré d'un café qui sert des jus d'orange pressés et offre le wifi par la même occasion. Pendant ce temps-là, Darling étend le linge. Enfin, j'espère.
Bref, nous avons posé nos bagages pour cinq semaines. Il fait chaud, il y a des moustiques, j'ai été saluée avec enthousiasme par une inconnue qui m'a reconnue, les fruits sont délicieux, le pain est infect, je suis contente d'y être, mais je m'ennuie déjà. Tout est normal, quoi.
Allez, c'est parti !