La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
vendredi 29 janvier 2021
Motivation
jeudi 28 janvier 2021
Un beau livre sur Paris, ça n'a pas de prix
Je collectionne les livres sur Paris. Je veux tout, tout, tout savoir sur ma ville chérie. J'ai des guides, des atlas, des livres d'histoire, des albums pour les enfants, des recueil de photographies, etc. Ce que je préfère, bien sûr, ce sont les bouquins à la fois beaux et instructifs.
Et voilà que je vois passer, au hasard de mes pérégrinations sur Internet, un ouvrage dont le titre m'attire immédiatement : L'histoire de Paris par la peinture. En plus, regardez comme il est beau !
Celui-là, c'est décidé, il me le faut. A tout prix.
Je vais donc faire un tour sur Place des libraires et Paris Librairie, pour voir.
Il n'est plus disponible.
Heureusement, on le trouve quand même, d'occasion.
A 485 euros.
...
...
...
Non, mais "à tout prix", c'est juste une façon de parler, hein. Et j'ai déjà tant de bouquins en attente...
mardi 26 janvier 2021
Histoire de kiwis
J'ai acheté des kiwis jaunes. Sept : un par petit-déjeuner pendant une semaine. Du moins le croyais-je. J'aurais mieux fait de m'en tenir aux kakis : pour une raison qui m'échappe totalement, aucun de mes quatre enfants n'aime ça, alors que les kiwis jaunes...
— Je peux en avoir un pour le dessert ?
— Moi aussi !
— Moi aussi !
(Non, pas le Grand. Un fruit, ce n'est pas du saucisson, ni du pain, ni des pâtes, donc c'est suspect.)
Je râle :
— Oh, mais zut, non ! Je voulais les garder pour moi !
— Steuplé maman ! Steuplé, steuplé !
— Mais vous, vous en avez sûrement à la cantine, alors que moi, c'est les premiers que je trouve au magasin de fruits et légumes !
— Oui, me dit Mr Thing Two, mais ceux de la cantine, ils sont si durs que avant-hier, mon copain A, il a cassé sa cuillère en essayant de manger le sien.
— Une cuillère en plastique ?
— Non non, en métal !
Ah.Diable.
(Et voilà comment mes sept kiwis ont disparu en deux jours, et je n'en ai eu qu'un seul. Snif.)
lundi 25 janvier 2021
Le retour dans la vraie vie est remis à date ultérieure
Le Grand a passé ses partiels du 4 au 13 janvier, et depuis, il était en vacances, pour se remettre de cet énorme effort. Vendredi soir, je l'interroge :
— Au fait, lundi, tu reprends en présentiel ou en distanciel ?
— Je ne sais pas, je n'arrive pas à trouver l'information, il n'y a rien sur le site.
— Mais enfin, c'est fou, ça ! Et les étudiants qui viennent de province, ils font comment ?
— Ça doit être en présentiel, non ? On nous avait dit que ça recommencerait en janvier.
— Oui, euh, alors, le truc, c'est que le ministre de l'éducation a annoncé une reprise en demi-effectif comme en octobre pour les premières années, alors que le président a expliqué jeudi qu'il faudrait s'en tenir à 20% ce qui ferait un seul jour par semaine sur place, sauf que le ministre de la santé parle de reconfiner bientôt, donc...
— Ah ouais, c'est la pagaille.
— Plutôt.
Finalement, hier après-midi, il trouve enfin l'info :
— Ça y est, il y a un message en page d'accueil du site qui dit que vu les difficulté d'organisation, la rentrée est repoussée d'une semaine.
— ...
— Visiblement, eux non plus ils n'ont rien compris aux directives.
— Remarque, je les comprends un peu.
— Youpi, je suis en vacances jusqu'en février !
Sur quoi il est retourné là où il vit vingt-trois heures par jour depuis bientôt dix mois (à l'exception de quatre semaines en septembre-octobre) : sur son lit.
(Aujourd'hui, je l'ai vu pour la première fois à 16h15, quand il est venu prendre son... euh... petit-déjeuner, j'imagine ?)
(Je SAIS. Mais je n'en peux plus de me bagarrer contre lui tous les jours. J'ai jeté l'éponge. Apparemment, apprendre par cœur méthodiquement tout Wikipedia, jouer à Assassin's Creed ou à Grépolis, discuter sur Discord avec les copains et regarder la série One Piece et des vidéos d'humour ou de vulgarisation scientifique se fait beaucoup mieux entre 14h et 4h du matin qu'entre 10h et minuit. Ne me demandez pas pourquoi.)
mardi 19 janvier 2021
Une utilisation inattendue du téléphone
Le Grand qui part pour les partiels :
— Alors, j'ai ma bouteille d'eau, ma trousse, des cartouches d'encre de rechange, des feuilles de papier... Est-ce que j'ai mon portable ?
Je suis un peu étonnée qu'il s'en soucie, car il l'utilise vraiment très peu.
— Tiens, il est là. Tu as vérifié s'il était chargé ?
— Non, mais c'est pas grave.
— Euh... Ah bon ?
— Non, c'est pas pour téléphoner à quelqu'un, c'est parce qu'il y a des profs qui demandent qu'on dépose le portable dans un carton à l'entrée pendant l'examen, pour vérifier qu'on ne triche pas. Et si je dis que je n'en ai pas, ils ne me croient jamais. Donc je préfère en avoir un sur moi, c'est plus simple.
Bien. Il a donc emporté un téléphone exprès pour se le faire confisquer. Logique.
mardi 12 janvier 2021
Des rêves dans un lit
Mr Thing Two nous raconte une histoire entendue à l'école, au sujet d'un homme à qui on offre des fruits magiques qui réaliseront ses rêves. Littéralement. De sorte que le monsieur se retrouve en train de se promener en sous-vêtements dans la rue. Je commente :
— Oh là là, c'est affreux, ce cadeau empoisonné ! On ne peut pas savoir à l'avance si on va faire un beau rêve ou un cauchemar !
— Oui, appuie le Grand, tu imagines si tu as vu ou lu Harry Potter ou Le seigneur des anneaux juste avant de te coucher ? Au matin, tu risques de te retrouver avec Aragog dans ton lit...
— Tu as dit Aragog*, n'est-ce pas ?
— Oui, pourquoi ?
— Pendant une seconde, j'ai cru que tu avais dit Aragorn**, et je ne comprenais pas ton exemple. Parce que franchement, moi ça ne me déplairait pas de retrouver Aragorn dans mon lit au réveil...
Le quatuor de hurlements qui a suivi ma remarque n'aurait pas pu être pire si j'avais dit la plus abominable des obscénités.
(Mais qu'ils sont prudes !)
* Araignée géante dans Harry Potter.
** Aventurier non dénué de charme dans Le seigneur des anneaux.
lundi 11 janvier 2021
Virée cycliste en solitaire
Après la conversation de la semaine dernière avec les enfants, j'ai eu un petit coup de blues, mais vous me connaissez, je ne me laisse pas abattre comme ça.
Bon, d'accord, me suis-je dit : ils n'ont plus tellement envie de faire des promenades avec moi. Qu'à cela ne tienne : en attendant que la situation sanitaire me permette à nouveau de leur offrir à nouveau un menu alléchant, genre musée insolite, nuit en camping, sortie sportive ou visite de monument grandiose, je vais aller me promener toute seule. Na.
J'ai donc décidé de les planter tous là le dimanche et d'aller passer la journée par monts et par vaux. Après avoir hésité un peu entre une randonnée pédestre ou cycliste, j'ai choisi cette dernière, même si je n'ai pas vraiment de vélo adapté.
J'ai tout préparé la veille : je leur ai acheté des pizza Picard pour le déjeuner, j'ai prévu de quoi pique-niquer pour moi, je leur ai fait un emploi du temps détaillé, j'ai choisi avec eux le dessin animé qu'ils pourraient regarder l'après-midi, j'ai répété dix fois qu'ils devraient faire leurs devoirs avant le DVD, j'ai vérifié qu'ils avaient mon numéro de téléphone, j'ai averti le Grand que les enfants le réveilleraient vers 11h30, etc. Quant à moi, je me suis concocté un beau petit itinéraire empruntant en grande partie le début de la véloroute nommée
"véloscénie" : un peu plus de 45 kilomètres pas vraiment plats de chez moi à Versailles en
passant par Sceaux, Massy et Jouy, et retour par le RER. De quoi profiter du soleil qui s'annonçait, et bien faire travailler mes gambettes.
Et puis le matin du dimanche, Miss Thing One s'est levée avec le nez rouge vif à force de se moucher, la voix éraillée, et un beau mal de tête assorti d'une petite angine.
Franchement, c'est pas de la mauvaise volonté, de tomber malade juste le jour où j'ai prévu de passer la journée sur mon vélo loin d'eux ?
La mort dans l'âme, j'ai dû renoncer à mes projets.
...
Mais non, je plaisante ! J'ai vérifié qu'elle n'avait pas de fièvre, je lui ai fait avaler un doliprane, j'en ai laissé un autre sur la table à prendre après le déjeuner, je lui ai expliqué que même si je restais je ne pourrais rien faire de plus pour elle, et j'ai filé.
(Oh, ça va, hein. A mon retour, à l'heure du goûter, je lui ai préparé avec amour un chocolat chaud épais, pour me racheter.) (Oui, bon, je m'en suis préparé un à moi, parce que je l'avais bien mérité, et je lui en ai donné une tasse, mais ça revient au même, non ?)