vendredi 21 février 2014

Ski en famille

Ce soir, je pars avec le Grand et les Things pour les Alpes. Eh oui, rien que ça. Pour les petits, ce sera la première fois qu'ils feront des vacances aussi excitantes et dépaysantes. Ils n'ont quasiment jamais vu la neige, à part l'année dernière à Paris ; c'était mieux que rien, mais à la montagne, c'est tout autre chose...

Franchement, je suis ravie. Pour moi, d'abord : j'adore le ski, et ça fait cinq ans que je n'en ai pas fait, à part deux jours merveilleux l'année dernière. Pour le Grand : lui non plus n'y est pas allé depuis cinq ans (il a pris 40 centimètres depuis, ça va lui faire tout drôle). Et pour les Things, à qui je suis ravie de faire découvrir ça. Non seulement le ski lui-même – ils feront deux heures d'initiation chaque matin –, mais tout ce qui va avec : l'infusion bien chaude au retour des pistes, la gaufre au nutella dans un restaurant d'altitude, la luge en fin d'après-midi quand la nuit tombe et que les derniers skieurs arrivent au compte-goutte, la vue depuis le télésiège, l'étonnement de se réveiller dans un appart qu'on ne connaît pas, le soleil éblouissant ou le brouillard déroutant, les sapins au tronc soigneusement emballés pour protéger les skieurs imprudents, le froid qui pique la peau et fait circuler le sang, etc. Je sais, il y aura aussi les chutes, la neige dans le cou, le moniteur un peu trop sévère, l'ennui de ne pas avoir ses jouets préférés, les disputes provoquées par la promiscuité, les difficiles trajets jusqu'aux pistes avec des chaussures qui bloquent la cheville (sans parler du casque et des skis à la main), les courbatures, etc. Mais ce n'est pas grave. Pour moi, le jeu en vaut largement la chandelle. J'espère qu'ils seront du même avis.

Outre le fait de quitter le Filou pendant une semaine (je n'aurai pas le temps de m'ennuyer de lui, mais lui oui, c'est sûr) (il reste avec Darling, qui n'est pas fan de ski ; mais passer de six à deux, ça fait toujours drôle, et je ne l'ai encore jamais quitté plus de deux jours de suite), la seule chose qui m'inquiète, c'est le voyage.
En train de nuit.
Avec deux petits.
Et un Grand surexcité, qui n'est jamais d'un grand secours dans ces cas-là, et aurait plutôt tendance à faire monter la pression.

Je me vois déjà à la gare, à 22h30, en train d'attendre que le train soit affiché pour qu'on puisse s'installer, avec les enfants qui courent partout, ou qui hurlent de fatigue. Je m'imagine dans le train, avec Miss Thing One qui veut aller faire pipi trois fois avant de dormir, les chutes éventuelles de Mr Thing Two, les pleurnicheries, la nuit quasiment blanche parce que le moindre mouvement me poussera à vérifier si leur couverture n'est pas tombée, et les ronflements éventuels des deux autres voyageurs (je n'ai pas trouvé une cabine à quatre lits à un prix raisonnable) (j'ai prévu des boules quiès pour les deux malheureux qui seront avec nous). L'arrivée au petit matin, sans biberon, sans douche, sans douce transition entre l'intérieur et l'extérieur, avec la fatigue d'une nuit trop courte. Et puis la journée de demain sans toilettes ni canapé pour se reposer, à devoir attendre jusqu'à 16h que l'appartement de location soit disponible.

Mais ce n'est pas grave. Ce n'est qu'un détail. Le dimanche, ça ira mieux. Et la première piste dévalée aura le goût de la liberté.

PS : J'essaierai de vous envoyer des cartes postales virtuelles et quelques nouvelles, j'espère que ça fonctionnera. Sinon, on se retrouve dans une semaine !

1 commentaire:

  1. Ben moi je trouve que tu as beaucoup de courage !!!
    N'ayant jamais skié (avec mes parents, on ne partait pas aux sports d'hiver, puis plus tard avec ma moitié on n'avait pas assez de sous, puis après j'ai estimé que j'étais un peu vieille pour apprendre à skier), je ne connais pas les sensations grisantes que ça doit procurer. En tout cas je te souhaite de t'éclater ! Et j'espère que les enfants seront contents de leur séjour.

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