mercredi 15 février 2017

Station Eleven

Je lis actuellement un roman d'anticipation pour adultes, Station Eleven, d'Emily St John Mandel. Cela commence par une pandémie foudroyante qui élimine 99,99% de la population mondiale et provoque donc la chute de la civilisation. Assez effrayant, mais intriguant, bien écrit, et ça fait réfléchir.
Il y a juste un détail qui me tracasse : les premiers jours de la pandémie, la population des villes essaie de s'enfuir, et bien entendu, très vite, des embouteillages immenses se forment, à tel point que très vite, les rares survivants sont obligés de quitter la ville à pied, en zigzagant entre les voitures vides.
Et moi, je ne peux pas m'empêcher de me demander pourquoi personne n'a songé à partir à vélo...


(Cela me rappelle une discussion entre cyclistes où l'un d'entre eux nous réclamait des arguments afin de l'aider à convaincre son épouse de le laisser acheter un biporteur plutôt qu'une voiture pour emmener ses gamines à l'école. En plus des arguments classiques – moins cher, meilleur pour la santé, plus agréable, plus durable, non polluant, etc. –, quelqu'un lui avait suggéré : "Beaucoup plus efficace en cas d'attaque de zombies !")

5 commentaires:

  1. Est-ce un roman à intrigue classique, ou bien peut-on espérer être surpris en bien?

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    1. Je ne sais pas très bien te répondre... la narration n'est pas du tout linéaire, avec sans arrêt des aller-retours dans la chronologie, et on suit plusieurs personnages qui n'ont qu'un lien ténu entre eux. Je trouve que c'est un livre très fort, pas du tout "facile", le genre de bouquin qu'on garde en mémoire. Et la description des conséquences de l'apocalypse est frappante de réalisme.

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  2. Je revois en tête des images des exodes de 40, au début de la 2nde guerre mondiale. C'est vrai qu'il y avait des vélos.

    Après, une fois qu'on a chargé les enfants, il faut réfléchir à combien d'affaire on veut emmener.

    Esprit d'escalier : l'auteur ne pense pas non plus aux motos.

    Caressant ma moustache : ou une montgolfière (c'est mon côté poétique).

    Le coup de l'épidémie, on dirait une invasion de zombies sans zombies. Peut-on encore parlé de huis clos quand il n'y a plus personne et que la prison c'est la ville?
    Et quand je parle zombie, je pense alors aux vampires. (zombie = caricature des pauvres, peur des masses, sans cerveau, imprévisibles) (vampire = caricature des riches, élites corrompue, prédateur, décadent, pervers) A l'époque de la peste noire, c'étaient les riches qui avaient les moyens de survivre à la campagne, quelques mois, dans une bulle à l'écart de l'horreur.

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    1. Je n'avais jamais songé à la métaphore sociale zombies / vampires, mais c'est assez bien vu !

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  3. Ah, je l'avais repéré depuis un moment ! Ton avis m'a poussée à enfin le commander.

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