vendredi 31 août 2012

Engorgement

Vous saviez, vous, que les difficultés du début de l'allaitement qu'on-oublie-très-vite-parce-que-c'est-un-tel-bonheur-ensuite (gnagnagna)  peuvent survenir aussi alors que l'allaitement est bien installé ? Autrement dit, qu'on peut avoir un engorgement même au bout de cinq mois et quelques, avec un gamin à l'appétit solide et réglé comme une horloge ?
Maintenant, je le sais.
Alors même si ça fait longtemps que je ne m'effraie plus du tout des engorgements des débuts et si j'ai appris à supporter sans broncher (ou presque) ces moments délicieux où on a l'impression qu'un enchanteur malveillant a remplacé nos jolies rondeurs par deux ballons de baseball remplis de cailloux pointus, ce matin, quand j'ai réalisé que c'était bien ce à quoi ça ressemblait, j'étais un peu inquiète. Je me voyais déjà avec une mastite, 40° de fièvre, une hospitalisation d'urgence, un sein coupé, un sevrage brutal, un Darling et des enfants traumatisés, un divorce, quinze années de psychanalyse pour chaque membre de la famille, tout ça.

Dans ce genre de situation, on a deux possibilités : prier, ou interroger google (ou les deux). J'ai choisi la seconde. Quelques minutes plus tard (Google étant bien plus bavard que Dieu), je savais ce qu'il me fallait :
- Des compresses chaudes
Mouais. Je ne sais pas si c'est moi qui me débrouille mal, mais personnellement, le temps que j'installe le gant de toilette mouillé, il n'est plus vraiment chaud. J'ai tout de même placé deux ou trois fois un gant de toilette tiède dans mon soutif, mais sans grande conviction.
- Des massages
Re-mouais. Là aussi, j'ai dû m'y prendre comme un manche, mais ça n'a eu aucun effet. Ça m'a fait encore plus mal, voilà tout.
- Du repos
HA HA HA !
Pardon, ça m'a échappé. Disons simplement que Darling travaille, et que ni la crèche ni l'école n'ont rouvert leurs portes ; cela devrait suffire à faire comprendre l'ironie de cette recommandation.
- Des tétées nombreuses
Ah, ça je peux faire !

Et voilà comment le Petit, que j'essayais péniblement de faire passer à... sept repas par jour (oui, je sais, certains nouveaux-nés n'en font même pas autant, mais voilà, ce môme n'a jamais voulu comprendre que le repas solide était censé remplacer une tétée et non s'y ajouter, et n'a toujours pas renoncé à ses tétées nocturnes), a pris le sein toutes les deux heures depuis ce matin.
Inutile de dire qu'il n'a pas protesté.
Et ça a fini par marcher ! Au cours de la dernière tétée, le vilain petit canal a dû se déboucher, car j'ai enfin retrouvé ma flasquitude habituelle.

Maintenant, il va falloir faire admettre au Petit qu'il doit reprendre un rythme "normal", demain...

3 commentaires:

  1. Oh mon Dieu, j'ai mal rien qu'à te lire ! Je n'ai jamais réussi à allaiter mes enfants longtemps (6 jours le 1er et 3 semaines le 2e - oui, je sais, c'est nul), et chaque fois j'ai arrêté brusquement, n'importe comment. Le coup des ballons de basketball (c'est ça que tu voulais dire, non ? parce qu'il n'y a pas de ballon, au baseball) remplis de cailloux, je vois très, très bien ! Heureusement que tout est rentré dans l'ordre assez vite, pour toi. Et vivement la réouverture de la crèche, hein ?

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  2. Heu, en fait je voulais dire "ballon de rugby", à cause de la forme pas complètement ronde. Ça se voit beaucoup, que je m'y connais en sport à peu près autant qu'en tricot ?
    Sinon ce n'est pas nul du tout de ne pas avoir allaité longtemps tes enfants. En fait, je pense le plus grand mal de l'allaitement (voir mes textes sur ce sujet, dans la catégorie "grossesse"). Qui a dit "pas logique" ?

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  3. Ahahah... non mais quoi?? je lis que je ne suis donc pas encore à l'abri de ce genre de gag?
    Par contre je suis "rassurée" de lire que le petit comme notre petit F fais ses nuits... à lui!

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