lundi 19 novembre 2012

Prise de sang

J'avoue que, parmi les étapes du parcours du combattant que l'on nomme "obtenir un prêt-relais", je n'avais pas du tout pensé à la prise de sang.
Oui, je sais, dans le fond, c'est logique. Aucune banque n'a envie de prêter plusieurs centaines de milliers d'euros à quelqu'un qui peut passer de vie à trépas avant d'avoir remboursé un centime. Donc l'emprunt est assuré, et l'assurance vous envoie voir un médecin qui doit déterminer si votre "pronostic vital" est plutôt ouhlalapasbon ou ouaisbonçava. Pour compléter, on vous fait une prise de sang et une analyse d'urine qui permet de déterminer votre glycémie, votre cholestérol, votre taux de globules rouges, et votre couleur de cheveux, entre autres.

Je n'avais pas du tout pensé à la prise de sang, donc. Et je n'avais pas non plus pensé qu'il fallait aller dans un centre médical spécifique, ni qu'il y avait seulement deux centres médicaux de ce genre à Paris, ni que l'un d'eux (à dix minutes de chez moi) serait fermé pendant une semaine. Et qu'il faudrait donc que j'aille au second, situé littéralement à l'autre bout de Paris.

Oh ! joie, encore une demi-journée de travail de perdue.

J'y suis allée en pestant, râlant, et bougonnant. En chemin, je me suis bien répété les consignes de ma mère, très simples : "Tu dis non à tout" (le contraire d'un mariage, quoi) (toujours honnête, j'ai tout de même signalé que j'avais été opérée de l’appendicite à sept ans et des dents de sagesse à dix-huit : on ne se refait pas). Je suis arrivée là-bas d'une humeur massacrante.

Et puis en fait, j'ai bien fait d'y aller :
- Le médecin, adorable, a juste bavardé avec moi quelques minutes (un moyen plus humain qu'un autre de vérifier si j'étais saine d'esprit, je suppose) et n'a même pas sorti son stéthoscope ;
- Il m'a pesée, pour la forme, mais il m'a crue quand j'ai protesté que "chez moi la balance indique trois kilos de moins", et il a noté le poids que JE jugeais être correct ;
- En revanche, il m'a mesurée et a constaté que je mesurais un centimètre de plus que je ne le croyais, ce qui a l'avantage de faire baisser mon IMC (oui je sais c'est psychologique mais c'est chouette quand même) ;
- Les résultats de la prise de sang vont m'être gratuitement envoyés en copie, donc je vais savoir où j'en suis niveau anémie, cholestérol et glycémie, ce qui m'évitera de le faire la prochaine fois que je verrai un médecin ;
- Pendant que j'y étais, j'ai même fait faire un certificat médical m'autorisant à participer à des courses à pied officielles (aller voir un médecin exprès pour ça me semblait un vrai gâchis) ;
- J'en ai profité pour vérifier ma vue, toujours aussi excellente (je sais, ça ne va pas durer éternellement, mais pour l'instant, je peux encore lire les toutes petites lignes en bas des contrats sans lunettes, c'est pratique) ;
- J'ai eu droit à un vrai petit-déjeuner, avec des croissants délicieux, du jus d'orange 100%, du thé avec de l'eau réellement chaude et servie dans une vraie tasse, des petites madeleines toutes fraîches, et je me suis régalée (du coup je leur ai presque pardonné de m'avoir donné un rendez-vous à 10h45 à jeun, les monstres) ;
- En sortant, je suis allée regarder des étagères (mon péché mignon) (c'est plus cher que les chaussures, mais ça dure plus longtemps) dans le magasin Lundia qui se trouvait juste à côté du centre médical, pour commencer à réfléchir à l'aménagement de mon futur bureau (l'objet de tous mes désirs).

J'ai presque envie d'envoyer une lettre de remerciement à mon futur banquier, tiens.

1 commentaire:

  1. Sympa, les courses à pied ! Mais te lance pas dans le marathon, t'aurais pas l'impression de changer d'air !

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