mardi 1 avril 2014

Une gente correctrice

Pot de départ à la retraite d'un proche qui travaillait dans l'édition. Voici qu'arrive une dame d'un certain âge, petite mais énergique.
— Bonjour ! s'exclame le jeune retraité. Je suis content de te voir ! Tu es la seule représentante de la gente des correcteurs, aujourd'hui.
— Bonjour. Gent : G, E, N, T. On ne prononce pas le T final. La gent. Gente, c'est un adjectif.

Note à moi-même : ne pas inviter de correctrice à mon propre pot de départ (même si un jour j'ai droit à une retraite, je veux dire).

(C'est bête que je n'aie pas eu l'occasion de lui parler, elle avait l'air très sympa, en vrai.)

7 commentaires:

  1. Quoi ? Elle a quand même salué ce malotru qui osait prononcer gente en pensant gent, ou pis, dire gente en pensant gente ? (J'imagine que l'hypothèse qu'il ait dit gente en pensant jante ne lui a même pas traversé l'esprit.) Quelle largesse d'esprit de sa part !

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  2. Franchement, moi non plus, je ne savais pas qu'on ne prononçait pas le E. Je suis sûre d'avoir souvent entendu dire "La [gente] féminine"...

    Que veux-tu, nous sommes tous sujets aux déformation professionnelle ! En lisant un article sur un monsieur accusé d'avoir commis un meurtre, et qui prétend "ne se rappeler de rien", j'étais plus choquée par ce "de" intempestif que par le crime commis...

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  3. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  4. (Réponse à un commentaire supprimé)

    Chère Madame, Je suis vraiment terriblement désolée à l'idée que vous ayez pu mal prendre ce billet, qui se voulait simplement humoristique (bien sûr que le dialogue était moins abrupt que je ne le décris ! Sur un blog, on exagère toujours un peu, sinon ce n'est pas drôle...). Je n'ai aucunement été froissée : pourquoi l'aurais-je été, ce n'était pas à moi que la remarque s'adressait ! Et en effet, je croyais qu'on prononçait le T final (pas le E, faute de frappe) car j'ai souvent entendu les journalistes le faire, mais le dictionnaire m'a très vite confirmé que vous aviez raison.

    Je dois malheureusement supprimer votre commentaire, parce que je ne veux surtout pas que mon prénom apparaisse sur ce blog, et que je ne peux pas le modifier. Si vous désirez que je supprime également le billet lui-même, je le ferai aussitôt, même si, encore une fois, j'ai seulement voulu faire sourire (et j'ai fait bien attention à ne divulguer aucun élément permettant d'identifier les acteurs de cette petite scène).

    Bien à vous,
    Fofo

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    1. chère Fofo, donc, je ne suis pas froissée, je suis désolée de la fougue de ma réponse. C'était ma première confrontation avec le monde du blog et son humeur, dont, vous voyez, j'ignore les règles les plus élémentaires. J'aurais mieux fait de ne pas y aller voir. Ne m'en voulez pas et n'en parlons plus

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  5. On peut ne pas avoir l'habitude des blogs et déraper tout de même.

    Car le sujet de l'orthographe est un terrain glissant pour tout le monde. Sur internet, encore, même hors du milieu de l'édition, relever les fautes d'orthographe de quelqu'un d'autre est rapidement vexant.
    On ne sait pas si c'est gentil ou méchant.
    Par ordre de fréquence, c'est un peu l'inverse du point goldwin (= traiter quelqu'un de nazi) en version poli quand on est à court d'argument : énerver l'autre en relevant ses fautes d'orthographe pour sous-entendre que l'autre est un ignare.

    C'est un peu comme LES GENS QUI ECRIVENT TOUT EN MAJUSCULE, c'est une chose somme toute banale mais qui tacitement est perçu comme quelque chose qui irrite très vite tout le monde.
    (Alors que bon... j'ai étudié des décisions de justice en travaux dirigés lors de mes études de droits. Elles étaient reproduites toutes en majuscule, et photocopiée de façon dégueux, ajouté que la langue juridique est déjà imbitable. Autant vous dire que j'avais les yeux qui saignaient. Mais là une telle abomination était considérée comme "normale".)

    Fofo -et son lectorat- est la première à apprécier d'avoir pris quelque chose de nouveau. (merci! au fait!)
    Ne soyez pas fâchée de sa petite pique humoristique. Il est facile de comprendre que les correcteurs/correctrices en ont par-dessus la tête de passer pour des schtroumpf à lunettes et des casse-pieds de service. Fofo, qui en sait plus long sur l'orthographe que 95% des plébéiens, a souvent eu l'occasion d'endosser ce rôle elle aussi. ;)

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  6. Le Schtroumpf à lunettes à toujours été mon schtroumpf préféré, et j'ai toujours été scandalisée par la manière dont les autres le traitaient alors qu'en fait, il a toujours raison !

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