dimanche 21 février 2016

Une matinée à Montmartre

Hier, journée pyjama pour les enfants. Pas deux jours de suite, c'est la règle, sinon le huit-clos devient insupportable et tout le monde a envie de tuer tout le monde. Qu'est-ce qu'on fait dimanche, alors ?
En lisant un album qui se passe à Paris, hier soir, j'ai la réponse : on va faire un tour à Montmartre ! Parmi les monuments les plus célèbres de Paris, le Sacré-Cœur est le seul que les petits ne connaissent pas.
— Sauf s'il pleut, sinon il faudra trouver autre chose, ai-je dit.
— Un parapluie ? a suggéré en toute innocence Mr Thing Two.

Heureusement, ce matin, au réveil, il ne pleuvait pas.
— On va à ton Martre, alors ? a demandé le Filou, tout content.
(Il m'a fallu quelques secondes pour comprendre que ce n'était pas une erreur de prononciation)

Petit-déjeuner. Je ne propose même pas à Darling (qui a travaillé hier et dont c'est le premier jour de vacances) de venir faire du tourisme avec nous. Je sais qu'il accepterait, mais qu'il n'en a pas la moindre envie. Vers 8h45, j'entre à pas de loup dans la chambre du Grand qui roupille encore, et je chuchote :
— Tu veux venir à Montmartre avec nous ?
— Grrrmmbllpfffzzzzzzz...
J'ai pris ça pour un non.

Je suis donc partie seule avec les trois moins-de-six-ans. C'est la première fois que je me lance dans une grande sortie (avec RER en prime) seule avec eux. J'ai eu de la chance, tout s'est très bien passé. Nous avons pris le funiculaire, ce qui est déjà amusant en soi. Nous avons admiré les toits de Paris, et reconnu deux ou trois monuments. Nous sommes entrés dans le Sacré-Cœur, et nous avons admiré les mosaïques, les vitraux, et la jolie maquette (avec même un triporteur au premier plan).


En sortant, j'ai remarqué qu'il n'y avait aucune queue pour monter sur le dôme, alors qu'à chaque fois que j'essaie de monter sur les clochers de Notre-Dame, je renonce à cause de la file d'attente. J'ai donc pris un autre risque, et j'ai bien fait : les enfants ont monté les 300 marches sans se plaindre et les ont descendues sans se casser la figure (ou presque : j'ai rattrapé au vol le Filou qui était parti la tête la première, mais comme j'avais eu l'intelligence de me mettre devant lui, j'ai arrêté la chute alors que son crâne était encore à environ 5cm du sol). Et en plus des escaliers en colimaçons rigolos et des gargouilles, et malgré le ciel gris, la vue d'en haut était magnifique, bien sûr.


Enfin, nous avons fait un petit tour par la place du Tertre, pour constater que c'était "comme dans Caroline" (celle de Pierre Probst), et qu'il y avait bel et bien des peintres partout.

Et puis nous sommes rentrés, affamés et fatigués (le Filou a failli s'endormir dans le métro, et les bâillements sonores de Mr Thing Two ont contaminé la moitié de la rame), mais très contents de notre sortie. Personnellement, je suis vraiment enchantée de me dire qu'à partir de maintenant, je ne serai plus contrainte de rester enfermée à la maison OU de me cantonner au parc le plus proche OU d'enrôler de force le Grand à chaque fois que je n'aurai pas d'adulte sous la main pour participer à nos sorties. De chouettes perspectives s'ouvrent devant nous !





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