lundi 7 février 2022

La cuisinière contre la littéraire


Dans le genre "chroniques familiales rigolotes", on m'a récemment vanté L'omelette au sucre, le premier volume de la série Une famille aux petits oignons, de Jean-Philippe Arrou-Vinod : les joyeux souvenirs d'enfance de l'auteur, au sein d'une famille de cinq frères. Ça tombe bien, j'en avais entendu parler et il était dans ma PAL* virtuelle. Après avoir failli l'acheter dans une librairie et avoir renoncé au dernier moment, prise d'un doute, je retrouve l'exemplaire chez moi (mon doute était donc justifié, j'ai dû l'acheter pour le Grand il y a quelques années) et je commence à lire. Voilà le début :

- Les enfants, a dit maman, j'ai une grande nouvelle à vous annoncer.
C'était un soir de 1967, un peu avant Noël. Papa n'était pas rentré, on était tous dans la cuisine à préparer le dîner. (...)
- Une grande nouvelle ? a répété Jean-A. Chouette, tu vas nous faire des frites !
Jean-C a ricané, vu qu'on était en train d'écosser des petits pois...

J'ai failli m'étrangler avec mon thé.

Des PETITS POIS FRAIS ??? En DÉCEMBRE ???

 

Du coup je me suis arrêtée au bas de la première page. C'est peut-être drôle, bien écrit, et tout ce que vous voulez, mais comment pourrais-je faire confiance à quelqu'un qui prétend avoir écossé des petits pois frais en décembre 1967 ? Il y a des limites à ma crédulité, quand même.

 

(Bon, en vrai je vais peut-être m'y remettre, dès que je me serai remise de mes émotions. C'est vrai que ça a l'air sympa. Je sauterai le passage offensant et je commencerai ma lecture à la deuxième page, voilà tout.)

 

* Pile À Lire.

 


3 commentaires:

  1. Je cherchais une explication plausible mais il n'y en a qu'une : l'auteur n'a jamais vu de petits pois frais ! Ni de potager.

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  2. Peut-être que l'auteur vit dans l'hémisphère sud? Dans ce cas, ce serait plausible ;)

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