mardi 1 février 2022

Rêve droitiste et fruité

J'ai rêvé que j'allais faire un tour en forêt, mais je prenais du retard pour une raison quelconque (je crois que je pêchais des saumons), et le soir tombait. J'étais donc très ennuyée, car j'allais me faire disputer par ma maman, qui m'avait dit que la forêt était dangereuse la nuit. Elle n'avait d'ailleurs pas tout à fait tort, car je finissais par rencontrer deux tigres. Je tentais de les tenir à l'écart avec un balais, aidée par le fait que l'un des deux était aveugle. J'avais un peu peur de me faire manger et vraiment très peur de me faire gronder, parce qu'il faisait désormais nuit noire.

Finalement je parvenais à leur échapper et à atteindre une habitation troglodyte, fermée par une porte ronde, aussi épaisse qu'un coffre-fort de banque. Mais les gens qui habitaient à l'intérieur ne voulaient pas me laisser entrer : ils étaient de droite et ne voyait pas pourquoi ils devraient porter secours à une étrangère*, même poursuivie par des tigres.

Heureusement, sur ces entrefaites arrivait Sarkozy en voiture, ce qui rendait tout de suite les pseudo-hobbits plus aimables : ils se décidaient enfin à nous ouvrir. Il leur expliquait alors qu'il suffisait de nourrir les tigres avec des fruits, et qu'il était lui-même membre d'un Comité de Nourrissage des Tigres avec des Fruits, ou un truc du genre**. D'ailleurs, il avait des rondelles d'ananas et des morceaux d'abricots collés aux joues et aux paupières.

Et puis je me suis réveillée avant de me faire gronder par ma maman, ouf.


Et vous, votre nuit ?


* Désolée, je ne suis pas responsable des conclusions hâtives de mon inconscient.

** Je trouve que mon inconscient aurait pu prendre la peine de trouver un acronyme potable.

2 commentaires:

  1. J'aurais adoré être dans ton rêve et voir Sarkozy avec des rondelles d'ananas sur la tronche. Merci de nous le raconter, ça m'a fait bien rire.
    Je viens de terminer le livre très autobiographique de Joyce Carol Oates et elle raconte qu'elle ne se trouve jamais dans ses rêves, elle rêve d'autres gens, que généralement elle ne connaît pas. Je ne savais pas que c'était possible.
    Je me souviens rarement de mes rêves et quand ça m'arrive je suis là mais en spectatrice muette et je ne comprends pas comment les autres protagonistes ne se rendent pas compte que ce qui se passe est invraisemblable (pourquoi mes frères et soeurs bavardent-ils avec ma mère alors qu'ils devraient savoir qu'elle est morte). C'est un peu triste d'être aussi pragmatique et de ne pas se lâcher même en rêve !

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