mercredi 12 décembre 2012

En selle !

6h15. Le Petit se réveille. Par principe, et dans l'espoir toujours déçu qu'il finira par comprendre le message et par régler son horloge intérieure, je ne le lève pas avant 6h45. Il râle (c'est une litote). On le biberonne dans notre lit, et le marathon quotidien commence. Douche. Les Things m'appellent. Deux autres biberons. Je réveille le Grand. Céréales. Allez, on se dépêche. Trois couches à changer. Ah non, quatre : il y en a toujours un qui se décide à faire la grosse commission après être passé par la salle de bain. Vite ! Un mot dans le carnet de correspondance du Grand, pour lui éviter de traîner son otite à la piscine avec sa classe. Il perd son pantalon ; où est sa ceinture ? Bon sang, il est 8h25, allez, file ! On habille les autres. C'est l'hiver : chaussettes, sous-pulls, cagoules, etc. Plus vite, Darling doit les conduire à la crèche avant d'aller à la librairie, et il fait l'ouverture !
Ouf, ça y est, Darling est parti avec les Things ; je les entends qui hurlent et refusent d'avancer dans la cour de la résidence. C'est son problème, pas le mien. Il se débrouillera. Le Petit a rendez-vous chez le pédiatre à 9h15. Je n'ai pas de temps à perdre. Je n'ai toujours pas mangé, et mon ventre crie famine ; je grignote un bout de pain sur le pouce. Hop, hop, vite ! Le carnet de santé, le chéquier, les vaccins, deux couches de rechange et un body en prime (on ne sait jamais). C'est l'heure d'y aller. Chaussons, pull, cagoule pour lui. Il hurle, il est épuisé, ça fait bientôt trois heures qu'il est levé. Chaussettes, chaussures, bonnet pour moi. Où est le porte-bébé ? Hop, le gamin sur le dos. Plus vite ! Le manteau de portage, avec un trou pour laisser passer la tête du petit. Mon sac. Il est 9h07, c'est juste mais ça devrait être bon, le pédiatre n'est pas loin. Ne surtout pas être en retard, ça le décalerait pour le reste de la journée et il déteste ça. Mes clefs sont dans mon sac ? Oui. J'ouvre la porte...

Et c'est là que c'est arrivé.
A 9h08, sur le seuil.
Avec bébé et manteau sur le dos, sac à main et pseudo sac à langer à bout de bras.
C'est juste à ce moment-là qu'elle s'est manifestée.
La gastro.

Oh, une petite gastro de rien du tout, à peine quelques crampes au ventre depuis 24h, et puis soudain, cette envie pressante, urgente, immédiate, à laquelle on ne peut pas résister, à laquelle il ne faut pas tenter de résister sous peine de se retrouver avec un slip plus sale que la couche de Mr Thing Two quand il a mangé trois fruits à la suite en dessert (c'est fréquent).

Que vouliez-vous que je fasse ?
J'ai refermé la porte, et j'y suis allée. Avec le porte-bébé, et le manteau, et l'écharpe, et les gants. Enfin, je crois que j'ai ôté mes gants.
J'ai eu de la chance, le Petit ne s'est pas mis à hurler. Il avait même l'air assez intéressé de voir pour la première fois la salle de bain sous cet angle. Et j'ai découvert que le porte-bébé dorsal est placé assez haut pour ne pas être incompatible avec un usage normal du papier toilette. (J'avais déjà testé il y a deux ans et quelques mois, pour la petite commission, avec un bébé endormi dans le porte-bébé en position ventrale, et c'était plus délicat.)

En fin de compte, je n'ai même pas été en retard.

1 commentaire:

  1. Oulà!! bon courage pour la gastro!! Ici c'est fréquent que la petite commission se fasse avec un bébé enécharpé...

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