samedi 1 novembre 2014

Retour d'Espagne

Avant.
Lever à cinq heures et demie du matin, alors que par la fenêtre, mer et ciel étaient encore d'un noir d'encre.
Taxi jusqu'à l'aéroport, mauvais petit-déjeuner, passage de la douane avec fouille au corps mais dans la bonne humeur, trajet en avion sans trop d'histoires malgré quelques nausées (normalement, le mal des transports est censé diminuer avec l'âge, mais chez moi c'est l'inverse, l'avion et le train qui ne me faisaient rien autrefois me donnent désormais mal au cœur), taxi jusqu'à la maison.
Quand nous avons traversé un pont, le Filou s'est écrié : "Ragade ! la mer !"
Eh ! non, ce n'était pas la mer. Mais la Seine, c'est bien aussi, hein ?
Après.
En tous cas, je vous avouerai une chose : après cette semaine à la météo de rêve, je ne suis vraiment pas fâchée de retrouver ma maison, mes arbres aux feuilles jaunies par l'automne, ma couette pour la nuit, mon kitchenaid, ma connexion internet et ma prochaine traduction enfin arrivée pendant les vacances. C'étaient de belles vacances, même pour moi qui ne raffole pas de la mer et de la plage, mais je les ai vues se terminer sans nostalgie aucune. Les parenthèses, c'est bien, mais elles doivent se refermer, même quand elles sont aussi plaisantes. Et quand j'y réfléchis, je me dis que préférer la vie quotidienne aux vacances, c'est plutôt bon signe, non ?

PS : Je me demande si l'hôtel acceptera de nous renvoyer par la poste le pokemon en plastique, la canne à pèche à poissons aimantés, la chaussette bleue et les deux veilleuses laissées dans la chambre ?

3 commentaires:

  1. ...et une grenouille en plâtre, et un pot d'échappement?
    Si tu pouvais emmener internet, ton kitchenaid, ta couette, et ta traduction, le monde entier serait ta maison? Quoique, le but de tout ça n'est-il pas le dépaysement?

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  2. La couette, en vrai, je m'en fiche ! C'était juste pour marquer le contraste de température (là-bas, on dormait avec un simple drap).

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  3. J'ai une doudoune de ski que j'aime beaucoup, et que je ne porte qu'en intérieur pour ne pas la salir. Plumes d'oie, être isolé contre le chaud isolé contre le froid, tout doux dedans, c'est comme se lever avec sa couette.

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