jeudi 15 septembre 2016

Pollyanneries

Le Filou est malade depuis dimanche soir. Cela fait quatre jours que je dors entre quatre et cinq heures par nuit et que je peux à peine travailler. Le manque de sommeil me mine, je me gave de sucreries pour tenir le coup, j'ai toute une liste de paperasseries et de démarches casse-pied dont il faut que je m'occupe urgemment, et j'ai traduit exactement neuf pages en quatre jours (à ce rythme, il me faudrait donc huit mois pour terminer ma traduction en cours). Autant dire que je ne suis pas d'humeur très joyeuse.

Alors une petite liste de pollyanneries, d'accord ?

- Je suis contente parce que mon planning n'est pas trop serré, donc s'il ne se prolonge pas, ce retard de quelques jours est rattrapable ;
- Je suis contente parce qu'on vient de me proposer la traduction d'un roman pour les enfants qui parle à la fois de féminisme et de vélos (je vais essayer d'y glisser quelques recettes de gâteaux, et ce sera parfait) ;
- Je suis contente parce que mon père adoptif se remet peu à peu d'un accident qu'il a eu cet été, et qu'il a pu passer la journée avec nous hier ;
- Je suis contente parce que Miss Thing One a commencé hier avec enthousiasme à prendre des cours de danse qui lui a plu (c'est elle qui a choisi), et qu'elle va donc enfin avoir une activité bien à elle, partagée par aucun de ses frères ;
- Je suis contente parce que l'instit des jumeaux, à ma demande, a changé cette même Miss Thing One de place (elle n'avait rien trouvé de mieux que se mettre toute seule à un banc, juste derrière son frère), et que du coup, elle est revenue aujourd'hui en me disant qu'elle était devenue copine avec sa nouvelle voisine de banc ;
- Je suis contente parce que depuis quelque temps, mon pain est particulièrement bon (et pourtant, les ingrédients et ma manière de faire n'ont pas changé : c'est très mystérieux) ;
- Je suis contente parce que j'ai commandé des Lundia ;
- Je suis contente parce que contrairement à ce que je craignais, le Grand ne semble pas trop souffrir d'être dans une classe où il n'a pas un seul copain (de toute façon, je continue à espérer qu'il s'en fera) ;
- Je suis contente parce que l'un de mes amis va arriver demain soir et passer le weekend chez nous ;
- Je suis contente parce que je viens de découvrir le programme de la prochaine opération Nuit Blanche, et qu'il me plaît beaucoup ;
- Je suis contente parce qu'un nouveau magasin bio avec un rayon vrac vient d'ouvrir pas loin de chez moi ;
- Je suis contente parce que mon compte en banque est moins dégarni que l'année dernière à la même époque (cela dit, il se vide terriblement vite) ;
- Je suis contente parce que l'ami bricoleur qui vient faire tout ce que Darling et moi sommes incapables de faire a enfin fixé la porte du placard sous l'évier dans ma cuisine, ce qui fait que les produits ménagers et les sacs poubelles ne sont plus la première chose que l'on voit en entrant dans la pièce ;
- Je suis contente parce que la maladie du Filou, même si elle me casse vraiment bien les pieds, n'est pas grave (à chaque fois que je râle parce qu'ils ont attrapé leur quarante-septième otite ou leur trente-huitième angine, je n'oublie jamais de remercier la providence de ne pas avoir un enfant diabétique, aveugle, paralysé, trisomique, hémophile, cancéreux, etc.) ;
- Et je suis très, très, très, très contente, parce que dans une semaine, je vais à Londres, sans enfant, avec une de mes meilleures amies.

PS : pour les nouveaux sur ce blog, Pollyanna, c'est elle, et maintenant que ce livre est enfin à nouveau disponible en français, vous n'avez aucune excuse pour ne pas le lire (ou du moins l'acheter et le garder sur votre PAL pour un jour de déprime).

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