lundi 30 novembre 2020

J'ai succombé à la tentation sucrée

Depuis des années, j'essaie de manger moins de sucre. Beaucoup moins de sucre. Je réduis petit à petit, et c'est très très très difficile, parce que j'adoooooore les gâteaux et les sucreries. Je me suis d'abord interdit de grignoter quoi que ce soit en dehors des repas (des quatre repas, hein, cela va sans dire !). Il y a quatre ou cinq ans, j'ai arrêté de prendre des desserts systématiquement. Il y a deux ou trois ans, je suis passée au petit-déjeuner salé. Puis j'ai arrêté le sucre dans le thé. Puis, l'été dernier, dans mon café au lait occasionnel. Et là, en ce moment, j'essaie de venir à bout de la dernière poche de résistance : le goûter. Si j'ai faim, un fruit, quelques noix, un thé au lait ; de temps en temps un gâteau à index glycémique le plus bas possible (tarte aux pommes, pain d'épices à la farine complète sucré au miel, gâteau à l'orange et à la courge...).

 C'est dur, mais j'y arrive de plus en plus souvent. Il faut vraiment que je le fasse, parce que vu mon histoire familiale et mes antécédents gestationnels, le diabète me pend au nez, sans parler des autres problèmes de santé bien connus dus aux sucres rapides.

Bref, tout ça pour dire que dans l'ensemble, je résiste de mieux en mieux à l'appel de la tablette de chocolat et de ses consœurs, sauf quand je suis en manque de sommeil chronique (j'ai mis du temps à faire le lien, mais c'est systématique) ou quand mon quotidien est trop morose (trop de boulot, plus le temps de faire quoi que ce soit d'autre : je me console avec un chocolat chaud accompagné de biscuits pendant que je bosse...).

Ceci étant posé, puis-je me considérer satisfaite de n'avoir mangé QUE sept chocolats au caramel Quality Street ce soir, sachant que je viens de remplir de friandises, une par une, les 96 cases des calendriers de l'avent des enfants ?

(Oui, hein ? Dites-moi que oui. Je ne suis pas une sainte !)

samedi 28 novembre 2020

Viande exotique

 — Maman, aujourd'hui on a mangé du fauve, à la cantine.

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— Tu es sûre, ma puce ?

— Oui, oui. Et à un moment donné, j'ai vu que l'animateur ne mangeait pas de viande, et je lui ai demandé pourquoi, et il m'a répondu "Je n'aime pas manger les bébés".

????

Illumination du Grand :

— Du veau ?

— Ah, oui, peut-être... 

(Peut-être, oui.)

vendredi 27 novembre 2020

Il court, il court...

 Les trois mômes sont en bas, sur la dalle de la résidence, avec des copains. Le Filou remonte avant l'heure limite, ce qui est suspect :

— Filou ? Tout va bien ?

— Oui, oui, mais quand ze cours, moi, z'ai envie de faire caca !

Sur quoi il va s'enfermer dans les toilettes en chantant, sur l'air de "La maladie d'amour" :

Il court, il court, mais ensuite il va ssier...


(Commentaire du Grand :

— C'est un poète, cet enfant !

— Oui, ai-je dit, on devrait peut-être le présenter aux Goguettes, pour qu'il fasse le cinquième du trio ?)

jeudi 26 novembre 2020

Cadeau pré-Noël

 Le bonheur du jour, c'est quand le gardien vous remet un paquet long et plat arrivé par la poste, que vous l'ouvrez en vous demandant ce que ça peut bien être (trop léger pour être un bouquin envoyé par un éditeur), et que vous y trouvez... un calendrier de l'avent avec un sachet de thé différent par jour jusqu'à Noël :


Voilà, aujourd'hui je ne serai que joie et bonne humeur.

(En plus il brille !)

 

Coda :

Mon amie, que je remercie d'avoir illuminé ma journée :

Ravie que ça te plaise. Comment attendre Noël sans prendre de poids !

Moi :

Oh, euh, tu veux dire que je n'ai pas le droit d'en avoir AUSSI un avec des chocolats ? En plus, un petit chocolat et une tasse de thé, ça va très bien ensemble...

Elle :

Si, mais ça ne sera pas de ma faute si ta balance te dit "Pesez-vous un par un" !

(Ma balance n'est pas si malpolie, voyons. Elle n'oserait pas !)

 

PS : Pour ceux que ça pourrait intéresser, c'est du Damman, mais plusieurs autres marques en font.)

mardi 24 novembre 2020

Histoire de santons

 Une amie, qui m'offre souvent des santons en période de Noël, m'avertit qu'Escoffier est menacé de faillite à cause de l'annulation des marchés de Noël. Du coup, je passe commande sur leur site pour les soutenir.

Puis elle m'envoie la photo suivante, avec comme commentaire :

Je parie que tu ne l'as pas, ce santon !


Je lui réponds :

Non, en effet, je ne l'ai pas !

(J'espère juste qu'elle n'a pas l'intention de me l'offrir. Pouchky, si tu me lis, n'importe lequel mais pas celui-là*.) (Euh, non, pas n'importe lequel : je ne tiens pas à avoir le prêtre ou le Père Noël qui assistent à la naissance de Jésus, parce que même si je ne suis pas allergique aux anachronismes, là ça va trop loin. Et je n'aime pas beaucoup les anges.) (Dans la crèche, je veux dire : je n'ai rien contre ceux qui ornent les plafonds des palais, même si je n'en voudrais pas chez moi)

Et puis j'enchaîne :

Figure-toi qu'après avoir feuilleté le catalogue Escoffier pour passer commande, j'ai enfin compris le sens de l'expression "le ravi de la crèche" !

(Pour ceux qui ne savent pas, l'explication est ici.)

 Elle :

Pourquoi, tu l'imaginais comment, le ravi ?

Moi :

En fait je n'avais jamais fait le lien avec les santons. Je n'avais jamais compris de quoi il s'agissait. D'un berger en extase dont il était question dans l’Évangile ? D'un père enchanté de se débarrasser enfin de son bébé en le déposant à la crèche le lundi matin ?

 

 

 Ben quoi ?

 

* Il paraît qu'il s'est vendu comme des petits pains, pour 35 euros. Comme elle dit, les gens sont fous.

PS : Je précise que ce n'est PAS Escoffier qui commercialise ce santon ! Ne les boycottez pas !

 

lundi 23 novembre 2020

Variantes de la lecture à la lampe de poche

 Au dîner, nous discutons de la bonne vieille technique de lire avec une lampe de poche sous ses draps. Je raconte :


— Moi, quand j'étais petite, je n'avais pas de lampe de poche, et de toute façon je trouve qu'on étouffe très vite sous les draps... Alors j'avais trouvé une autre tactique. Il faut savoir que j'avais des rideaux épais, pas des volets. Et comme vous le savez, nous étions au deuxième étage, et nos fenêtres donnaient sur un grand carrefour, bien éclairé. Du coup, quand mes parents m'avaient dit bonne nuit et avaient éteint la lumière, je me relevais, et j'allais me glisser entre les rideaux et la fenêtre, et je lisais comme ça, debout, dos à la vitre, à la lueur des lampadaires de la rue.
— Oh là là, ça ne devait pas être très confortable ! dit Mr Thing Two.
— Non, surtout que j'y passais parfois des heures. Mais il y avait surtout un autre inconvénient...
— Lequel ?
— Tiens, viens ici. Colle-toi dos à la fenêtre, comme ça. Qu'est-ce que tu sens ?
— Il fait froid !
— Exactement. On n'avait pas de doubles vitrages, comme ici, donc en hiver, il y avait même parfois du givre sur la vitre. J'ai souvenir d'avoir terminé un nombre incalculable de Fantômette ou d'autres romans à minuit passé en grelottant... Je me demande combien de rhume je me suis pris, comme ça !
— J'imagine si Mouna t'avais surprise comme ça ! dit le Grand.
— C'est arrivé, une fois. Elle est entrée dans ma chambre pour je ne sais quelle raison, et elle s'est rendu compte que je n'étais plus dans mon lit...
— Oh là là ! Et qu'est-ce que tu as dit ? demande Miss Thing One.
— Je te vois très bien en train de bredouiller "Euh, je voulais juste regarder la rue..." s'amuse le Grand.
— Ben voilà, c'est à peu près ce que j'ai dit, et elle ne m'a pas cru une seconde, et elle n'était pas contente !
— C'est pas une très bonne technique, conclut le Filou.
— Ben oui, mais à son époque, elle avait sûrement un réveil à aiguilles, et pas un réveil électronique ! explique le Grand.
— ... ?
— Elle ne pouvait pas juste régler sur la luminosité maximale, le prendre dans sa main et lire avec cette lumière, continue-t-il.
Puis il voit mon expression estomaquée :
— Sérieux, tu savais pas ?
— Non mais on le fait pas souvent du tout, maman ! me jure Miss Thing One. Seulement quand tu nous empêche de finir notre page, c'est tout, je t'assure !


Moralité : un enfant qui veut finir son chapitre sera toujours plus malin que le parent qui veut l'en empêcher.

(J'y CROIS PAS que ça ne m'était même pas venu à l'idée !)


vendredi 20 novembre 2020

Pour vous remercier de votre fidélité...

 Driiing !

— Allô, bonjour madame, je me présente, je suis Machintruc de chez SFR et je vous appelle pour vérifier si tout va bien avec votre abonnement.

— Ah, vous tombez bien, j'ai essayer de vous joindre hier mais je n'ai pas réussi à vous contacter. NON, tout ne va pas bien, ma box est vieille et j'ai une connexion absolument nulle dans la maison, avec des coupures de wi-fi à longueur de temps. J'ai déjà téléphoné plusieurs fois pour que le problème soit résolu, en vain. Si on ne me change pas cette box, je vais finir par changer de fournisseur !

— Alors ça, c'est le service client qui s'en occupe, je vous le passerai à la fin de cette conversation. Et pour vous remercier de votre fidélité j'ai le plaisir de vous offrir une chaîne supplémentaire pendant douze mois !

— Ce n'est pas la peine, je ne regarde jamais la télévision.

— C'est une très bonne chaîne de cinéma, très appréciée, qui coûte normalement 4,99 € par mois !

— Oui, d'accord, mais je ne regarde jamais la télévision.

— Votre télévision n'est pas branchée ?

— Si, parce que je regarde des DVD. Mais jamais la télévision. Enfin, très exceptionnellement. Là, depuis un an, j'ai dû la regarder... deux fois ? Oui, c'est ça : quand Macron a annoncé les confinements.

— Ce n'est pas grave madame, je ne veux pas vous laisser partir les mains vides, donc je vous ajoute cette chaîne de télévision à votre abonnement.

— Je vous dis que non ! En plus je parie qu'au bout de douze mois elle va devenir payante, et moi je vais oublier de la résilier !

— Non, non, je vous assure, au bout de douze mois, sans démarche de votre part, c'est résilié automatiquement.

— Ah. D'accord. Mais non merci, ce n'est vraiment, vraiment, vraiment pas la peine. Je ne l'utiliserai pas. Donc non.

(Un moment de flottement. Visiblement, il y tenait, à ce que je prenne sa chaîne supplémentaire.)

— Dans ce cas, madame, je vais demander à mon manager, et au lieu de 47 € par mois je vais passer votre abonnement à 43 € par mois, car je veux que vous soyez satisfaite de SFR.

— Bon, OK, ça c'est déjà mieux.

— Très bien. Alors à partir de maintenant...

— Stop, stop, attendez une seconde. Je viens de comprendre. Si j'accepte, je me réengage pour douze mois, c'est ça ?

— Euh, alors, oui, effectivement...

— Et moi je viens de vous dire que si mes problèmes de connexion ne sont pas résolus, je veux me réserver le droit de changer de fournisseur ! Donc non, non, merci mais non, je ne veux pas de votre réduction !

 

(Finalement il m'a fait tellement pitié – il devait avoir peur de se faire taper sur les doigts par ses supérieurs – que je lui ai proposé de me rappeler dans quelques jours, et SI mon problème de box était résolu, je la prendrai, sa réduction avec réengagement de douze mois.)