dimanche 16 décembre 2012

Neuf mois pour défaire

Mon gamin a neuf mois aujourd'hui.
Neuf mois d'amour et de bonheur... Neuf mois dedans, neuf mois dehors... Neuf mois qu'il enchante ma vie, blablabla, blablabla...
Mais non, revenez, c'était une blague, je n'ai pas du tout prévu de vous chanter le couplet de la mère aimante. Pas aujourd'hui. Je voulais simplement évoquer un dicton populaire bien connu :

"Neuf mois pour faire, et neuf mois pour défaire"
ou, si vous préférez la version la plus explicite :
"Il faut neuf mois pour faire un bébé, et neuf mois pour retrouver son corps"

Ouais.
C'est ça.
Mais bien sûr.

Commençons par virer manu militari toutes celles qui, après une grossesse de rêve (tant qu'à faire), ont eu la bonne surprise de découvrir qu'elles pouvaient enfiler leur jeans à la sortie de la maternité, et n'ont plus le moindre soucis au bout de six semaines (et un bébé qui fait ses nuits, pour faire bonne mesure). Allez donc voir chez Laurence Pernoud si j'y suis, merci.

La vérité vraie, c'est que non seulement la grossesse EST une maladie, comme je vous l'ai déjà abondamment démontré (cliquez sur le libellé "grossesse" pour avoir l'historique), mais en plus, c'est une maladie qui laisse des séquelles. Pas forcément grave, mais souvent définitives.

Pour ma part, neuf mois après cette troisième grossesse (oui, parce qu'en plus, ça s'accumule, bien sûr), voici le bilan :
- La peau du ventre à jamais ravagée. Je ne vais pas m'étendre là-dessus, il est évident que c'est un problème épargné à l'immense majorité des femmes, car il faut une combinaison gagnante : une peau qui marque très facilement et une prise de poids importante (donc une grosses gémellaire, par exemple). Mon ventre était déjà bien enlaidi après le premier gamin, mais là... J'en veux pour preuve que les coupables eux-mêmes (mes enfants, quoi) ouvrent des yeux horrifiés quand ils voient mon ventre. Sales gosses.
- Dix kilos de plus qu'avant ma première grossesse. J'imagine que je pourrais en perdre quelques-uns en "faisant un effort", mais ensuite, il faudrait que je continue à me limiter pendant le reste de mes jours, car je crains fort que mon poids de forme (mon poids d'équilibre, si vous préférez) qui ait changé.
- Les abdominaux bien amochés, et même un peu écartés, même que ça s'appelle une diastasis des grands droits et qu'il ne faudrait pas que ça empire, mais je vous passe les détails.
- Un début de descente d'organes. Rien de grave pour l'instant, juste quelques petites gènes, voire quelques douleurs, dans certains cas. Je ne veux pas savoir ce que ça donnera dans trente ans.

Et encore, je ne peux pas trop me plaindre. J'ai échappé aux fuites urinaires (très courantes), au diabète définitif (c'est pour la prochaine fois, il paraît), et aux vergetures sur la poitrine (j'en ai tant eu à l'adolescence qu'il n'y avait plus la place). Et je vous passe d'autres désagréments intimes.

Alors, bien sûr, vous me direz que ça en valait la peine, que j'ai des enfants mignons comme tout, que si c'était à refaire je le referais, etc. Je ne dis pas le contraire. N'empêche que Darling aussi a quatre gamins adorables, sans que son physique en ait été le moins du monde affecté (à moins qu'on attribue à ces derniers ses nombreux cheveux blancs) (mais j'en ai au moins autant).
Dans une autre vie, je voudrais donc bien être un père de famille nombreuse, merci.
(Ou une hippocampe femelle, à la rigueur.)

3 commentaires:

  1. Ah, Fofo, tu n'as pas ton pareil pour mettre la pêche en début de semaine ! Merci.

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  2. Oh, eh, ça va, j'avais enchaîné deux "bonheurs petits et grands" coup sur coup, il fallait bien que je rectifie le tir !

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  3. Moi, ça me rassure de ne pas être la seule à avoir un ventre de film d'horreur!!!

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