samedi 12 juillet 2014

Départ en vacances (un instant compromis)

Ce matin, j'arrive chez le loueur de voiture, toute pimpante :
— Bonjour, j'ai réservé une voiture.
— A quel nom ?
— Fofo. Une sept places, pour six semaines.
Recherche, puis :
— Vous avez eu l'email de confirmation ?
— Non, j'ai réservé au téléphone. Pourquoi, il y a un problème ?
— Je n'ai aucune trace de votre réservation.
Moi, paniquée :
— Hein ?
— Enfin si, il est bien indiqué sur votre dossier que vous avez demandé une voiture, mais la réservation n'a pas été confirmée, donc la voiture n'a pas été réservée.
— Mais, mais, mais on m'a dit que c'était bon ! J'ai même rappelé une semaine plus tard pour confirmer, et on a confirmé à l'oral ma confirmation !
— Si vous n'avez pas eu d'email, c'est qu'il n'y a pas eu de réservation.
Moi, au bord des larmes :
— Mais qu'est-ce que je vais faire ? Dites-moi que vous en avez une disponible...
— Ah non, désolé, les sept places, ça fait longtemps qu'elles sont toutes réservées...

Finalement, on m'a trouvé un minibus à neuf places, et encore a-t-il fallu faire des manipulations compliquées pour pouvoir le louer, car il devait être vendu dans quelques jours. Et bien sûr, j'ai payé plein pot, le tarif du minibus, n'ayant aucune preuve qu'il y a eu erreur de leur part – même si la personne qui s'occupait de moi a reconnu du bout des lèvres que son collègue lui avait "déjà fait ce coup-là" deux ou trois fois.
Et voilà comment on apprend, la veille du départ, que les vacances coûteront 1500 euros de plus que prévu.
Mais bon, comme à quelque chose malheur est bon, nous n'avons pas besoin de nous restreindre sur les bagages, du coup. Je pourrais quasiment emporter mon triporteur, si je voulais. (Vu la manière dont les gens conduisent là où je vais, et le relief très vallonné, je vais cependant être raisonnable.)

Bref, demain et après-demain matin, nous serons sur les routes, avec halte à l'hôtel et dîner chez une amie à mi-chemin. Ensuite, comme les années précédentes, je resterai six semaines avec mes gamins dans la maison de feu ma grand-mère (un jour, il faudra que je m'habitue à dire "ma maison de vacances", mais est-ce que j'aurai encore le droit de voter à gauche, après ?). Si tout se passe comme prévu, je ne serai jamais seule plus de deux jours avec les petits : Darling, mon père adoptif, une amie d'enfance et ses deux filles, une collègue avec sa petite famille, et enfin d'anciens voisins avec quatre enfants (dont deux de l'âge respectif des Things et du Filou, je sens que ce sera l'apothéose des vacances) se relayeront dans les chambres d'amis (enfin non, pas Darling, sauf s'il est vraiment insupportable). Je mentirais si je vous disais que je ne suis pas fatiguée d'avance à l'idée d'être une mère à plein temps pendant presque deux mois, et que je n'ai pas plutôt hâte d'être à la rentrée, mais au moins, je vais voir du monde, ce qui me manque beaucoup le reste de l'année, dans mon métier solitaire. Et puis bon, la perspective de manger des bonnes glaces, des fruits et légumes avec du vrai bon goût de soleil, et des pâtes fraîches plusieurs fois par semaine, ce n'est pas désagréable, hein ? Mais ne vous inquiétez pas, je trouverai sûrement matière à venir me lamenter ici grâce à mon smartphone de temps en temps.

Bel été à tous !

2 commentaires:

  1. Oh oui, s'il te plaît, viens te lamenter !
    J'ai toujours pensé que les anglais avaient raison d'envoyer leurs mômes en pension dès l'âge tendre ! Et je ne plaisante qu'à moitié. Mais si j'avais dû passer six semaines avec les quatre dont des twins, je n'aurais plus plaisanté du tout !
    Enjoy, tout de même et raconte-nous !

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