mardi 27 janvier 2015

Mauvaise nuit pour le Grand

Le Grand arrive demain matin, vers 6h30, après un voyage de nuit dans le car. Je n'ai eu aucune nouvelle depuis son départ. Mais vraiment strictement aucune : je n'ai rien vu sur la porte du collège quand je suis passée devant ce weekend (pas même le fameux "le car est bien arrivé"), je n'ai croisé aucun autre parent, et bien entendu, même si je lui avais donné mon numéro de portable en lui disant vaguement "Si un copain peut te prêter son téléphone une minute, envoie-moi juste un texto, c'est gratuit", inutile de dire que mon portable est resté muet (et pourtant, je l'ai consulté au moins deux fois en cinq jours : si si, je peux le faire, dans les grandes occasions).

Je me demande s'il a pu skier, ou si sa douleur au genou l'en a empêché. Je me demande s'il a été malade dans le car. Je me demande s'il a pensé à prendre son traitement contre l'asthme. Je me demande s'il était dans une chambre avec des garçons sympas. Je me demande s'ils ont bavardé tous les soirs jusqu'à minuit. Je me demande s'il m'a envoyé une carte postale le dernier jour en toute hâte, ou s'il a oublié l'enveloppe timbrée au fond de sa valise.

Je vais être franche : malgré ma mèrindignitude, je me suis même posé ces questions trois ou quatre fois ces derniers jours. Il m'est même venu à l'esprit que je pourrais appeler la mère d'un de ses copains pour avoir des nouvelles. Mais je vous rassure, ces accès de mèrepoulitude n'ont pas duré plus de quelques secondes, et l'idée qu'il est actuellement en train de dormir dans une position atrocement inconfortable dans un car rempli d'ados et conduit par un chauffeur qui carbure au café ne va pas du tout m'empêcher de dormir moi-même – et le plus confortablement possible, même.

3 commentaires:

  1. Eh bien sois rassurée, tu n'est pas seule dans ce cas.
    Sauf pour le chauffeur qui carbure au café... les longs voyages en bus me stressent. Surtout si on peut prendre le train. Je préfère payer un peu plus et récupérer mon gamin en entier.
    Mais l'Education Nationale en a décidé autrement... aussi, je me moque royalement de n'avoir ni texto ni carte, mais savoir si le bus est bien arrivé m'importe. Beaucoup. On ne se refait pas!

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  2. Si le car n'arrive pas, hélas, on le sait !
    Un des profs de ma fille a un jour rattrapé le volant du car des mains du chauffeur qui s'était endormi, depuis, c'est train et rien d'autre. Mais pourquoi je te dis ça, moi ? Bref, pas de nouvelles, bonnes nouvelles, parce que pour se plaindre, ils sont plein de ressources, nos chers petits !

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  3. Bougri, comme dit Ariane, si le car n'arrive pas, on le sait ! Moi non plus je n'aime pas l'idée d'un voyage de nuit en car, mais je crois que ce n'est pas seulement une question de prix : avec Vigipirate, les enfants ne sont pas censés prendre les transports en commun... Je me souviens, quand j'avais accompagné les gamins de maternelle lors d'une sortie, il y a quelques mois, il avait fallu prendre un car et pas le métro. Quand on sait que les accidents de la route font chaque jour plus de morts que le terrorisme en une année, c'est assez tristement ironique...

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