lundi 1 février 2016

Les dessins des Things

Sortie d'école maternelle. Les trois petits m’aperçoivent et se précipitent vers moi, comme d'habitude. Je suis habituée, maintenant : je mets un pied devant l'autre, bien écarté, et je me penche un peu en avant, pour ne pas être renversée. Le Filou se jette en effet dans mes jambes, mais aujourd'hui, les Things font un peu plus attention, parce qu'ils ont chacun à la main un dessin et qu'ils ne veulent pas le froisser. Tous les deux réclament mon attention à grands cris, et brandissent leur dessin sous mon nez. Je les regarde :
– Mr Thing Two a dessiné une scène de bataille en noir et blanc ;
– Miss Thing One a dessiné des jolies fleurs multicolores sous un soleil souriant.

(Mais enfin, pourquoi, pourquoi ?)

6 commentaires:

  1. Ficelle for ever2 février 2016 à 11:08

    Sur ce, le Filou, pour ne pas être en reste, fila dessiner une file de voitures...

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  2. Hu hu, bien vu, Ficelle !
    Sinon, ma fille aînée a eu une longue période où elle dessinait des chevaliers tenant des épées, en noir et blanc aussi, et les couleurs ont fini par venir. Et sa petite sœur, qui a passé de longues heures sur de beeeeelles princesses avec de beeeeelles robes, se met depuis une semaine ou deux à représenter des clowns, des bonhommes rigolos... Tout arrive !

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  3. Tu sais Fofo, il ne faut pas devenir intégriste.
    C'est bien la preuve que tu peux élever tes enfants sans un modèle de genre stéréotypé, et que pour autant, ta fille aime le rose et les fleurs et ton fils la bagarre et les chevaliers....

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    1. Ne t'inquiète pas, je ne suis pas intégriste, j'ai admiré les fleurs de l'une et le dessin bagarreur de l'autre, et je les laisse se déguiser respectivement en princesse et chevalier...

      Mais je n'en tire pas la même conclusion que toi : pour moi, c'est la preuve que les stéréotypes véhiculés par la société sont si puissants que l'éducation donnée par les parents ne suffit pas à les contrebalancer. Même si je sais aussi que 4F a raison, et que ça peut n'être qu'une phase.

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    2. Je rejoins ta conclusion, Fofo. Sans virer intégriste non plus (elles sont très chouettes, les princesses de ma fille), je constate qu'eelle a suivi de façon très évidente ce qu'aimaient les copines de l'école : comme par hasard, c'est à partir de là qu'elle s'est mise à aimer le rose et faire une fixation sur les princesses.
      Quant aux couleurs... Selon les cultures, les gens ont des couleurs préférées différentes, c'est très marquant (En France, plus de 50% des sondés vont répondre que c'est le bleu, par exemple.) Le rose, c'est typiquement la couleur qui, certes peu utilisée il y a quelques siècles, était plutôt considérée comme masculine, parce que dérivée du rouge, et rouge c'était l'agressivité donc l'homme.
      Alors, une attirance naturellement plus forte pour la guerre chez les garçons, c'est sujet à débat, mais les couleurs...

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  4. effectivement, j'ai suivi un cours de pychologie sociale où le professeur expliquait qu'à partir du moment où L'Enfant nait et qu'on lui donne le statut fille ou garcon, toute la société et l'environnement ont des attentes bien précises et qu'en gros il est difficile de sortir de sa catégorie sociale et d'échapper aux stereotypes de genre.... mais il reconnaissait aussi que des choses changeait mais rien de trop marquant...selon les etudes faites, le féminisme serait l'exception à la norme établie mais ne serait pas encore une norme en tant que telle.

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