lundi 23 mai 2016

Planning et discussion conjugale

— Darling, je te l'ai déjà dit, mais la semaine prochaine, je serai absente du dimanche matin au jeudi soir.
— Je sais.
— Donc il faut que tu changes tes horaires à la librairie.
— Ah, oui, c'est vrai. Je vais m'en occuper demain. Qu'est-ce qu'il faut que je fasse, déjà ?
— Eh bien, que tu fasses l'ouverture tous les jours, et surtout pas la fermeture, pour pouvoir t'occuper des enfants le soir.
— Ah. D'accord. Quel jour tu reviens ?
(Ne nous énervons pas.)
— Le jeudi soir.
— Donc il faut que je changes mes horaires, euh...
— Le lundi et le jeudi, puisque normalement tu finis tard ces jours-là.
— Le lundi et le jeudi, c'est ça. D'accord. Et pourquoi tu pars, déjà ?
— Pour des tas de bricole, la succession à terminer, l'abonnement téléphonique à changer, la déclaration de revenus à faire, des devis à demander... Des trucs que je n'ai jamais le temps de faire quand j'y suis l'été avec les enfants.
— Mouais. En fait, tu y vas surtout pour te la couler douce pendant quelques jour, hein.
— Cela va sans dire. Je croyais que tu voulais la version officielle.
— Et donc, la version officielle, c'est quoi ? Qu'est-ce qu'il faut que tu fasses, en vrai de vrai ?
— Je viens de te le dire !
— Oui, mais tu ne peux pas trouver une raison plus convaincante ? Qu'est-ce que je vais leur dire, au boulot, quand ils vont me demander pourquoi je change mes horaires ?
— Pourquoi, la succession qui traîne, ça ne te plaît pas, comme raison ?
— Si, mais ils vont me demander pourquoi je ne les ai pas avertis plus tôt.
— Et je suppose que tu ne veux pas dire "Parce que ma femme m'a prévenu il y a trois mois, mais c'était beaucoup trop tôt, et elle me l'a répété il y a un mois, mais je l'ai ignorée, et elle me l'a répété il y a deux semaines, mais je n'ai pas écoutée, et elle me l'a encore répété il y a une semaine, mais je n'ai rien fait, du coup je m'y prends à la dernière minute alors que les billets de train ont été achetés en février", n'est-ce pas ?
— Mmm, non, je préférerais pas.
— Eh bien, débrouille-toi.
— Bon, je vais leur parler de problèmes administratifs imprévus.
— C'est ça.
— Alors, juste pour être sûr de ne pas me tromper... Il faut que je change mes horaires quels jours, déjà ?


Le temps va me paraître long jusqu'à dimanche...

6 commentaires:

  1. Réponses
    1. Qu'est-ce que c'est que cette solidarité malvenue ? On est prié de se ranger du côté de l'auteure du blog, non mais sans blague ! ;-)

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    2. Disons que je me reconnais bien en Darling dans cette situation :O
      Mais je sais que c'est mal ! Très mal :D

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  2. Arghhh
    J'ai beauuuuuucoup de mal à rester zen dans ces fas là...

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  3. Arghhh
    J'ai beauuuuuucoup de mal à rester zen dans ces fas là...

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  4. C'est terrible. Mon mari serait tout à fait capable de me faire un coup pareil. C'est rigolo raconté comme ça, mais au fond c'est extrêmement énervant.
    Et après on s'étonne que plein de mères font des burn-out (oui, je suis en pleine lecture de "La fatigue émotionnelle et physique des mères : le burn-out maternel", une lecture salvatrice, qui me montre que je suis normale, et que c'est entre autres à cause de ce genre de comportement de la part de notre conjoint qu'on finit par péter un boulon)
    On ferait bien de faire la grève de l'organisation de la vie familiale. Tu aurais dû laisser Darling se démerder. La prochaine fois, il se serait assuré de prendre ses dispositions sans que tu aies à le lui rappeler 15 fois ! C'est comme si tu avais 5 enfants, en fait...

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