lundi 20 janvier 2014

Homonymie

Expéditeur : Fofo
Pour : Virginie Beaunimoche ; Cécile Pleutdemain
Objet : Nouvelle série d'espionnage
Chères Virginie et Cécile,
Ma traduction du premier volume de la nouvelle série progresse bien, et j'espère que les éditions Flamboyantes feront un tabac avec ! Je voudrais juste vous reparler des noms des personnages. Comme je vous l'ai déjà expliqué, chaque personnage a un nom et un surnom, et ces surnoms signifient respectivement...
(...)
A très vite,
Fofo

Dans les minutes qui suivent, je reçois deux emails en réponse au mien. Le premier :

Expéditeur : Virginie Beaunimoche
Pour : Fofo
Objet : RE : Nouvelle série d'espionnage
Chère Fofo,
Tu m'as envoyé un email qui ne me concerne pas... Je travaille pour les éditions du Solide, pas pour les éditions Flamboyantes, et je n'ai jamais entendu parler de cette série. Je suppose que tu t'es trompée de destinataire.
Bien à toi,
Virginie
Et le deuxième (oui, parce que si je n'avais pas envoyé mon message à deux personnes à la fois, ça aurait été moins drôle) :

Expéditeur : Cécile Pleutdemain
Pour : Fofo ; Virginie Ouininon
Objet : RE : Nouvelle série d'espionnage
Chère Fofo,
Avant toute chose, je mets Virginie en copie : tu as envoyé ton message à une autre Virginie, aux éditions du Solide, et non à mon assistante... Heureusement que nous ne travaillons pas sur le même créneau !
Au sujet des surnoms...
(...)  
Amitiés,
Cécile

Oups.
La gaffe.
La bourde.
La grosse bévue.
Heureusement que, en effet, Virgnie B. s'occupe d'albums pour les tout-petits et pas de romans pour les ados. N'empêche. Si j'avais été en train de traduire le prochain Harry Potter, j'aurais pu être condamnée à trente-cinq ans de prison et quatre millions d'euros de dommages et intérêts. Au moins.


Moralité : ne jamais faire confiance à la saisie semi-automatique, surtout dans le champ "destinataire" d'un email.
(Mais aussi, qu'est-ce que c'est que toutes ces Virginie qui travaillent dans l'édition, hein ? Pourraient pas s'appeler Azelma ou Lambertine, non ?)


PS : Remarquez bien qu'on peut faire encore plus embarrassant. Il y a quelques années, un monsieur charmant, quoique plus tout jeune, avait envoyé une invitation à déjeuner légèrement teintée de flirt à ma sœur, qui travaillait à l'époque dans la même boîte que lui. Quelques instants plus tard, il avait reçu une réponse de mon père adoptif (même boîte également, même nom de famille que ma sœur, et prénom commençant par la même initiale) : "Cher collègue, merci beaucoup pour votre invitation, mais n'est-ce pas plutôt avec ma fille que vous désirez déjeuner ?". J'en ris encore !

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