jeudi 2 juillet 2015

Maquillage

Ma soeur de 14 ans loge chez nous depuis quelques jours. Ce matin, Mr Thing Two, tout excité, me désigne une énorme trousse de toilette :
— Regarde, Maman, ça c'est son mariage !
— Son... ?
— Oui, regarde, il y a plein de couleurs dedans !
— Ah, son maquillage !
— Oui, c'est ça.
Puis il réalise que je ne sais sans doute pas ce que c'est, et prend un ton très didactique :
— Un maquillage, c'est des couleurs qu'on se peint sur le visage, et comme ça on peut faire semblant d'être un autre gens.

Ah, ben voilà. Moi qui me suis toujours demandé à quoi ça servait au juste, c'est la meilleure définition qu'on m'ait jamais donnée.


5 commentaires:

  1. Entre le docte Thing 2 et le Filou rapetissé, ils sont trop chous !
    (Selon moi, le principal argument des marques de cosmétiques est : vous êtes moche, grâce à nous vous allez devenir belle, on n'est pas si éloigné.) (Un responsable marketing chez l'une des marques en question m'a dit que non, pas du tout, mais que peut-il dire d'autre ?)

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    1. On est bien d'accord, on peut faire semblant d'être quelqu'un d'autre : quelqu'un de plus beau, de plus jeune, de plus chic, de moins fatigué...

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  2. Etant donné que les tribus primitives se sont toujours maquillées au quotidien ou de manière rituelle, il doit y avoir autre chose dans le maquillage que le marketing de chez l'Oréal. Il y aurait même du sens et de la magie que ça ne m'étonnerait pas.
    Laisse ta soeur avoir un énorme trousseau de mariage, heu de maquillage, car si on ne peut pas jouer avec des couleurs à quatorze ans, non mais allo, quoi! Elle est très belle et si elle a envie de le montrer, elle en a le droit ; si elle ne se sent pas belle et que son maquillage lui donne plus d'assurance, alors tant mieux.
    Par contre, et là je vais faire mon prêchi-prêcha, pas de maquillage aux substances nocives, éviter les formules miracles bourrées de conservateurs et de silicones, et surtout surtout surtout apprendre à se connaître, à différencier ses besoins de ses envies, apprendre à faire les bons gestes pour ne pas se préparer de futurs désagréments. Et le plus important dans le maquillage, c'est le démaquillage!

    C'est mignon, c'est le Petit Grand qui est désormais en mesure de t'enseigner quelque chose (en dehors de l'univers Pokemon, j'entends)!

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  3. Pour citer Renaud dans sa magnifique chanson "La pêche à la ligne" : " vouloir trop plaire, c'est le plaisir des moches".

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  4. Il y a un forme de transcendance quand le maquillage est réussi, non?
    Quand le maquillage prolonge ou révèle une part de notre personnalité, et que l'artifice, tout en assumant d'en être un, finit par perdre son artificialité.
    En gros, quand le faux devient plus vrai que le vrai.

    Je prolonge l'avis de Ficelleforever :
    Le maquillage, c'est comme mettre des lentilles ou apprendre à conduire une voiture : ça prend énormément de temps pour ne plus prendre énormément de temps. (avant, je mettais 30mn pour mettre mes lentilles) Donc autant s'habituer quand c'est encore un jeu.
    Les marques n'y changent rien :
    Tous les mascaras sèchent trop vite, même ceux de Yves-Saint-Laurent ou Chanel.
    La plupart des ombres à paupière et fonds de teint manquent de pigments pour être de qualité.
    Les rouges à lèvres répondent tous aux normes, et celui à 40€ a très peu de plus à apporter que celui à 5€.
    La plupart des crèmes hydratantes se valent, inutile de payer pour du "rajeunissant". D'ailleurs le 1er geste c'est de mieux choisir son savon : le sodium lauryl sufate des gels douches est trop agressif et provoque l'effet de la peau qui tire et qui graisse en "zone T nez-front" sur le visage.
    Et paradoxalement, les meilleurs fonds de teint sont encore ceux fait à partir de nuance d'ocre broyé en poudre et mêlé à des bases huileuses toutes cons. Comme quoi les égyptiens étaient déjà très bien loti.

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