lundi 21 mars 2016

Envie de dire

Entendu au Salon du livre, hier, au milieu d'une table ronde très sérieuse :
— Eh bien, j'ai envie de vous dire que de nos jours...

Et un peu plus loin, un monsieur très sérieux interviewé par un autre monsieur très sérieux :
— En fait, cet auteur est... j'allais vous dire qu'il est important, parce que...

Mais enfin, nom d'un chien, si vous avez envie de dire quelque chose, ne nous dites pas que vous avez envie de nous le dire ou que vous allez le dire, dites-le !

(Ça m'a rappelé le monologue du scribe qui m'avait fait mourir de rire dans le film Astérix chez Cléopâtre)
(Je suis d'ailleurs ressortie assez vite de ce salon du livre que je trouve décidément trop sérieux, et j'ai même presque envie de dire prétentieux...)

3 commentaires:

  1. Ah...les tics de langage...C'est vrai que c'est pénible. Je ne supporte plus les "au jour d'aujourd'hui" et autre " J’dis ça, j’dis rien "....
    Mais le monologue d'Otis, c'est en effet un grand moment ( "Je chante la vie"...).

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    1. Plus encore que ce qu'il dit, c'est son ton que je trouve incroyable. C'est formidablement bien joué, avec les hésitations et l'accent mis sur certains mots, on se croirait vraiment dans une émission littéraire téléramesque... J'ai découvert que c'était en grande partie une impro, et ça ne m'étonne pas, il parle avec un tel naturel !

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  2. Oui, toutes ces précautions oratoires pour ne pas assumer ce qu'on pense, c'est pénible.
    Ce qui me rend le plus dingue dans les tics de langage, je crois, c'est "écoutez", de la part d'un politique qui va s'empresser d'esquiver la question posée... On t'écoute, mais on se demande pourquoi, tu ne dis RIEN !

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