lundi 7 octobre 2013

Pause

Après quelques mois fatiguant, après quelques semaines épuisantes, et après quelques jours de folie ponctués de nuits à moitié blanches ;
Après avoir rendu la traduction la plus longue de ma courte carrière (640.000 signes, pour ceux à qui ça dit quelque chose) avec seulement un jour de retard (presque en avance, donc), et un album dans la foulée avec seulement deux jours de retard, et des fiches de lecture urgentes avec seulement trois jours de retard (toutes ces dates de remise qui tombent en même temps, ça me rappelle le lycée, quand le prof de maths, la prof de français et le prof d'histoire prévoyaient tous une interro le même jour sans se concerter) ;
Après avoir ouvert les derniers cartons de livres, et rangé le bureau, tout en se disant que maintenant, plus d'excuse, il va bien falloir s'attaquer au reste de la maison ;
Après avoir raté le même jour l'opération Nuit Blanche et un vide-grenier local, deux événements que je ne voulais surtout pas manquer ;
Après avoir fêté une pendaison de crémaillère un peu à la va-vite, en oubliant d'inviter plein de monde parce que "demain, j'envoie des invitations officielles à tout le monde" (à répéter tous les jours, pendant trois semaines, jusqu'à ce que "demain", ce soit la crémaillère) (du coup, seuls ceux qui ont été en contact de vive voix avec moi ou Darling ont été invités) (tant pis, j'inviterai individuellement tous les "oubliés" : ça me donnera d'autres occasions de mettre les petits plats dans les grands, c'est parfait) ;
Après avoir préparé cinq gâteau et aussi quelques plats salés (il paraît qu'il y a des gens qui préfèrent le salé, même parmi mes amis : des gens bien, donc), avoir astiqué la maison, avoir déballé les verres encore en carton, avoir remonté des chaises de la cave, avoir planqué tout le bazar qui traînait dans des endroits improbables, m'être disputée dix fois avec Darling à cause de nos idées très différentes sur les priorités ;
Après avoir rangé la maison jusqu'à une heure du matin après le départ des invités et fait tourner le lave-vaisselle à plein régime, tout en engloutissant ce qu'il restait des gâteaux ;
Et avant de commencer la traduction suivante, avant de rédiger enfin les douze ou quinze fiches de lectures à faire pour juin dernier (ou mai, ou avril, ou mars...), avant d'aller passer la journée en commission, avant d'essayer d'organiser un peu la maison, avant de faire venir des artisans pour plein de travaux urgents et indispensables, avant de m'attaquer au problème de l'appart non vendu, avant d'essayer de transformer la jungle qui entoure la maison en jardin, avant de bosser de nouveau jusqu'à minuit pendant plusieurs semaines d'affilées, avant de régler des centaines de formalités administratives, avant de garder les gamins à la maison pendant les prochaines vacances tout en bossant pendant la sieste, avant de repartir sur les chapeaux de roues...
... je me suis octroyé presque une journée complète de pause. Un film romantique, un petit-déjeuner à base de restes de gâteaux, une virée "shopping" avec peut-être la seule amie en compagnie de qui je ne ressens pas de crise d'angoisse en poussant la porte d'un grand magasin, un déjeuner dans un restaurant chic et bon, un retour triomphal avec quelques vêtements dont j'ai besoin depuis plus d'un an, des fou-rires, une soirée sans bosser.
Vous savez quoi ?
C'était bien.
C'était incroyablement bien.
Une journée sans travail et sans enfants. Et avec une amie, en prime.
Il va falloir que je refasse ça de temps en temps...

2 commentaires:

  1. Oui, c'est indispensable de s'octroyer une petite bulle d'oxygène de temps en temps, tu as bien eu raison!

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  2. +1, il faut penser un peu à soi avant de replonger dans le marathon quotidien !

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