lundi 23 juin 2014

Fête de l'été en famille

En ce moment, je travaille tous les soirs si tard que je ne dors pas assez, et même quand je me couche à une heure à peu près raisonnable, il m'arrive d'être si stressée en récapitulant tout ce que je devrais faire, que j'ai du mal à me laisser aller au sommeil. Ah, et puis Darling a un rhume des foins persistant, du coup il ronfle.
Me croirez-vous si je vous dis que je ne suis pas au mieux de ma forme ?

Du coup, il me semble qu'il faut plus que jamais se concentrer sur les meilleurs moments, pour se rappeler que non, la vie n'est pas QUE un train lancé à pleine vitesse dans un tunnel sombre qui se termine contre un mur.
(Comment ça, je vous ai déprimés pour la journée ? Mais non, mais non.)

Samedi, seule avec les gamins comme tous les samedis (Darling travaille ce jour-là), j'ai casé toute ma marmaille dans le triporteur, et nous sommes allés à une "fête de l'été" qui se tenait sur des quais pas très loin de chez nous. Soleil, ambiance joyeuse, petite fanfare, animations. Nous avons vu des vélos bizarres, qu'on pouvait même tester (le Grand s'est trouvé sur un machin rebondissant, il en est redescendu très vite) ; nous avons joué de la musique avec toutes sortes d'instruments inventés avec trois fois rien, ce qui a beaucoup plu à tout le monde ; nous avons même fait faire un tour en poney aux trois petits. Et après la promenade, comme il était midi, j'ai emmené tout le monde au restaurant. Événement ! De fait, ce fut un moment mémorable. J'ai grignoté quelques frites infectes, je me suis battue avec un steak filandreux, j'ai dû éplucher la saucisse du Filou (!), j'ai épongé deux verres de jus d'orange et mis un pantalon à sécher au soleil, j'ai ramassé cinq fois une fourchette (pas toujours la même), j'ai échangé le dessert qui me faisait envie contre celui du Grand qui l'a finalement délaissé après l'avoir longuement tripoté, j'ai réalisé un peu tard qu'à cinq l’addition serait forcément salée malgré les menus enfant... mais franchement, ce fut un très beau moment, sur ce quai provisoirement rendu aux piétons, à la mi-ombre, à regarder l'eau clapoter, dans la bonne humeur. Retour en triporteur, avec des mômes bien fatigués par leur promenade et qui ont tous fait la sieste. Vraiment, un bon moment, un de ces moments où je me rends compte qu'à défaut de traverser l'Europe avec une copine en auto-stop, je peux moi aussi emmagasiner des sourires et des rires, et où je suis absurdement fière de faire avec mes quatre gamins, bien souvent toute seule, ce que je trouvais autrefois difficile avec un seul môme, même en couple...

Bon, après, pour le dîner, j'ai fait des pâtes, et personne n'a mangé ne serait-ce qu'un cinquième de la dose de fruits et légumes recommandés par l'OMS ce jour-là, mais à leurs yeux, cela ne peut que compter en ma faveur, non ?

2 commentaires:

  1. Bien joli texte qui reflète tellement son libellé ! Que je suis heureuse de t'avoir rencontrée sur la blogosphère Fofo ! Merci pour ces bonheurs qu'ils soient petits, grands ou estivales ....

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  2. Merci, je suis touchée ! Ce genre de commentaires aussi, ça fait partie des petits bonheurs...

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